La guerre de l'information par le contenu est peu étudiée dans le monde académique ainsi que -malheureusement- dans l'appareil d'Etat.
C'est la raison pour laquelle Christian Harbulot, expert international en intelligence économique et directeur de l'Ecole de Guerre Economique, nous propose cette série d'émissions, démarche pédagogique visant à faire naître une réelle culture civile du combat par l'information.
Une série d'émission animée par Nicolas Moinet.
Avant d'être ces hommes ou ces femmes dont le visage s'affiche dans les médias, alors même que leur vie ne tient qu'à un fil, les otages furent, depuis la plus haute Antiquité, des rouages indispensables aux relations entre puissants, garanties vivantes de la parole du chef. Jusqu'au XVIIIe siècle, ils furent associés malgré eux à chaque alliance, chaque traité, et même utilisés pour garantir la souveraineté d'un prince, tant au regard de ses sujets qu'au regard des dieux.
Si l'avènement du droit international mit progressivement un terme à cet usage, celui-ci fut réinvesti par la guerre contemporaine puis par le terrorisme. À partir du XIXe, les armées utilisent des otages sous divers prétextes, et non sans en contester l'usage chez l'adversaire, repoussant, sous une forme diplomatique, les limites de la guerre totale. Considérée comme un crime de guerre dès 1945, la prise d'otages - si elle persiste dans les relations entre États - est désormais le fait du terrorisme, qui y voit une sorte de duel.
Gilles Ferragu entend retracer la généalogie d'une pratique ancienne et renouvelée, pour proposer une véritable relecture des relations internationales.
V13 : c'est le nom de code du procès des attentats terroristes qui, le vendredi 13 novembre 2015, ont causé 130 morts au Stade de France, sur des terrasses de l'est parisien, dans la salle de concert du Bataclan. 14 accusés, 1800 parties civiles, 350 avocats, un dossier haut de 53 mètres : ce procès hors norme a duré neuf mois, de septembre 2021 à juin 2022.
Emmanuel Carrère l'a suivi, du premier au dernier jour, pour l'hebdomadaire L'Obs. Une expérience éprouvante, souvent bouleversante, fascinante même quand elle était ennuyeuse. Une traversée.
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Le 16 mars 1978, via Fani, à Rome, le président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro est brutalement enlevé par un commando armé, et les cinq hommes de son escorte tués. Au coeur de ces années de plomb qui voient se succéder en Italie attentats d'extrême droite et d'extrême gauche, dans un climat de désordre et de guerre civile, la revendication de cet acte de terrorisme est rapide : il est le fait des brigades rouges - trois hommes et une femme, qui pendant 55 jours retiendront l'homme d'État séquestré dans un appartement du centre ville.
Que retenir de cette affaire et, plus largement, de cette période qui témoigne dun affrontement larvé entre les services secrets de l'Est et de l'Ouest, les organisations mafieuses, les loges maçonniques et diverses radicalités politiques emblématiques de l'époque ?
Le samedi 7 octobre 2023, au lever du jour, la bande de Gaza était le théâtre d'une démonstration de force inquiétante de la part du Hamas. Dans une attaque audacieuse, ce movuement islamiste et nationaliste palestinien a défié la puissance militaire israélienne en lançant des milliers de roquettes sur plusieurs colonies. Cette série d'attaques a ébranlé la mythique réputation du dôme de fer israélien. En parallèle, des combattants du Hamas ont pénétré en territoire israélien en franchissant l'une des frontières les plus fortement gardées au monde, perpétuant ensuite plusieurs massacres et capturant de nombreux civils. Les heures qui ont suivi étaient marquées par une tension palpable, provoquant un traumatisme indélébile du côté israélien.
Lors de cet échange, Youssef Hindi, Eric Denécé et Rachid Achachi nous livrent trois lectures géopolitiques qui, selon les aspects traités, se complètent ou divergent, mais nous permettent de mieux comprendre les tenants et aboutissants du conflit autour de la bande de Gaza.
Alors que le Hamas vient de franchir un cap historique en attaquant Israël sur ses propres terres, Alain Soral et Youssef Hindi reviennent en détails sur les origines du conflit israélo-palestinien.
Un bon moyen de prendre du recul face au traitement médiatique assez unilatéral des évènements tragiques des ces derniers jours qui est présenté dans la presse européenne.
Émission "C'est parti mon qui-Qui ?", animée par Paul Verbeke.
Intellectuel de sensibilité écologiste, ancien homme politique et chef d'entreprise, Laurent Ozon nous propose une mise en perspective de l'actualité politique, économique ou techno-scientifique.
Car la déferlante d'informations journalière mérite d'être analysée avec recul et sans passion, afin qu'elle prenne sens et oriente l'action.
Theodore Kaczynski est un homme qui fut tout à la fois qualifié de terroriste, de révolutionnaire, de serial killer, de génie et de malade mental.
De 1978 à 1995, il nargue le FBI au cours de l'une des chasses à l'homme les plus longues et les plus chères de l'histoire du célèbre bureau d'investigation. Pendant dix-sept ans, recherché par toutes les polices des États-Unis, Unabomber envoie des colis piégés meurtriers depuis sa cache, une petite cabane isolée du Montana. 16 bombes au total. Bilan : 3 morts et 23 blessés.
Ses victimes ? Des universitaires, des scientifiques, des informaticiens ou des salariés de compagnies aériennes : autant de responsables, selon lui, des désastres causés par les technologies.
Dans La société industrielle et son avenir, un texte publié juste avant son arrestation, Théodore Kaczynski explique que le progrès technologique mène l'humanité à sa perte et doit être totalement éradiqué, quitte à recourir à la violence.
Des idées que son mode d'action a longtemps rendu inaudibles, et qui aujourd'hui, à l'heure de la crise écologique et de l'addiction aux réseaux sociaux, résonnent tout particulièrement.