En revenant sur l'entre-deux-guerres, la place centrale des États-Unis dans cette contre-histoire, l'importance de l'anticommunisme et le passé très trouble des "pères fondateurs" (sources à l'appui), Thomas Durin nous présente dans le détail la genèse de l'Union Européenne, son hostilité aux souverainetés nationales et son incapacité à se concevoir comme une puissance indépendante des États-Unis d'Amérique.
Une contre-histoire qui nous renvoie aux événements les plus récents de l'actualité et aux chimères très contemporaines de l'Europe de la Défense.
Pierre Dardot et Christian Laval proposent une réflexion sur les défis contemporains tels que le désastre climatique, les ravages de la mondialisation néolibérale et la montée des nationalismes. Le philosophe et le sociologue appellent à une union internationaliste tout en se dégageant des ornières étatistes.
Un travail en forme de manifeste pour une cosmopolitique des communs, appelant à une réinvention des formes d'organisation sociale et écologique.
Qui contrôle vraiment Internet ? Derrière nos écrans se joue une bataille invisible pour la maîtrise des infrastructures numériques. Câbles sous-marins, centres de données, satellites : ces réseaux qui structurent notre monde connecté sont aujourd'hui largement aux mains de quelques géants privés.
Chercheuse en géopolitique du numérique, Ophélie Coelho nous emmène dans les coulisses de cette révolution silencieuse. Elle décrypte comment les Big Tech sont devenues de véritables empires, capables d'influencer les États et de façonner notre avenir commun. De l'Europe à l'Afrique, des États-Unis à la Chine, elle analyse les nouvelles dynamiques de pouvoir qui se tissent autour du contrôle de l'information.
Une conversation essentielle qui révèle l'ampleur de notre dépendance et pose une question cruciale : comment reprendre la main sur ces infrastructures critiques pour préserver notre liberté de choix ?
Entre enjeux environnementaux, souveraineté numérique et nécessité d'une réponse européenne coordonnée, Ophélie Coelho dessine les contours d'une autre voie possible, au-delà des discours convenus sur la révolution numérique.
Un entretien mené par Julien Devaureix.
Si les paysans ne consituent plus que 3% de la population active suisse, il n'est pas une année sans que nous ne votions sur une initiative constitutionnelle concernant l'agriculture (biodiversité, pesticides, vaches à cornes, souveraineté alimentaire ou élevage intensif). Et plus l'agriculture s'efface de notre quotidien, plus les Suisses en font le réceptacle de leurs attentes éco-alimentaires. Nous projetons sur l'agriculteur nos fantasmes politiques, souvent paradoxaux. Certains le conspuent comme pollueur ou tortionnaire spéciste, tout en l'érigeant en acteur de la révolution verte. D'autres en font un héros romantique, garant de notre identité alpestre ou de notre souveraineté alimentaire.Enfin, ce qui est peut-être le scandale suprême, nous avons parfaitement accepté que l'agriculteur ne puisse vivre sans aides de son métier : autant au travers des paiements directs que de notre complaisance pour les marges de la grande distribution, dont le prix du lait est le lamentable symbole.Tout cet appareil bureaucratique et financier vise trop souvent des objectifs en décalage avec la fonction première de l'agriculture, à savoir de garantir autant que possible l'approvisionnement alimentaire de la Confédération. Le paysan remplit ainsi une fonction à la fois vitale, économique et défensive, qui mérite d'être remise en contexte afin d'en comprendre les défis.
Comment sortir de l'impasse et sauver un pays qui étouffe sous ses charges, la médiocrité et l'impunité ? En abattant l'ennemi. En mettant à bas la caste oligarchique qui règne en ayant perdu toute légitimité.
Juan Branco, qui connaît ce monde pour l'avoir beaucoup fréquenté, nour propose de réfléchir et d'organiser une révolution qui doit permettre à la France de retrouver sa souveraineté nationale et populaire, au-delà des clivages politiques qui divisent les forces d'opposition.
- 0'00'00 : Introduction et accueil du public
- 0'00'14 : Critique de l'influence oligarchique
- 0'01'44 : Contrôle médiatique et manipulation de l'opinion publique
- 0'23'20 : L'impact des inégalités sur la société et l'éducation
- 0'23'52 : Influence des algorithmes sur les comportements sociaux
- 0'24'13 : Absence de direction politique et crise des valeurs
- 0'28'34 : Stratégies de surveillance et mécanismes de contrôle
- 0'33'46 : La responsabilité historique d'agir face au pouvoir
- 0'52'57 : Q&A Comment dépasser les structures de pouvoir ?
- 0'53'07 : Q&A Quelle stratégie adopter pour mobiliser durablement la population ?
- 0'59'38 : Q&A Comment reprendre réellement le pouvoir au-delà du vote symbolique ?
- 0'59'57 : Q&A Quelles solutions concrètes pour contrer l'influence oligarchique ?
- 1'05'40 : Q&A Quelle place pour la jeunesse dans le combat politique actuel ?
- 1'12'15 : Q&A Comment garantir l'indépendance des médias face aux intérêts privés ?
- 1'19'22 : Q&A Quel rôle pour l'action directe dans un changement systémique ?
- 1'26'45 : Q&A Comment éviter la récupération des mouvements populaires ?
- 1'33'30 : Clôture de la session et message final
"L'Etat, c'est moi" aurait dit le Roi Soleil. Mais tandis que le Soleil se couche, le siècle des Lumières commence. Avec Montesquieu, il se dit que l'Etat doit moins reposer sur une seule tête couronnée que dans l'esprit des lois. Révolution, restaurations, républiques et empires se succèdent et jettent progressivement les bases de l'Etat de droit.
Mais en quoi, en fait, l'Etat était-il de travers avant que d'être "de droit" ? Y a-t-il jamais eu un Etat sans droit, et inversement ? Au-delà du légendaire mot d'esprit royal, le premier n'est-il pas d'abord l'incarnation du second ? Et le second ne suppose-t-il pas le premier ? Bref : l'Etat de droit ne serait-il pas un pléonasme ?
Ce serait oublier un peu vite que le droit a des raisons que la raison d'Etat ne connaît pas, et l'Etat a des droits que le droit ignore. Dans ce couple si fusionnel qu'il en paraît incestueux, chacun peine à accepter les revendications de l'autre - dont il s'estime être le géniteur. Le droit est-il en état de dire à l'Etat son droit si le droit descend tout droit de l'Etat lui-même ? Quant à l'Etat, peut-il mettre hors d'état le droit si le droit est précisément ce qui le met en état de tenir de droit ? Mais, dans ce cas, l'Etat de droit est-il encore un pléonasme... ou un oxymore ?
Émission "Mots de passe".
Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois de mars 2025.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
Actualités nationales :
- 0'00'00 : Début et Présentation
- 0'03'40 : Décès de Jean-Louis Debré
- 0'13'07 : Du nouveau sur l'affaire de Crépol
- 0'31'45 : Démantèlement d'un réseau pédophile
- 0'46'47 : Gouvernement Bayrou
- 0'54'00 : Inéligibilité de Marine Le Pen ?
- 1'05'00 : Allocution Macron
- 1'34'11 : Relations Paris-Alger
- 1'46'18 : Actualités du Cercle
Actualités internationales :
- 1'58'12 : Suspension du regroupement familial en Autriche
- 2'00'12 : Mouvement anti-corruption en Serbie
- 2'10'21 : Georgescu et exclusion des candidats dans l'UE
- 2'27'27 : Incarcération du maire d'Istanbul
- 2'35'20 : Exactions en Syrie contre les minorités religieuses
- 2'43'17 : Reprise des opérations militaires à Gaza
- 2'53'12 : Réaction aux mesures protectionnistes de Trump
- 3'02'07 : Stratégies de négociation sur le conflit en Ukraine
- 3'11'01 : Duterte face à la CPI
- 3'22'43 : Séisme en Asie du Sud-Est
- 3'23'25 : Remerciements
Physicien et professeur émérite de l'université de Louvain, Jean Bricmont nous présente le livre du regretté Dominico Losurdo Western Marxism: how it was born, how it died, how it can be reborn (Monthly Review, 2024, non encore traduit en Français), qui analyse de façon critique différents penseurs occidentaux, marxistes ou anti-marxistes : Bloch, Althusser, Adorno, Horkheimer, Marcuse, Arendt, Foucault, Agamben, Negri, Hardt, Zizek, Harvey et Badiou, entre autres.