La géopolitique de l'Asie de l'Est. Avec Robert Steuckers à Dendermonde pour Euro-Rus TV.


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26.11.2016

Les Etats-Unis d'Amérique nous font savoir, depuis quelques années, que leur attention se porte désormais en priorité sur l'est du continent asiatique.
Le centre de gravité des relations internationales seraient donc en train de basculer des théâtres européen et moyen-oriental vers la Chine, l'Inde et le Pacifique.
Une raison évidente pour s'intéresser à la géopolitique de cette région.

Remarque : la conférence est prononcée en français ET en flamand.

Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien pour le Cercle Aristote.


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07.2016

Pour ce Grand Entretien couvrant l'actualité politique et géopolitique du mois de juin 2016, Pierre-Yves Rougeyron revient sur un grand nombre de sujets.

- 1e Partie -
 00 - Actualité du Cercle Aristote 00:10
Politique intérieure :
 01 – Béziers / Ose ta droite 03:18
 02 – Hooligans à l’Euro 09:07
 03 – Gel potentiel des pensions de retraite 13:00
 04 – Fin de la gestion de l’eau par les communes 19:10
 05 – LuxLeaks : condamnation des lanceurs d’alerte 22:38
 06 – Assassinat du couple de policiers français 24:28
 07 – Le patron de la DGSI évoque un risque de guerre civile 28:30
 08 – Laïcité : les oraux du bac décalés pour l’Aïd 29:40
 09 – Mort de Michel Rocard 30:47
 10 – AF : regain de vitalité ? 45:10
 11 – Interdiction de la fessée 50:36
Politique extérieure :
 12 – Dossier Brexit 51:35

- 2e Partie -
 13 – Vingt intellectuels français pour un nouveau traité 00:10
 14 – Orlando / port d’arme 17:37
 15 – Attentats d’Istambul / Erdogan 23:18
 16 – Elections législatives en Espagne 25:08
 17 – Victoire de V.Raggi à Rome 26:17
 18 – Colombie : vers un climat de paix ? 30:13
 19 – Changement de régime au Zimbabwe ? 37:00
 20 – Afrique du Sud : effondrement de l’ANC 38:30
 21 – Philippines : le "sulfureux" Duterte 45:50
 22 – Libye : démission de quatre ministres 57:10
 23 – Finlande : adhésion à l’OTAN ? 01:01:29
 24 – Bouclier anti-missile et armes nucléaires 01:07:54
Economie :
 25 – Greenspan pour l’étalon or 01:12:50
 26 – Rifkin et Toffler 01:25:32
 27 – Nassim Nicholas Taleb 01:28:46
Culture :
 28 – Journal Rupture 01:30:10
 29 – Mort de Maurice Dantec 01:30:51
 30 – Disparition de Michael Cimino 01:39:28
 31 – Conseil de lecture 01:54:36
 32 – Initiatives 01:57:48

Histoire de l'Indochine française. Avec Dominique Venner et Philippe Conrad chez Bernard Lugan sur Radio Courtoisie.


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12.05.2004

Si l’on s’intéresse aux causes lointaines, la guerre d’Indochine n’a pas commencé en 1945, mais trois siècles plus tôt, en 1625, quand débarque au Vietnam un jésuite français, le R.P. Alexandre de Rhodes. À sa façon, cet homme remarquable est un conquérant, comme ses confrères qui entreprennent à la même époque une tâche analogue au Japon et en Chine. S’emparer des esprits n’est pas la moindre des conquêtes. Ces missionnaires s’inscrivent dans le grand mouvement d’expansion occidentale qui a commencé au siècle précédent. La propagation d’une religion radicalement étrangère à la tradition d’un pays de très ancienne civilisation, provoquera au fil du temps des réactions de défense immunitaire. Elles seront d’autant plus vives que, dans le sillage des missionnaires, accostent des commerçants aux dents longues, des marins et des soldats. En dehors d’exceptions, les colonisateurs sont aussi universalistes dans leurs desseins que les Américains d’aujourd’hui, convaincus qu’ils sont d’apporter "la" civilisation et le "progrès" pour le bien de tous. Ainsi débute l’histoire équivoque de la colonisation qui, pour l’Indochine, ne devient effective qu’à partir de 1858.
Après coup, quand viendra l’énorme lame de fond du reflux européen, il sera facile de juger le passé avec sévérité et de se livrer aux délices de l’auto-culpabilisation. L’anticolonialisme dressera le tableau le plus noir du passé, provoquant des ripostes qui flatteront les réussites en masquant les ombres. Polémiques stériles. En Indochine et ailleurs, l’aventure coloniale de la France n’avait été qu’un moment particulier du grand mouvement d’expansion qui jeta les Européens sur toutes les routes du monde, véritable mouvement tellurique, au même titre que les grandes invasions, les changements climatiques ou les effets des révolutions techniques. La faiblesse attire la force comme le vide attire le plein, et personne n’y peut rien.
Au XIXe siècle, face à l’envahissante supériorité technique et matérielle de l’Europe et des États-Unis, si elles voulaient survivre sans être dominées, les autres nations, notamment en Asie, étaient contraintes de s’occidentaliser, donc de se renier. Défi gigantesque et souvent mortel auquel le Japon a été le seul à répondre par ses propres moyens. Ce fut une formidable révolution que celle de l’ère Meiji, conduite par la caste militaire des samouraïs, mais révolution réussie puisqu’elle est parvenue à préserver une part réelle de la tradition japonaise au sein de la modernité. Pour la Chine et le Vietnam, il n’en fut pas de même. La modernité leur fut imposée de l’extérieur, par l’adoption de systèmes spirituels étrangers, destructeurs de leur tradition spécifique. En Chine, ce fut le rôle du communisme, système mental et social issu des pathologies européennes. Quant au Vietnam, il subit d’abord l’acculturation de la colonisation française, et fut laminé ensuite, comme la Chine, par le communisme qui sut exploiter à son profit un puissant éveil nationaliste.
Après 1945, le reflux fut plus ou moins intelligemment conduit. Les Britanniques, dont l’empire était beaucoup plus vaste que celui de la France, ont su réaliser leur retrait le moins mal possible pour eux-mêmes. On ne peut en dire autant des Français. Au Vietnam, l’aveuglement de tous les gouvernements, depuis 1945, a conduit à une guerre cruelle que le pouvoir politique refusait d’assumer tout en s’y soumettant. Ne furent grands que les combattants. Alors que la société politique de l’époque n’inspire que mépris et dégoût, les soldats furent souvent admirables. C’est en eux que se maintenait l’âme d’un pays veule et assoupi.
Dans les derniers jours de la bataille de Dien Bien Phu, alors que tout était perdu, 1 520 volontaires dont 680 non parachutistes se présentèrent pour sauter dans la fournaise. Parmi eux, des plantons et des secrétaires. Pourquoi ont-ils fait cela ? Pour les copains, par enthousiasme sacrificiel, par une sorte d’espérance tragique. Dans les heures noires comme dans les autres, souvenez-vous de ceux-là. Ils incitent à se tenir debout.

La question post-coloniale : une analyse géopolitique. Avec Yves Lacoste à la Librairie Mollat.


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09.09.2010

La forte présence en France de ressortissants d'anciennes colonies est le principal paradoxe de ce que l'on appelle désormais la question post-coloniale. Dans le cas de l'Algérie en particulier, on aurait pu penser que les combattants d'une longue et douloureuse guerre d'indépendance ne voudraient plus avoir de liens avec l'ancienne métropole. Or de nombreux patriotes sont venus, après 1962, rejoindre de ce côté-ci de la Méditerranée des Algériens déjà installés pour des raisons économiques et qui n'entendaient pas rentrer chez eux. Les uns et les autres sont devenus majoritaires dans les "grands ensembles" qui avaient été bâtis pour des Français à la périphérie des villes au cours des années 1960 et 1970.
Depuis trente ans, ces "grands ensembles" ou ces "cités" sont le lieu d'émeutes déclenchées par des "jeunes" d'origine immigrée victimes de discriminations et du chômage. Souvent ces "jeunes" ne savent ni ne comprennent pourquoi ils sont nés en France et pourquoi leurs pères et leurs grands-pères se sont établis dans un pays qu'ils avaient âprement combattu. Leur sentiment de déracinement se double d'une fréquente ignorance des circonstances dans lesquelles leur patrie a autrefois été conquise et mise sous tutelle. Ils ne connaissent pas toujours non plus les débats et les conflits qui ont pu diviser les mouvements pour l'indépendance.
Afin d'éclairer la lanterne des ex-colonisés comme des ex-colonisateurs et de clarifier cette très complexe question post-coloniale, Yves Lacoste propose une analyse géopolitique et un récit historique. Analyse géopolitique pour décrire les rivalités de pouvoir qui ont facilité les entreprises européennes (notamment la traite des esclaves), récit historique pour comprendre le déroulement des conquêtes puis des luttes de libération.
Cette démarche se veut une contribution à l'apaisement des malentendus, des ressentiments, des rancœurs.