L'Ecole de Francfort. Avec Jean-Marc Durand-Gasselin, Julia Christ, Estelle Ferrarese et Stathis Kouvélakis sur France Culture.


(0)
734 Vues
0 commentaire
11.2019

Theodor W. Adorno, Walter Benjamin, Max Horkheimer, Herbert Marcuse, puis Jürgen Habermas : voici les philosophes et intellectuels qui nous accompagneront cette semaine pour retracer l'histoire de ce groupe d'hommes allemands, qui, dès 1923, se sont regroupés dans l'Institut de recherche sociale de l'université de Francfort pour mettre au point une théorie critique.
L'histoire de l'École de Francfort est celle de la possibilité pour la philosophie de proposer une critique sociale du capitalisme, et d'interroger la possibilité pour les chercheurs et intellectuels de s'insérer de manière directe dans leur temps, jusqu'à aujourd'hui...

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Critique de l'Ecole de Francfort. Avec Bernard Bourgeois à la Librairie Tropiques.


(0)
1068 Vues
0 commentaire
07.11.2019

De ses origines philosophico-théologiques allemandes jusqu'à son marxisme lénifiant, variante académique du marxisme de chaire, le philosophe Bernard Bourgeois nous présente sa -sévère- critique de l'École de Francfort.
Car cette école de pensée "critique-critique" s'est, bien malheureusement, répandue dans l'université, des deux cotés du Rhin...

Progrès et catastrophe selon Walter Benjamin. Avec Arno Münster pour l'Institut Heinrich Mann à Pau.


(0)
1160 Vues
0 commentaire
19.11.2016

Arno Münster se penche sur la critique du progrès selon Walter Benjamin, la riposte d'Ernst Bloch et les apports de Günter Anders.
Il soutient la thèse que dans la philosophie du XXe siècle, le catastrophisme éclairé a remplacé la pensée progressiste traditionnelle et que l'émergence du mouvement écologique a renforcé le scepticisme par rapport au progrès. Cette évolution a eu des effets négatifs sur tous les partis qui s'engagent dans une politique d'émancipation, notamment en ce qui concerne le progrès social.

Une conférence prononcée dans le cadre du salon du livre "Les idées mènent le monde".

Walter Benjamin. Avec Régis Debray sur France Culture.


(0)
1114 Vues
0 commentaire
22.03.2016

Le philosophe et médiologue Régis Debray a récemment signé le livret de l'opéra Benjamin, dernière nuit transposant la mort du philosophe et traducteur allemand en drame lyrique.
Mis en scène par Peter Fulljames et en musique par Michel Tabachnik, le livret inédit de Régis Debray revient sur le suicide du philosophe allemand Walter Benjamin (1892-1940), capturé à la frontière espagnole alors qu'il s’apprêtait à s'exiler aux Etats-Unis pour fuir l'Europe nazie. Cette oeuvre souligne le caractère fondamentalement contemporain et paradoxal de cet intellectuel qui fut un des premiers à théoriser la culture de masse.
"Partagé entre Marx et la Kabbale", entre technologie et théologie, Walter Benjamin devient sous la plume de Régis Debray un homme exemplaire de nos propres contradictions.

Autorité et émancipation : Horkheimer et la théorie critique. Avec Katia Genel pour Citéphilo à Lille.


(0)
1580 Vues
0 commentaire
15.11.2013

Reprenant les problématiques originelles de l’Ecole de Francfort, Katia Genel suit le cheminement des travaux de Max Horkheimer, ses débats avec Adorno, Fromm, Marcuse, mais aussi Walter Benjamin.
La problématique de l’autorité est centrale. Tout d’abord elle fait l’objet de recherches pluridisciplinaires : il s’agissait d’éclairer, dans le cadre de la famille, de la vie professionnelle et politique, la soumission à l’autorité du chef, du père, du maître. Par-là on cherchait à comprendre le processus de servitude volontaire par lequel les masses ouvrières, brisées par l’échec de la révolution spartakiste, se sont ralliées à Hitler.
Mais la question de l’autorité n’est pas seulement une réalité psychologique et sociale, c’est aussi une réalité épistémologique. Très tôt Horkheimer dénonce le "faitalisme", la soumission à l’autorité du "c’est un fait", du "c’est comme ça" par lequel on interdit d’avance toute légitimité à une théorie critique.
L’autorité, définie comme l’ "approbation de fait d’un rapport de dépendance donné", est ce phénomène complexe qui regroupe aussi bien des attitudes dogmatiques, des positions idéalistes, que les phénomènes les plus triviaux et les plus routiniers de l’asservissement quotidien.
On découvrira en "excursus" un rapprochement entre les analyses de Hannah Arendt sur la crise de l’autorité et les travaux de l’Ecole de Francfort.
Comment lever les obstacles que toutes les formes d’autorité, qui ne sont pas nécessairement réductibles les unes aux autres, posent sur la voie de l’émancipation ? Quand l’autoritarisme s’épanouit dans l’espace public, quand les théories critiques ne font plus autorité, et quelles sont nos chances d’émancipation ?

Poésie de la pensée. Avec George Steiner sur France Culture.


(0)
1514 Vues
0 commentaire
04.2012

George Steiner est un esprit libre qui agace certains et en fascine d'autres par sa culture encyclopédique, sa connaissance des langues anciennes et son amour de la philosophie. Cet auteur d'une œuvre complexe, prolifique, qui navigue entre poésie, linguistique et métaphysique, Laure Adler a souhaité dans des entretiens réalisés chez lui à Cambridge, l’interroger sur les chaos du monde, la montée des intégrismes, le bonheur de l’existence.
Au cours de ces émissions, il revient sur son adolescence au moment de la montée du nazisme, évoque son apprentissage de la science, sa fascination pour les grands mythes qui structurent notre pensée occidentale, évoque les figures de Gershom Scholem, Walter Benjamin, Heidegger, avoue son sens de la contemplation qu’il assouvit dans l’amour infini de la lecture et de la musique lui qui, en raison d'un handicap, fut un musicien contrarié.
George Steiner, un intellectuel insoumis, insolent, luttant contre toutes les modes.

Walter Benjamin : thèses sur le concept d'histoire. Avec Michael Lowy sur France Culture.


(0)
2036 Vues
0 commentaire
12.10.2011

Nous sommes habitués à classer les philosophies de l'histoire selon leur caractère progressiste ou conservateur, révolutionnaire ou nostalgique du passé. Walter Benjamin échappe à ces classifications. C'est un critique révolutionnaire de la philosophie du progrès, un nostalgique du passé qui rêve de l'avenir, un romantique partisan du matérialisme. Il est, dans tous les sens du mot, inclassable.
Les thèses "Sur le concept d'histoire" de 1940 sont son dernier écrit, rédigé peu avant son suicide - suite à l'échec de sa tentative d'échapper à la Gestapo et à ses collaborateurs français. Quelques pages qui constituent l'un des textes les plus importants du XXe siècle, et peut-être le document le plus significatif dans la pensée critique depuis les "Thèses sur Feuerbach" de Marx. Texte allusif, voire sybillin, cependant, dont l'hermétisme est constellé d'images et d'allégories, semé de paradoxes, traversé d'intuitions qui ont déconcerté les plus grands lecteurs.
L'objectif de ce Michael Löwy est moins de juger les Thèses de Benjamin que d'essayer de les comprendre. Sa lecture ici proposée n'a pas vocation à être la plus correcte, la plus vraie ou la plus scientifique. Mais, là où tant d'autres ne voient que contradiction ou ambiguïté, elle met en évidence une cohérence fondamentale, dont la clé est constituée par l'affinité élective (au sens de Goethe) construite par Benjamin entre trois discours hétérogènes : le romantisme allemand, le messianisme juif, le marxisme révolutionnaire, dont son écriture produit au bout du compte une sorte de fusion alchimique. Plutôt qu'une interprétation, c'est une ouverture de l'histoire que Benjamin a entendu opérer par ce moyen.

Marxisme et romantisme. Avec Michael Löwy aux "Espaces Marx" à Paris.


(0)
1695 Vues
0 commentaire
15.10.2011

Le romantisme peut être défini -dans les termes marxistes- comme une révolte contre le capitalisme, faite au nom de valeurs pré-capitalistes (destruction de la qualité par la quantité).
Cette tendance s'est souvent intégrée au mouvement révolutionnaire.
Est-il pour autant possible d'adjoindre les visions du mondes marxistes et romantiques sans friction ? Un romantisme révolutionnaire dénué d'ambiguïté est-il envisageable ?