C'est en philosophe que Denis Collin revient sur la conception hobbesienne de l'Etat souverain. Une conception qui, encore aujourd'hui, a bien des choses à nous apprendre !
- 0'00'00 : Générique
- 0'00'50 : Introduction
- 0'03'56 : Les "opposants" de Hobbes
- 0'19'42 : La souveraineté de l'Etat
- 0'47'53 : L'empire : une structure politique intenable
- 0'55'17 : Quel héritage pour l'Etat hobbesien ?
- 1'03'55 : Obéissance contre protection
- 1'12'22 : Quid du souverain illégitime ?
Suite au meurtre de 3 fillettes à Southport le 29 juillet, la Grande-Bretagne a vu de nombreuses manifestations "Enough is Enough" se transformer en mouvements violents contre les musulmans et les migrants dans au moins 22 villes britanniques.
Alors : criminalité, émeutes raciales ou révolte sociale ? Problème d'immigration ou d'extrême-droite ? Qu'en est-il de la situation outre-Manche et quels parallèles peut-on faire avec la situation française ?
C'est dans une perspective communiste que Loïc Chaigneau montre que la récupération de la seule souveraineté nationale sans mobilisation sur le terrain économique est vaine. De même, la reprise en main de l'outil de travail sans cadre national à même de la préserver l'est tout autant.
La souveraineté intégrale se présente comme un moyen de dépasser les contradictions de la modernité pour réaliser un humanisme total et, pour la France, l'ébauche d'une voie particulière.
C'est avec cet objectif en tête que le rapport à l'Union européenne doit être remis en cause : il devient alors urgent de ré-interroger des notions comme l'internationalisme, le patriotisme et le Frexit dans une lecture actualisée du marxisme et de la théorie politique.
L'État-nation voilà l'ennemi. De Tony Negri au Medef, de Habermas aux transhumanistes, tous veulent en terminer avec ce symbole de verticalité avec ses frontières, son autorité et ses peuples encombrants.
Denis Collin, philosophe, prend la défense de l'État-nation qui, s'il est toujours perfectible, est la forme politique qui a pu porter et concilier sur la longue durée la liberté, la puissance et la démocratie.
Les crises, en 1940 comme en 1958, ont conduit le militaire qu'était Charles de Gaulle à un engagement politique total pour redresser le pays. Un engagement qui s'appuie sur des conceptions bien particulières de la Nation, de l'État, de la représentation, de l'art de gouverner que de Gaulle forge progressivement, et qu'il formule moins à travers ses écrits que par ses actes et sa manière d'agir.
À l'heure où l’on évoque une "fatigue démocratique", en complète contradiction avec la foi gaullienne dans la volonté nationale et dans l'effort collectif, et où l'on met en cause l'édifice institutionnel de 1958, un travail de reformulation s'impose. Il s'agit de proposer une vision renouvelée de la philosophie politique du général de Gaulle, par-delà les faux semblants, les invocations rituelles et les débats stériles.
Ecologie, crise agricole, guerre en Ukraine : l'intellectuel de sensibilité écologiste et ancien homme politique Laurent Ozon nous donne un tour d'horizon de l'actualité la plus brûlante.
De son point de vue, il y a une volonté clairement affirmée d'emmener progressivement la population française vers l'acceptation d'une confrontation directe avec la Russie. Cet état de crise instauré par la caste politico-médiatique devrait tous nous interpeller, tant les conséquences concrètes des montées aux extrêmes sont toujours liberticides pour les populations concernées.
Il n'y a plus de lien entre le fonctionnement institutionnel de notre pays et la volonté de sa population. Car nous sommes désormais gouvernés par des traités supranationaux. Ceux qui dirigent l'État ne sont plus que les gestionnaires d'un ordre institutionnel dont le contenu nous échappe. On nous dit que ce dépassement de l'État-nation est le moyen de chasser définitivement le spectre du totalitarisme et de la guerre.
Mais nous constatons que c'est d'abord l'État social qui se déconstruit, ainsi que le lien entre l'orientation de l'action étatique et les citoyens. De cette déconstruction ne résulte aucune pacification, ni rien de bon. Lutter efficacement contre ce dessaisissement aurait supposé que nous ayons compris les liens entre la construction de l'État souverain et la réapparition de la politique et des processus démocratiques.
C'est l'objet du travail de Gilles Amiel qui nous offre une analyse singulière des conditions de possibilité de la démocratie.
Aujourd'hui, chaque moyen supplémentaire que nous donnons à l'Etat au prétexte de nous protéger des effets de sa politique (migratoire, économique, etc.) se retourne contre nous : l'Etat n'est plus la solution, mais fait désormais partie du problème.
Il s'agit alors de comprendre la généalogie et les fonctions objectives de l'Etat, afin de saisir le contexte politique général et les enjeux vitaux à venir.