Jean-Edern Hallier (1936-1997). Avec Pierre-André Boutang, Jean-Paul Dollé, Laurent Hallier, Thierry Pfister et Jacques Vergès sur France Culture.


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28.08.2008

Menteur, mythomane, mégalomane, escroc, plagiaire, comploteur, cynique, voyou, redoutable polémiste, provocateur de grand talent, Jean-Edern Hallier est surtout connu pour sa notoriété, mais laquelle ? Celle d'un écrivain, d'un journaliste, d'un "haut-parleur" ou d'un "fou Hallier" ?
En 1960, il crée la revue Tel quel avec Philippe Sollers, Renaud Matignon, et Jean-René Huguenin. Il en sort trois ans plus tard et publie Les aventures d'une jeune fille (Le Seuil, 1963) dans la mouvance du nouveau roman puis Le Grand écrivain (Le Seuil, 1967) que la critique assassine reconnaissant déjà en lui un trublion, un écrivain au souffle épique.
Mai 68, l'entraîne dans ses courants, où il distribue La Cause du peuple au volant de sa Ferrari, où il se rapproche des milieux gauchistes. En 1969, il fonde le journal satirique L'Idiot international, patronné à ses débuts par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, qui paraît jusqu'en 1972. Suivent alors des années sulfureuses où il voyage en Amérique du Sud et est accusé, à son retour, d'avoir détourné l'argent de la résistance chilienne...
Fin soixante-dix, il part en campagne contre le président Valéry Giscard d'Estaing et écrit sa Lettre ouverte au colin froid (Albin Michel, 1979). Il se rapproche de François Mitterrand et appelle à voter pour lui mais en 1981, c'est la grande déception : aucun poste, en gratitude, ne lui est attribué. Il se montre alors particulièrement féroce contre le pouvoir socialiste et François Mitterrand, dont il menace de révéler l'existence de la fille naturelle, Mazarine, son passé et son cancer. Il remonte son journal L'Idiot international pour un seul numéro en 1984 puis un hebdomadaire en 1989. Fer de lance de l' "anti-mitterrandie", L'Idiot International - féroce et redoutable, ignoble et inadmissible - dénonce et fait l'objet de nombreux procès (Dumas, Lang, Savigneau, Kiejman, Tapie...). Entre 1985 et 1986, Jean-Edern Hallier est mis sur écoute mais, malgré le harcèlement, continue la guerre contre le pouvoir et menace toujours de publier son manuscrit L'honneur perdu de François Mitterrand.
En 1994, L'Idiot international disparaît définitivement, écrasé sous le poids des condamnations de justice et Jean-Edern Hallier revient sur la place publique avec deux émissions de télévision A l'ouest d'Edern sur M6 et le Jean-Edern's club sur Paris Première. En 1996, à la mort de François Mitterrand et un an avant la sienne, il publie enfin son pamphlet : L'honneur perdu de François Mitterrand (1996, Rocher/Belles Lettres). Il décède le matin du 12 janvier 1997, à bicyclette, sur la côte normande.

Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Anne de Giafferri.

Mémoires du XXe siècle : Czeslaw Milosz répond aux questions de Pierre-André Boutang et Jean-Maurice de Montremy pour France 3.


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1988

Cet entretien retrace la biographie intellectuelle du poète, romancier et essayiste polonais Czeslaw Milosz, prix Nobel en 1980.
Considéré comme l’un des plus grands écrivains du XXe siècle, Milosz mène une carrière littéraire hors du commun, reflétant dans son œuvre l’horreur et l’absurdité du XXème siècle.
Auteur de La Pensée captive publiée en 1953, il rompit avec la Pologne communiste la même année.
Le Thème de l’exil, trait caractéristique de l’histoire de Milosz – né en Lituanie, expatrié en France puis en Californie – constitue l’un des fils directeurs de son œuvre.