Le passé imposé. Avec Henry Laurens au Collège de France.


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2022

Titulaire de la chaire "Histoire contemporaine du monde arabe", Henry Laurens nous propose de nous arrêter dans l'atelier de l'historien afin de comprendre ses enjeux et ses concepts. En 2013 déjà, dans la revue Débat, il rappelait l'opposition entre le rôle des historiens et la société, "le besoin de savoir ne doit pas se transformer en posture d'accusateur, voire en juge et en jury. Si, à la rigueur, on peut assimiler l'historien à un juge d'instruction qui instruit à charge et à décharge, il n'est pas là pour effectuer le reste de la procédure judiciaire". Il souligne également ici que "les historiens doivent reconnaître qu'ils ne sont pas les maîtres de la représentation du passé. Ils ne sont que les artisans du segment scientifique de la mémoire".
Après avoir rappelé les bases de la connaissance historique, Henry Laurens pose la question des comparatismes et revient sur le développement de l'orientalisme et l'occidentalisme de l'époque moderne à la décolonisation. Avant d'ouvrir l'enquête sur ce qu'il appelle le "passé imposé", il revient sur les différentes formes de violences au XXe et au XXIe siècles et fait état d'un passage de la figure du combattant à celle de la victime, d'une culture de la guerre à une culture de la paix, tandis qu'il note que le djihadisme au XXIe siècle relève des deux cultures.
Alors que la demande sociale de "thérapies mémorielles" va croissant, il est salutaire que l'historien prenne du recul face à sa pratique pour comprendre les spécificités de sa mission, de ses productions et de ses outils de travail.

Socialisme, démocratie directe et dérives sociétales. Avec David L'Epée sur Méridien Zéro.


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10.2023

Philosophe et essayiste, David L'Epée est avant tout un intellectuel indépendant et collabore aux revues Éléments, Rébellion et Krisis dont il est le rédacteur en chef.
Spécialisé dans l'histoire du socialisme et les débats autour de la démocratie directe, il intervient régulièrement pour dénoncer les métamorphoses de l'idéologie déconstructionniste qui ravage nos sociétés, que ce soit la cancel culture, le wokisme ou la théorie du genres.

Émission "La Méridienne", animée par Wilsdorf et Jean-Louis Roumégace.

De quoi la déconstruction est-elle le nom ? Avec David L'Epée sur Radio Courtoisie.


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30.05.2023

Il y a un peu moins de deux cents ans, Victor Hugo déclarait "la guerre aux démolisseurs". Aujourd’hui ils s'appellent "déconstructeurs".
La revue Krisis vient de leur consacrer un numéro et David L'Épée, son rédacteur en chef, nous introduit aux enjeux qui dépassent de loin le territoire intellectuel en s'attaquant directement à la santé mentale et psychique de nos enfants.

Émission du "Libre journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier et Rodolphe Cart.

Le postmodernisme comme impasse pour les sciences sociales. Avec Maurice Godelier à la Maison des Sciences de l'Homme.


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06.03.2006

Née dans les années 1960 des suites du mouvement littéraire postmoderne, la vague et la vogue du post-modernisme en anthropologie est-elle en train de s'essoufler ? Du point de vue des critiques postmodernes, le discours anthropologique est clôt sur lui-même, ne renvoyant plus qu'à un ensemble de textes académiques auto-référenciels.
Mais -heureusement !-, des éléments du réel longtemps occultés ou caricaturés réapparaissent ici et là. Le principe de réalité va-t-il recommencer à fonctionner dans la théorie comme dans la pratique ?

Wokisme et supercherie intellectuelle. Avec Loïc Chaigneau au Cercle Aristote.


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14.03.2022

Les questions de race, de genre, d'identité sont au cœur de tous les débats, qu'ils soient politiques ou universitaires. Le monde semble se diviser en deux catégories : d'un côté, ceux qui sont a priori du côté des oppressés, de la race et du genre notamment, de l'autre, ceux qui se positionnent en réaction face à ces nouvelles luttes.
Loïc Chaigneau prend le parti de révéler le non-dit de cette fausse opposition. Il montre d'abord quune certaine gauche ralliée à la théorie de l'intersectionnalité n’est pas aussi progressiste qu'elle le laisse entendre. Ensuite, il met en lumière l'opposition absurde qui lui fait face, la majeure partie du temps. Cela, afin de montrer que ces deux camps participent en fait d'un même élan et d'une même manière de penser les problèmes actuels. En effet, ils ont en commun le fait d'évincer grandement ou totalement le rapport aux conditions matérielles réelles dans l'analyse qu'ils peuvent faire du monde social. Pire encore, ils font de la seule sphère du discours le lieu unique de la connaissance. Les déterminations objectives, de classe notamment, sont alors mises de côté.
Pour conduire à bien cette enquête qui invite à penser différemment l'actualité, Loïc Chaigneau s'efforce dabord de reconstituer l'épistémologie du postmodernisme comme terrain idéologique commun à nos opposants de façades. Un moyen de cerner les enjeux derrière ces querelles identitaires à la marge des vaines polémiques.
C’est ensuite seulement qu'on peut démystifier à la fois cette gauche dont on découvre le conservatisme naïf et une certaine droite réactionnaire qui ne semble pas avoir grand-chose à lui envier. Une analyse marxiste qui nous conduit alors à repenser la question du progrès, de l'éthique, de la république et du communisme par-delà les anathèmes d'un monde trop manichéen.

Dialogue gaullo-communiste. Avec Pierre-Yves Rougeyron et Loïc Chaigneau pour le Cercle Aristote.


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19.02.2021

Hantise des élites politiques et économiques depuis des décennies, le gaullo-communisme, liquidé sommairement depuis trente ans, serait-il de nouveau d'actualité ?
À défaut d'avoir jamais été un réel courant politique, le gaullo-communisme a d'abord été un compromis historique avant d'être un dialogue constructif.
Et c'est dans cette dernière optique que le gaulliste Pierre-Yves Rougeyron rencontre le communiste Loïc Chaigneau. La guerre froide étant derrière nous, il est temps de reprendre l'initiative, contre toutes les réactions et les mises sous tutelle, pour la liberté et la souveraineté.

Les vices du savoir, essai d'éthique intellectuelle. Avec Pascal Engel sur RFI.


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29.09.2019

Ni réductible à l'éthique tout court, ni simple branche de l'épistémologie, l'éthique intellectuelle définit les normes qui fondent objectivement la correction des croyances.
Dans ses derniers travaux, le philosophe Pascal Engel montre que l'indifférence à leur égard, qu'ont en partage, à l'échelle planétaire, tant de nos politiques, journalistes et universitaires contemporains, représente la forme la plus aboutie du vice intellectuel et sape, dans la cité, la possibilité d'une démocratie véritable.
Un sujet capital pour notre temps.

Émission "Idées", animée par Pierre-Edouard Deldique.

La Gauche contre les Lumières. Avec Stéphanie Roza à la Librairie Tropiques.


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03.03.2020

Depuis plusieurs années déjà s'élèvent des critiques d'une radicalité inouïe contre le cœur même de l'héritage des Lumières : le rationalisme, le progressisme, l'universalisme. Ces critiques se revendiquent de l'émancipation des dominés, marqueur traditionnel des différents courants de gauche.
Mais s'inscrivent-elles dans le prolongement de celles qui, depuis l'émergence des mouvements socialiste, communiste ou anarchiste, avaient pour horizon un prolongement et un élargissement des combats des Lumières "bourgeoises" ? Il est malheureusement à craindre que non.
Une partie de la gauche est-elle dès lors en train de se renier elle-même ?