La rhétorique est partout. Dans les discours politiques comme dans les spots publicitaires. Dans les réunions professionnelles comme dans les dîners de famille. Dans les entretiens d'embauche comme dans les rendez-vous galants. Pas un jour ne passe sans que nous ayons à défendre une idée, un projet, un produit ; et à nous protéger contre d'éventuelles fourberies. Que cela nous plaise ou non, convaincre est un pouvoir. À nous d'apprendre à le maîtriser. Et de savoir y résister.
Car la rhétorique n'est ni innée, ni inexplicable. Elle repose sur une technique, obéit à des règles, mobilise des procédés, des stratagèmes, des outils. Dans cet entretien, ponctué d'exemples et de cas pratiques, Clément Viktorovitch nous en révèle tous les secrets et nous montre comment décrypter les discours et déjouer les manipulations.
L'art de convaincre est un pouvoir trop grand pour ne pas être partagé !
Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
"Extérieurement j'ai vécu à l'époque où l'expression République des Lettres désigne, plus ou moins ironiquement, le petit échiquier étroitement parisien ou festivalier, plus que jamais agité, dont les pièces du jeu annuel sont des centaines de romans, et la récompense des parties gagnées, des dizaines de prix littéraires. Intérieurement, pendant plus d'un demi-siècle, j'ai malgré tout vécu, privément avec quelques amis et, depuis moins longtemps, dans l'actuelle Académie des Inscriptions, au sein d'une République européenne des Lettres d'un tout autre genre et d'une tout autre époque. Tel aura été mon "engagement".
Me dégageant de l'actualité présente sans pour autant l'ignorer, j'ai cherché à comprendre l'actualité disparue d'une société de savants lettrés solidaires où je me plaisais et qui évoluait étrangement avec une jalouse liberté de mouvement et d'esprit dans des régimes politiques et religieux qui, selon nos critères actuels, passent pour despotiques.
Cette étrangeté ou, si l'on préfère, ce paradoxe continue à me fasciner, bien que peu à peu j'aie mieux compris le secret avantage dont jouissaient, en pleine connaissance de cause, mes amis (et objets d'étude) : celui de savoir vivre sur deux étages du temps, l'un se réfléchissant dans l'autre, l'un hors du temps parce que fruit mûr du temps, l'Antiquité gréco-romaine, et l'autre dans un tout autre temps historique, en voie à son tour de mûrissement, mais cette fois sans le réflecteur des "humanités", et de plus en plus déboussolé depuis que ce miroir lui a été ôté." Marc Fumaroli
Rencontre en cinq actes avec un acteur rare, libre, iconoclaste, qui depuis son premier rôle dans Le genou de Claire de Rohmer il y a quarante-cinq ans, trouve aujourd’hui encore le moyen de nous emmener là où il en a envie, c'est-à-dire du côté de la langue.
Car elle est là, sa passion : distiller des mots, jouer avec eux, extraire des textes le génie de l’auteur pour nous rappeler que Molière, La Fontaine, Céline, Rimbaud, Flaubert ou Murray, n'existe au fond que pour nous enflammer. Jouir oui, mais avec la langue et en la sublimant.
Fabrice Luchini n'est pas seulement un artiste mystérieux mais le chantre d'un monde désenchanté qui ne peut pas s'empêcher de provoquer. Ecoutons-le...
Une émission animée par Jean-Michel Djian.
Ce soir, nous nous poserons une question : la rhétorique est-elle son propre maître, ou bien se doit-elle d'obéir à une loi supérieure ? Est-elle tenue d'obéir à une certaine morale, ou bien peut-elle convaincre du mal ?
À travers cette conférence, nous voulons scruter les secrets de l'art oratoire et chercher à savoir dans quelle mesure il peut être un outil utile aujourd'hui.
En 2015, le Pouvoir gouverne par le chaos et le pilotage de la guerre de tous contre tous. Autrement dit, le Pouvoir ne fait plus la guerre directement, mais il veut nous faire faire la guerre à sa place, c’est-à-dire qu’il cherche à nous entraîner au moyen d’appâts dans des conflits dont il sera le chef d’orchestre inapparent. Application systématique d’un "diviser pour régner" furtif, ni vu, ni connu.
Pour ne pas se laisser hameçonner et entraîner de manière subliminale dans des conflits triangulés, un travail de ré-information est nécessaire. La notion de ré-information, qui succède à l’information et à la désinformation, est bien connue, mais pourquoi parler de "ré-information active" ? Parce que, dans un premier temps, la ré-information est seulement "défensive". On se ré-informe en partageant des informations entre gens qui pensent la même chose. Or, ce n’est plus suffisant aujourd’hui et il faut passer à la vitesse supérieure : chacun doit devenir lui-même un agent actif de ré-information autour de lui, dans la famille, chez les amis, au travail, sur les réseaux sociaux.
Il faut devenir un agent d’influence, un spin doctor, en se formant aux méthodologies de retournement de l’opinion et d’ingénierie sociale appliquées dans les think tanks. Cela revient à fonctionner sur le mode du réseau de Renseignement, comme le font les lobbies et les sociétés de pensée, qui ont quelques longueurs d’avance sur le bon peuple, peu habitué à ce qui ressemble fort à une double vie et à des relations empreintes de faux-semblants. Mais nous n’avons pas le choix : reprendre le pouvoir se fera dans l’institution, en élaborant une vraie stratégie d’infiltration du Système et de contamination virale et capillaire.
Cet atelier a pour objectif de lancer une dynamique stimulante de passage à l’action, appuyée sur l’observation des bonnes pratiques de communication qui permettent de se réarmer mentalement, et surtout de réarmer notre entourage afin de gagner la guerre culturelle, au sens de Gramsci, qu’on appelle aussi guerre de l’information, guerre psychologique, guerre cognitive. Le but final est simple : imposer notre hégémonie culturelle pour endiguer celle du mondialisme et de ses diverses facettes morbides. Concrètement, localement, appliqué au cas français, cela signifie en finir totalement avec la pensée libérale-libertaire issue de Mai 68 et donc de "dé-soixante-huitariser" définitivement les esprits, au nom de la lutte contre le capitalisme et ses dérives transhumanistes.
N’attendez plus, ré-informez !
Le verbe leste, l'argumentaire infaillible, les deux orateurs d'exception que sont Jacques Vergès et Marc Bonnant jouent de l'émotion et de la voix comme le ferait un musicien virtuose.
Leurs démonstrations ont valeur de plaidoiries touchant aux fondements mêmes de la défense : l'humanité de l'accusé pour Jacques Vergès, la rhétorique et l'amour de la langue pour Marc Bonnant.
Citant l'Antigone de Sophocle ou prenant les Dieux de la Grèce Antique à témoin, les deux géants du barreau partagent avec l'auditoire une majestueuse leçon de mémoire et d'histoire.
C'est au travers d'une allocution délicieuse que Maître Bonnant se livre à la défense du doute, vertu cardinale au fondement de sa vision du monde.
Cette philosophie puise ses origines dans la grande tradition sceptique, qui préfère la suspension du jugement aux certitudes universelles, la reconnaissance des opinions singulières face à la Vérité Une et flamboyante.
Plus qu'un discours, une leçon de vie.