Travail, valeur et salaire. Avec Jean-Marie Harribey et Bernard Friot à l'Université Populaire de Toulouse.


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28.03.2017

Pour l'économiste Jean-Marie Harribey, le travail est le seul créateur social de valeur économique, laquelle ne peut être validée socialement que par l'échange monétaire, qu'il soit marchand ou non. Si le travail est le père social de toute richesse, la nature en est la mère. Mais tout comme la force de travail, la nature ne peut être exploitée à l'infini. Si la force de travail a un coût pour le patronat, la nature peut-elle être évaluée comme une marchandise ayant un prix ? N'est-ce pas devenu écologiquement insoutenable ?
Le sociologue Bernard Friot, quant à lui, nous propose un changement de paradigme radical mais réaliste : au lieu de fiscaliser par l'impôt, il s'agit de généraliser à l'ensemble du PIB le modèle de la cotisation sociale inventé à la Libération : affecter à toute personne un salaire à vie de la majorité jusqu'à sa mort, indexé sur sa qualification en lui conférant un statut de co-propriétaire et de décideur politique dans toute entreprise publique ou privée. Ce commun sera financé par une caisse d'investissement et pourra emprunter à taux zéro : il s'agit ainsi d'abolir le patronat et non pas le salariat qui, lui, sera libéré de la contrainte du marché du travail.
À partir de ces deux positions différents, Jean-Marie Harribey et Bernard Friot débattent des questions suivantes :
 - Comment distinguer le travail concret du travail abstrait dont parle Marx ?
 - Si la nature est inestimable, est-il moral de chercher à la transformer en marchandise qui a un prix ?
 - En voulant donner un prix à tout et en affirmant que rien n'a de valeur, le libéral n'est-il pas cynique ?
 - La valeur économique peut-elle être instituée par une décision politique, autrement que par l'échange ?

Le néo-libéralisme à la française. Avec François Denord à l'Université Populaire de Toulouse.


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14.12.2016

Des années de la Guerre froide à la période contemporaine, néolibéralismes social et conservateur coexistent en France. Parfois rivaux, leurs tenants ont un adversaire commun : le socialisme. Un néolibéralisme modéré s'épanouit d’abord chez des économistes et des hauts fonctionnaires. Parallèlement, un discours plus radical prend son essor dans l'univers patronal, où il s'agit de remettre en cause la place prise par l'État dans le développement économique national.
Le premier de ces néolibéralismes s'impose sur la scène politique durant les années 1950 puis au sein même des bureaucraties d'État. La seconde forme bénéficie des crises pétrolières des années 1970 et des effets produits par l'arrivée au pouvoir d'une majorité socialiste en 1981. Le maintien des structures mises en place à la Libération a pu dissimuler les progrès du néo-libéralisme première manière, parfois qualifié de "gestionnaire". Durant les années 1980, la vigueur du second a aiguillonné la droite parlementaire pour échafauder le programme de privatisations et de déréglementations qu'elle engage une fois revenue aux affaires.
Il aura ainsi fallu près de cinquante ans pour que le modèle néo-libéral se métamorphose en solution politique.
Car à l'encontre des idées reçues, le néo-libéralisme n'est pas venu tout droit de Grande-Bretagne ou des Etats-Unis dans les années 1980. Son histoire s'enracine dans le bouillonnement intellectuel et politique de la France de l'entre-deux-guerres. Des économistes, des patrons et des hauts fonctionnaires jettent alors les hases d'un libéralisme nouveau et élaborent un art de gouverner.
C'est cette longue longue marche du néo-libéralisme des années 1930 à aujourd'hui que François Denord nous retrace.

Le poison allemand. Avec Jean-Luc Mélenchon à l'Université Populaire de Toulouse.


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15.06.2015

Le "poison allemand" est celui que la politique du gouvernement Merkel diffuse dans l’économie de ses voisins. Un poison asphyxiant qui condamne ceux-ci à la misère, au chaos social et politique.
Dans cette conférence, Jean-Luc Mélenchon appelle à assumer une confrontation franche des points de vue avec l’Allemagne actuelle pour stopper la marche au chaos en cours. Le but est de percer le blindage des béatitudes de tant de commentateurs fascinés par l’Allemagne.

La Gauche radicale et ses tabous. Avec Aurélien Bernier à l'Université Populaire de Toulouse.


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01.10.2014

Le constat est douloureux, mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, le Front national réussit bien mieux que le Front de Gauche à capter le mécontentement populaire.
Comme dans la plupart des pays d’Europe, la crise du capitalisme profite moins à la gauche "radicale" qu’à une mouvance nationaliste favorable au capitalisme !
Tel est le paradoxe analysé par Aurélien Bernier tout au long de cette conférence/débat.