Intellectuel de sensibilité écologiste, ancien homme politique et chef d'entreprise, Laurent Ozon nous propose une mise en perspective de l'actualité politique, économique ou techno-scientifique.
Car la déferlante d'informations journalière mérite d'être analysée avec recul et sans passion, afin qu'elle prenne sens et oriente l'action.
Theodore Kaczynski est un homme qui fut tout à la fois qualifié de terroriste, de révolutionnaire, de serial killer, de génie et de malade mental.
De 1978 à 1995, il nargue le FBI au cours de l'une des chasses à l'homme les plus longues et les plus chères de l'histoire du célèbre bureau d'investigation. Pendant dix-sept ans, recherché par toutes les polices des États-Unis, Unabomber envoie des colis piégés meurtriers depuis sa cache, une petite cabane isolée du Montana. 16 bombes au total. Bilan : 3 morts et 23 blessés.
Ses victimes ? Des universitaires, des scientifiques, des informaticiens ou des salariés de compagnies aériennes : autant de responsables, selon lui, des désastres causés par les technologies.
Dans La société industrielle et son avenir, un texte publié juste avant son arrestation, Théodore Kaczynski explique que le progrès technologique mène l'humanité à sa perte et doit être totalement éradiqué, quitte à recourir à la violence.
Des idées que son mode d'action a longtemps rendu inaudibles, et qui aujourd'hui, à l'heure de la crise écologique et de l'addiction aux réseaux sociaux, résonnent tout particulièrement.
Selon le politologue Olivier Roy, nous n'avons pas affaire aujourd'hui à une radicalisation de l'islam, mais à l'islamisation de la radicalité. Depuis 1996 le phénomène est stable : le passage à l'acte terroriste concerne essentiellement la deuxième génération d'immigrés et les convertis "de souche" appartenant à la même tranche d'âge (ceux-ci n'ayant jamais souffert du racisme ou de l'exclusion). C'est donc ailleurs que dans la révolte contre des discriminations subies qu'il faut chercher les causes de leur engagement.
Pour Olivier Roy celles-ci résident essentiellement dans un commun conflit de générations où nihilisme et orgueil sont profondément liés. Fascination pour leur propre mort et jouissance de la toute-puissance conférée par la volonté de tuer leur tiennent lieu de religion. Tous ces prétendus djihadistes n'ont jamais pratiqué un islam communautaire et leur servir un "islam modéré" ne sert donc à rien car c'est la radicalité qui les attire.
S'il y a une seule conclusion à tirer de l'œuvre de Galula, c'est que toute communauté humaine, mise devant un problème politique, peut, sous certaines conditions, se fracturer en trois groupes : une minorité active très déterminée à renverser la table, une autre minorité attachée au maintien du statu quo mais incapable d'agir et enfin une majorité silencieuse qui rêve de ne rien faire mais dont la vocation est d'appuyer le camp qui a le plus de chances de l'emporter.
Hier face au FLN algérien et aujourd'hui face à l'Etat Islamique, la pensée de Galula permet à une démocratie comme la nôtre de se défendre sans se renier. La mise en œuvre de ses idées est encore d'actualité pour tous ceux qui, parmi nous, assument la responsabilité de lutter contre les insurrections de notre temps.
Un entretien mené par Pierre-Yves Rougeyron.
Le décryptage qu’apporte Youssef Chiheb est indispensable afin de remettre en cause notre perception naïve et obsolète de l'islam radical idéologisé, d'optimiser notre modèle de sécurité nationale et de nous préparer à une longue guerre contre une idéologie totalitaire, basée sur la doctrine "à défaut de la conquête des territoires des mécréants, il y a de la place pour la conquête des âmes mécréantes".
Si la lutte contre le terrorisme est primordiale, il est tout aussi essentiel de livrer un combat idéologique sans concession contre les courants les plus radicaux de l'islam, financés et soutenus par des Etats officiellement amis de la France ; car, s'ils ne font pas de victimes directes, ils sont le terreau de l'intolérance, de la division et du terrorisme, et la véritable incarnation du totalitarisme islamique.
Émission du "Libre Journal de la souveraineté", animé par Michel Leblay.l
Après 1968, qu'est-il advenu de tous ceux, étudiants, ouvriers, militants qui n'ont pas pu se résoudre à abandonner le combat ? Comment sont-ils, chacun à leur façon, passés de la contestation à la lutte armée ?
Au Japon, en France, en Italie, en Allemagne, retour sur ces années de bascule où la violence s'est peu à peu imposée dans le paysage.
Série documentaire "LSD", produite par Kristel Le Pollotec.
Le terrorisme, une "technique" de combat parmi d'autres ? Comment définir cette forme de violence dont l'apologie constitue un délit ? "Terroriste", Robespierre ? Et les nihilistes russes ? Et les combattants du Hezbollah, les poseurs de bombe du Hamas, les djihadistes d'Al-Qaïda ? Quelle est la vraie nature du terrorisme ? Et quel est son avenir ?
Autant de questions fondamentales traitées de façon synthétique par Henry Laurens, réussissant le tour de force de délivrer un tour d'horizon complet du terrorisme tel qu'il fut et tel qu'il est devenu, enfant de l'âge des extrêmes, arme du faible contre le fort, violence accoucheuse d'histoire et de chaos.
Archéo-islamiste ou néo-conservatrice, les idéologies font grand tort à nos intérêts nationaux autant qu'à la maîtrise des barbaries.
C'est en revenant sur L'Angle mort et Hollywar, les ouvrages respectifs du philosophe Régis Debray et du géopolitologue Pierre Conesa, qu'une réflexion plus large sur notre condition d'occidentaux et de modernes est entreprise, et mise en perspective avec les espérances des terroristes et les mécanismes de fabrication de l'ennemi de la machine de propagande américaine.
Nous nous devons un retour loyal sur nous-même afin de nous forcer à penser ce qu'on ne veut plus et même ce qu'on ne peut plus penser : la place de la mort dans notre vie. Ou, pour être précis, le fait qu'elle n'en a plus.