Simon Leys et la mer dans la littérature française. Avec Nicolas Idier sur France Culture.


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27.06.2019

L'écrivain et passionné de navigation Simon Leys a rassemblé dans une anthologie, parue chez Robert Laffont dans la collection "Bouquins" en 2018, des textes allant de François Rabelais à Pierre Loti et évoquant la mer : La mer dans la littérature française.
Connu pour ses écrits et essais politiques sur la Chine, Simon Leys était lui aussi un écrivain de la mer. Il écrivit notamment Les Naufragés du Batavia - anatomie d'un massacre dans lequel il retrace l'histoire de ce bateau de la Compagnie hollandaise des Indes orientales originellement parti pour Java avec 330 personnes à son bord, et le terrible crime collectif orchestré par Jeronimus Cornelisz après le naufrage. Dans Prosper, un autre récit qui tourne autour de la mer, Patrick Ryckmans (son véritable nom) raconte son expérience à bord d'un thonier Breton, avant son départ pour la Chine.
Dans son anthologie, Simon Leys montre que la littérature française recèle d'auteurs qui peuvent égaler un Conrad ou un Melville : on y croise ainsi des poètes, comme Baudelaire, des auteurs célèbres comme Chateaubriand, Michelet, Victor Hugo et Jules Verne, ou moins connus à l'instar de René Duguay-Trouin, un corsaire aventurier...

Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.

Mister Ryckmans et Docteur Leys (1935-2014). Avec Philippe Paquet, René Viénet, Pierre Boncenne, Hélène Hazera, Jean-Claude Casanova, Jean-Philippe Béjà et Nicolas Idier sur France Culture.


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18.06.2016

Le 11 août 2014, Pierre Ryckmans, alias Simon Leys, s'éteignait aux antipodes, dans son Australie d’adoption. Celui qui avait définitivement décapité le maoïsme "made in France" avec son ouvrage pamphlétaire publié en 1971, intitulé Les habits neufs du Président Mao, laissait derrière lui une œuvre protéiforme : celle d'un dessinateur, d'un traducteur, d'un écrivain et d'un pamphlétaire.
Sinologue belge maudit par l'intelligentsia parisienne, par ceux qu'il nomme les "Maoïstes mondains", et rejeté par un monde universitaire fait de "faux experts" qui "ne parlent même pas le chinois", Simon Leys n'aura de cesse d'observer une Chine contemporaine à l'aune de ce que fût la Chine classique.
Influencé par Confucius, dont il va traduire les célèbres entretiens, et Georges Orwell, l'Alias d’Eric Blair, Simon Leys a su devenir "l’honnête homme", l'humaniste défini par le philosophe chinois et ce "guetteur" défini par l'écrivain anglais face à toute forme de totalitarisme.
Il laisse une oeuvre protéiforme et universelle venant sans cesse nous rappeler que la dictature n'est jamais bien loin. Et comme on dit en Chine : "Qui ne connaît le Destin ne peut vivre en honnête homme. Qui ne connaît les rites ne sait comment se tenir. Qui ne connaît le sens des mots ne peut connaître les hommes".

Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Perrine Kervran.

Sur la Chine. Avec Simon Leys sur France Culture.


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10.01.1977

Simon Leys, écrivain, essayiste, critique littéraire, traducteur et sinologue belge, a publié en 1971 Les habits neufs du président Mao et en 1974 Ombres chinoises. Alors qualifié d'écrivain "réactionnaire", il raconte par le menu cette Chine qu'on ne pouvait décrire que par le pamphlet.
Pourtant, l'on pourrait utiliser à son sujet la phrase du célèbre écrivain chinois Lu Xun : "aussi, s’il se trouvait aujourd’hui quelque étranger qui, tout en ayant été admis à s’asseoir au banquet chinois, n’hésiterait pourtant pas à vitupérer en notre nom contre la présente condition de la Chine, voilà ce que j'appellerais un homme vraiment honnête, un homme vraiment admirable".

Une émission animée par Claude Hudelot, en compagnie de Marie-Claire Bergère, Lucien Bianco, Jean-Philippe Béja et Siwitt Aray.