La guerre d'Ukraine ressuscite-t-elle les guerres traditionnelles interétatiques que nous avions crues derrière nous ? N'invalide-t-elle pas notre certitude de voir les guerres irrégulières devenir la norme des conflits ?
Face à la surenchère médiatique englobant ce conflit, il convient de mettre en pratique le principe d'analyse élaboré par Fernand Braudel : "les événements ne sont que poussière, ils ne prennent sens que lorsqu'on les replace dans les rythmes et les cycles de la conjoncture et de la longue durée". Braudel entend par là qu'il importe d'abord d'appréhender le cadre macro-social-économique et politique ainsi que les tendances lourdes du temps long historique dans lesquels les événements prennent corps pour pouvoir, ensuite seulement, en saisir la portée ou, au contraire, la marginalité.
Dans la configuration actuelle des relations internationales, il faut ainsi avoir à l'esprit des paramètres de longue durée si l'on veut porter un regard un tant soit peu pertinent sur les événements en cours.
En conséquence, plutôt que de se demander, comme dans un bon vieux western, "qui sont les gentils et qui sont les méchants", il convient de mettre à profit ce "moment ukrainien" pour tenter de décrypter ce qui nous arrive et, si possible, prévoir une riposte adaptée. Car, il y a tout lieu de penser que c’est dans la matrice de cette guerre que le monde de demain est en train d'éclore.
Dans ce grand entretien mené par Davy Rodriguez, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois de mars de l'année 2023.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'03'10 : Actualité du Cercle
- 0'08'50 : Hommage à Pierre Legendre
Politique intérieure :
- 0'13'10 : Arnaud de Montebourg et la trahison de la France
- 0'45'35 : La réforme des retraites
- 1'01'20 : Pierre palmade
Politique internationale :
- 1'13'30 : Poutine, un an après le début du conflit ukrainien
- 1'43'35 : La fracture ukrainienne chez les natios
- 1'47'05 : Macron en Afrique
- 1'57'40 : La réécriture des grandes oeuvres
- 2'09'00 : Houria Bouteldja, l'extrême droite et l'expropriation culturelle
- 2'12'50 : L'avenir du Japon
- 2'14'20 : Le Pérou ratonné
Séance Q&A :
- 2'18'50 : Aujourd'hui, sommes-nous sous occupation ?
- 2'22'35 : Quel scénario pour le Frexit ?
- 2'25'20 : Une guerre civile aux USA ?
- 2'31'35 : La situation en Géorgie
- 2'33'30 : Macron et le mythe de la grève générale
- 2'37'35 : Un avis sur Eric Hobsbawm
L'orientalisme et l'occidentalisme, c'est-à-dire les savoirs sur la société de l'autre se sont développés en parallèle, permettant de créer des comparaisons qui, dans certains cas, deviennent des actions.
Pris dans la temporalité longue de la grande divergence du XVIIIe siècle où l'Europe se sépare des autres sociétés à la grande convergence actuelle, différentes attitudes contradictoires se succèdent pour aboutir à un conflit des identités à un moment où en réalité le narcissisme de la petite différence dissimule une très probable dissolution de l'exogène.
Docteur en sciences politiques, professeur de civilisation russe contemporaine, Jean-Robert Raviot étudie et explique la logique du pouvoir en Russie, ainsi que ses divers courants d'opposition, depuis l'effondrement de l'URSS.
Et alors qu'une "opération spéciale" a été lancée en Ukraine, il s'attache ici à restituer la logique de cette guerre ainsi que que ses conséquences présentes et futures sur le système politique russe.
La transmission est en crise. Pour les Européens de notre temps, la tentation est grande de se laisser bercer par les écrans, les slogans publicitaires et le conformisme ambiant. De suspendre tout jugement critique. De cesser de penser.
Guillaume Travers vient de diriger en compagnie d'Alain de Benoist la Bibliothèque du jeune Européen, dans lequel sont présentés 200 essais du patrimoine intellectuel de notre continent pour "apprendre à penser".
Voilà une occasion rêvée pour déambuler dans l'histoire des idées et poser des jalons essentiels pour qui veut penser le monde, aiguiser sa pensée ou encore explorer des voies transversales et nouvelles.
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.
Par delà l'actualité, Pierre-Yves Rougeyron et Georges Kuzmanovic nous livrent leurs vues sur la société française, la géopolitique, et les raisons de leur combat.
Tous deux souverainistes de longues dates, leur positionnement politique n'entrave pas le dialogue. Une initiative qui favorise le débat et la compréhension mutuelle entre les souverainistes de tous bords.
- 0'00'00 : Présentation
- 0'06'50 : Fractures Françaises
- 0'44'50 : La France et le Monde
- 1'14'38 : Pourquoi Combattre ?
- 1'40'55 : Si la France était un livre
Interdire tout ce qu'on peut, éco-taxer le reste : telle pourrait être la devise des écologistes en politique. Si le CO2 humain est le problème, alors l'homme doit être bridé, contrôlé, brimé dans chacune de ses activités émettrices de CO2 : c'est-à-dire l'intégralité de son agir.
Fouillant l'écologisme depuis la racine de son éthique anti-humaniste jusqu'à la cime de ses revendications concrètes — bannir la voiture, l'avion, la viande, le nucléaire, la vie à la campagne, l'économie de marché, l'agriculture moderne, bref la Modernité depuis 1750 — Drieu Godefridi montre que l'écologisme définit une idéologie plus radicale dans ses prétentions liberticides, anti-économiques et finalement humanicides qu'aucun totalitarisme des siècles précédents.
"Diviser l’humanité par dix” : tel est l'idéal écologiste...
Le mondialisme, c’est l'idéologie d'une superclasse mondiale dominante de l'oligarchie, qui profite de la mondialisation pour étendre son emprise sur la planète entière. La mondialisation c'est le mouvement technologique qui concourt au développement des échanges qui se poursuit et s'amplifie depuis la deuxième guerre mondiale, mais qui n'a vraiment recouvert toute son acception qu'au lendemain de la chute du mur de Berlin. Au début des années quatre-vingt-dix, le marxisme s’est écroulé, de l'intérieur, comme un château de cartes, et la mondialisation s'est désormais imposée à tous sous la forme d'un libre-échangisme intégral, un monde ouvert à la circulation des marchandises, des idées, des hommes également.
Qu'en est-il de cette dynamique alors que le monde économique s'est arrêté pendant de longs mois suite à la pandémie de Coronavirus ? Les plans de la superclasse mondiale sont-ils contrecarrés ? Quels rôles jouent les Etats-Unis, l'Union européenne et la Chine dans l'établissement de ce Nouvel Ordre Mondial ?