La vie de Bohème. Avec Luc Ferry sur la RTS.


(0)
1048 Vues
0 commentaire
07.01.2013

Ne pas confondre bohème et bohême... car c'est bien à Paris, entre les années 1830 et les années 1900, que s'invente un nouvel idéal existentiel, une utopie animée par la conviction que "la vraie vie est ailleurs". Il y a, bien sûr, plusieurs bohèmes : des bohèmes riches et snobs, des bohèmes misérables, certaines romantiques, d'autres révolutionnaires...
Pourtant tous ces poètes, écrivains ou artistes, en dehors même de l'esprit de révolte et de haine du monde bourgeois, ont en commun leur jeunesse. Longue est la liste de tous les artistes qui, de près ou de loin, vont approcher ces milieux : de Victor Hugo, Sainte-Beuve et Nodier à Jules Lévy et Alphonse Allais en passant par Nerval, Gautier, Borel, Rimbaud, Goudeau, Murger et tant d'autres ; Zutistes, Bousingots et Vilains Bonshommes, Jemenfoutistes, Hydropathes, Hirsutes et Incohérents, les groupes s'agrègent et se désagrègent, se déplacent, du Quartier latin à Montmartre en passant par Montparnasse, au gré des humeurs et des amitiés.
La bohème n'en est que plus créative : anticipant Duchamp, Malévitch, Klein ou Cage, elle invente les monochromes, les ready-mades, les concerts de silence et les happenings... comme nous l'explique Luc Ferry.

Faut-il brûler l'art contemporain ? Avec Michel Onfray à Cannes.


(0)
1631 Vues
0 commentaire
07.04.2011

Comment une vulgaire pissotière issue d’un magasin de sanitaires a-t-il pu devenir l’objet signataire de l’art contemporain ? Sur le terrain esthétique, nous vivons sous le signe de Marcel Duchamp, l’auteur de cette fameuse œuvre d’art et, avec elle, l’initiateur de ce qu’il est convenu d’appeler l’art contemporain.
Cet univers est un continent qui dispose de son langage. Mais qui dirait d’une langue qu’il n’a pas apprise qu’elle ne veut rien dire ? Personne. Pour être plus juste, on doit bien plutôt dire qu’on ne la comprend pas, parce que, justement, on ne l’a pas apprise.
Il en va de même avec l’art contemporain qui est une langue étrangère qu’on n’apprend nulle part : ni à l’école, ni dans les médias de masse, ni dans la plupart des familles peu au fait de ces enjeux. Comment dès lors pourrait-on le juger correctement ? Il ne faut pas s’étonner qu’on le voue si souvent aux gémonies avec des arguments fautifs.
Michel Onfray nous explique les rudiments de cette langue et montrera comment les vieilles catégories de "Beau" et de "Laid" n’ont plus cours depuis l’annonce de la mort de Dieu et, avec elle, de toute Idée pure. Il nous en propose donc une initiation, en suivant cette volonté d'éduction populaire qui lui tient à coeur depuis si longtemps.

Une conférence organisée par Arte-Filosofia et qui s'est tenue au Théâtre Croisette.

La Révolution de l'amour. Par Luc Ferry à France Culture.


(0)
2527 Vues
0 commentaire
08.2012

Luc Ferry débute cette série avec le mythe d'Ulysse dont l’histoire est abordée comme matrice de toute l’histoire de la philosophie. Nous sommes aujourd'hui entré dans un nouveau principe de sens, celui de l’amour, c’est-à-dire l’histoire de la naissance de la famille moderne et du mariage d’amour. Ces questions sont explorées aux moyens de la littérature et des tavaux réalisés sur l’histoire de la famille, de la passion amoureuse et de la vie privée. Le XXème siècle est celui où le mariage d’amour et la famille moderne va s’épanouir. Cet événement majeur n’est évidemment pas sans lien avec l’immense mouvement de « déconstruction » des autorités et des valeurs traditionnelles qui va caractériser ce siècle. Cette déconstruction des traditions commence en fait dès le milieu du XIXème siècle, avec l’invention d’un idéal de vie nouveau, la vie de Bohème, et prépare les utopies du XXème siècle (art moderne, Mai 68). Se profile alors l’émergence d’un monde de ruptures et d’innovations permanentes : celui de la mondialisation libérale. Enfin, sont abordées les conséquences de la révolution de l’amour sur la vie publique et collective, soit le passage d’un premier humanisme du droit et de la raison à un second humanisme qui repose sur deux questions nouvelles : la question de l’humanitaire et celle des générations futures.