La réalite oubliée derrière l'émancipation des femmes. Avec Véra Nikolski pour Elucid.


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07.2023

L'essayiste Véra Nikolski vient de sortir Féminicène chez Fayard, un ouvrage important qui propose une vision complémentaire à celle d'Emmanuel Todd sur l'histoire de l'émancipation des femmes, et les menaces qui pèsent sur leurs libertés.
Dans cet entretien, elle propose une lecture matérialiste de la condition des femmes, et appelle ces dernières à en prendre conscience, pour adapter la lutte aux enjeux à venir dans un monde aux ressources limitées, qui a entamé son déclin.
Les droits des femmes doivent être absolument préservée, et l'égalité à tout prix recherchée, mais les propositions de certaines féministes - très entendues aujourd'hui - ne sont hélas pas adaptées à cet objectif.

Sur quelques formes de domination dans les sociétés sans classes. Avec Christophe Darmangeat pour le Séminaire Sophiapol.


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27.11.2013

Oeuvrant depuis de nombreuses années dans le champ de l'anthropologie économique et sociale, Christophe Darmangeat applique avec profit la grille de lecture du matérialisme historique pour comprendre la question de la division sexuelle, de la violence et de l'exploitation du travail dans les sociétés pré-étatiques.
Il n'a cessé d'interroger la manière dont les sociétés traditionnelles s'organisent et ses conséquences directes en terme de domination, montrant par là tout l'intérêt d'une discipline comme l'anthropologie.

Vivre sans limite : une crise de l'humanisation. Avec Jean-Pierre Lebrun pour le tiers-lieu culturel Dans le ventre de la baleine.


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16.10.2021

Depuis la nuit des temps, l'appréhension de la condition humaine et de la limite qui s'en déduit s'est transmise via la fonction du père dans la famille. La fin du patriarcat, l'évolution de la techno-science et ce qu'elle a rendu possible, le vœu de davantage de démocratie, la révolution des femmes..., tout cela a convergé vers la reconnaissance comme obsolète de ladite fonction.
Mais sans père, comment encore faire entendre qu'il s'agit pour chaque être humain d'intégrer ce que parler implique ? C'est ce point crucial de la structure de l'humain qui a été laissé à l'abandon par notre évolution depuis les quarante dernières années et qui a des effets délétères que nous ne pouvons pas continuer de dénier.

Roswitha Scholz et le Sexe du capitalisme. Avec Benoit Bohy-Bunel et Ivan Recio pour la Maison du Savoir.


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04.2021

L'apport de Roswitha Scholz à la théorie critique de la valeur n'est pas un apport secondaire ou un développement cumulatif, mais une révolution totale de la théorie critique. Le passage de la critique de la valeur à la critique de la valeur-dissociation est un changement de qualité et de cadre théorique.
C'est alors non seulement la critique de l'économie politique qui s'en trouve bouleversée, mais plus largement la critique de la forme sociale capitaliste, qui doit alors être thématisée en tant que patriarcat-producteur de marchandises ou capitalisme-patriarcat.
Ce cycle de conférences se veut une introduction à cette théorie critique fondamentale, devant permettre ensuite une entrée plus facile dans les textes Roswitha Scholz.

Phénoménologie des seins. Avec Camille Froidevaux-Metterie sur France Culture.


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03.03.2021

Si le clitoris a longtemps été impensé, l'utérus caché, la chevelure voilée, les seins, eux, ont été montrés, dénudés, affichés, jugés, évalués.
Sexuels ou maternels, esthétiques ou érotiques... Mais bizarrement (ou pas), ceux qui les montrent, les affichent, les jugent, les évaluent ou les dénudent, ne sont pas forcément ceux qui en ont !
Leur omniprésence traduirait-elle cette objectivation du corps des femmes qui trouverait dans les seins son paroxysme ? Doit-on donc en finir avec la beauté des seins ? Comment penser la libération du corps féminin ? Et comment réinvestir la question du corps ?

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Géraldine Mosna-Savoye.

Une analyse critique des théories de Francis Cousin. Avec Benoit Bohy-Bunel sur Radio Libertaire.


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2020

Du point de vue de la théorie critique, il est désormais impossible d'éviter de traiter le dossier Francis Cousin. Ce "philo-analyste" de profession, docteur en philosophie, n'hésite pas à répondre aux sollicitations de Radio Courtoisie, de TV Libertés ou encore à discuter pendant plus de trois heures avec Étienne Chouard, le tout en professant dogmatiquement une pensée marxienne qui serait celle des origines, débarrassée des rajouts successifs qui n'auraient fait qu'altérer sa substance subversive initiale.
Enfilant les perles et les poncifs éculés jusqu'à la corde, son audience n'a pourtant cessé d’augmenter, jusqu'à devenir celle d'un leader d’opinion.
C'est en compagnie du professeur de philosophie et militant de l'Union Communiste Libertaire Benoit Bohy-Bunel que cette émission produit une analyse critique "radicale et définitive" des théories fumeuses et dangereuses de Francis Cousin.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Roswitha Scholz et la critique de la valeur-dissociation. Avec Benoit Bohy-Bunel et Clément Homs à la Librairie Terra Nova de Toulouse.


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17.01.2020

Roswitha Scholz est, aux côtés de Robert Kurz et des membres de la revue Exit !, l'une des principales théoriciennes en Allemagne du courant de la critique de la valeur-dissociation (Wert-Abspaltungskritik). Elle s'attache à théoriser le lien entre capitalisme et patriarcat moderne ainsi que les métamorphoses de ce patriarcat, et à dépasser les féminismes de l'égalité et de la différence, comme les féminismes intersectionnels, déconstructionnistes, matérialistes, écoféministes ou de la "lutte des classes".
Avec son théorème de la "valeur-dissociation", Roswitha Scholz propose une critique féministe du patriarcat capitaliste au-delà du progressisme politique, du marxisme traditionnel et de tous les développements postmodernes. Elle effectue une critique radicale de la modernité comprise comme patriarcat producteur de marchandises, ce qui la conduit à refuser de se laisser enfermer aussi bien dans la croyance en un progrès immanent de la modernité, que dans les "contradictions secondaires ", l'essentialisme naturalisant ou le différentialisme post-structuraliste.

Repenser la différence des sexes. Avec Sylviane Agacinski pour la Règle du jeu.


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03.06.2012

Nous croyons savoir de qui il s'agit quand on parle des femmes. Erreur : le doute s'est installé depuis que Monique Wittig déclara que "les lesbiennes ne sont pas des femmes". Avec Judith Butler, la Queer theory regarde la distinction entre homme et femme comme l'expression d'une "binarité artificielle", construite par une "culture hétérosexuelle dominante". Il n'y a plus de sexes, rien qu'une prolifération de genres (gays, lesbiennes, transsexuels…), flottant au dessus de sexes disparus – à moins qu'ils ne deviennent les produits de techniques biomédicales.
Sylviane Agacinski montre les impasses d'un tel discours en interrogeant la condition féminine d'un point de vue philosophique.
Exemple d'une intellectuelle qui sait embrayer ses idées sur le débat publique et l'action politique, puisque la loi sur la parité lui doit beaucoup, elle rappelle la dissymétrie des corps sexués, c'est à dire vivants, mais enrôlés dans des institutions, une culture et une histoire. Elle décrit les formes spécifiques de la servitude des femmes, qu'elles soient anciennes (la famille), modernes (le marché biologique des cellules et des organes), ou les deux à la fois (la prostitution).
Pour Sylviane Agacinski, "femme" et "homme" en tant que genres sont des catégories impersonnelles. En tant que personne, "je" ne suis ni un sexe ni un genre. Le sexe est moins un facteur d'identité que d'altérité.

Une rencontre animée par Alexis Lacroix.