De nouvelles sciences du comportement humain ne cessent de prendre de l'ampleur et de susciter l’engouement depuis le début des années 1990 : il s'agit des neurosciences cognitives.
Leur ambition est de faire de l'exploration du cerveau le moyen de traiter les pathologies mentales (comme la dépression ou la schizophrénie) mais aussi de nombreux problèmes sociaux et éducatifs, comme l'apprentissage ou la maîtrise de ses émotions.
Ces sciences sont-elles devenues le baromètre de nos conduites et de nos vies, prenant la place autrefois occupée par la psychanalyse ? L'homme "neuronal" est-il en passe de remplacer l'homme "social" ?
Émission "Médecine au carrefour des sciences", animée par José Cohen et Philippe Grimbert.
De nouvelles sciences du comportement humain ne cessent de prendre de l'ampleur et de susciter l'engouement depuis le début des années 1990 : il s'agit des neurosciences cognitives. Leur ambition est de faire de l'exploration du cerveau le moyen de traiter les pathologies mentales (comme la dépression ou la schizophrénie) mais aussi de nombreux problèmes sociaux et éducatifs, comme l'apprentissage ou la maîtrise de ses émotions.
Ces sciences sont-elles devenues le baromètre de nos conduites et de nos vies, prenant la place autrefois occupée par la psychanalyse ? L'homme "neuronal" est-il en passe de remplacer l'homme "social" ?
Alain Ehrenberg montre que l'autorité morale acquise par les neurosciences cognitives tient autant à leurs résultats scientifiques ou médicaux qu'à leur inscription dans un idéal social majeur : celui d'un individu capable de convertir ses handicaps en atouts en exploitant son "potentiel caché". Elles sont la chambre d'écho de nos idéaux d'autonomie.
Une conférence qui s'inscrit dans le festival de la philosophie de Modène.
Les progrès incontestables des neurosciences de ces dernières années mettent-ils en question la discipline que Freud a inventée et que Lacan a réinventée ? N'assistons-nous pas plutôt à un troisième moment de naissance de la science – après l'âge grec et l'âge classique – qui nous contraint à revisiter les assises du sujet ?
Néanmoins, les avancées des neurosciences nous obligent à problématiser à nouveaux frais les rapports du corps et du langage, à aborder différemment des questions aussi anciennes que cruciales telles les relations corps-esprit, nature-culture, animal-humain... et à prendre en compte l’impact des mutations technologiques sur la réalité psychique.
Les concepts aujourd'hui promus par les neurosciences permettent mais aussi obligent à réaborder autrement des questions anciennes comme les relations corps/esprit ou encore le débat nature/culture. Les progrès incontestables de ce champ scientifique ces dernières années mettent-elles en question la discipline que Freud a "inventée" et que Lacan a "réinventée" ? Leurs avancées ne contraignent-elles pas à revisiter les rapports du corps et du langage ?
Évitant tout réductionnisme, Dany-Robert Dufour discute les thèses de Jean-Pierre Lebrun et Marc Crommelinck autour du fonctionnement du cerveau pensant, loin des énoncés simplistes auxquels nous ont habitué les médias.
Une conférence organisée par l'Association Freudienne de Belgique.
L'humain est une chose compliquée à étudier. Il existe de multiples outils, diverses disciplines. Elles ne s'opposent pas les unes aux autres mais se complètent, et des sciences cognitives à la sociologie on peut aborder la condition humaine en tenant compte de toutes les strates d'explications que fournissent ces disciplines.
Pour une plus grande interdisciplinarité, il faut apprendre à regarder l'humain comme un animal dans un milieu naturel, et comme le produit d'une société dont il est en même temps l'artisan. Laurent Cordonier est sociologue, il est l'auteur de La nature du social qui traite de ce sujet, et nous éclaire ici sur ce que son approche peut apporter à notre effort collectif pour mieux nous comprendre.
De nouvelles sciences du comportement humain ne cessent de prendre de l'ampleur et de susciter l'engouement depuis le début des années 1990 : il s'agit des neurosciences cognitives. Leur ambition est de faire de l'exploration du cerveau le moyen de traiter les pathologies mentales (comme la dépression ou la schizophrénie) mais aussi de nombreux problèmes sociaux et éducatifs, comme l'apprentissage ou la maîtrise de ses émotions.
Ces sciences sont-elles devenues le baromètre de nos conduites et de nos vies, prenant la place autrefois occupée par la psychanalyse ? L'homme "neuronal" est-il en passe de remplacer l'homme "social" ?
Alain Ehrenberg montre que l'autorité morale acquise par les neurosciences cognitives tient autant à leurs résultats scientifiques ou médicaux qu'à leur inscription dans un idéal social majeur : celui d'un individu capable de convertir ses handicaps en atouts en exploitant son "potentiel caché". Elles sont la chambre d'écho de nos idéaux d'autonomie.
L'Ethique recèle encore des précieuses idées pour qui voudrait comprendre les problèmes scientifiques d'aujourd'hui : l'unité du corps et de l'esprit, l'illusion de la conscience, la réduction de la pensée à l'activité du cerveau...
Qui mieux qu'Henri Atlan pour nous aider à relire les grandes thèses de Spinoza à lumière des sciences actuelles ?
Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.
Depuis quelques années, une place de plus en plus importante est accordée aux neurosciences, discipline constituée dans les années 70 et portée à la connaissance du grand public par des vulgarisateurs de renom comme Jean-Pierre Changeux ou Antonio Damasio. Elle repose sur l'exploration de notre cerveau, exploration qui permet aujourd'hui d'expliquer certains comportements humains, de traiter des pathologies comme la dépression, d'encourager l'apprentissage ou de favoriser la maîtrise de nos émotions.
Une "approche mentaliste", selon la formule de Noam Chomsky, qui n'est pas sans conséquence : les sciences cognitives sont en train de devenir "le baromètre de la conduite de nos vies". Progressivement, l'homme neuronal serait en train de remplacer l'homme social...
Cette révolution cognitiviste, Alain Ehrenberg l'a analysée en sociologue dans La Mécanique des passions. Il nous explique notamment comme l'avènement des neurosciences est lié aux exigences de l'individualisme de "l'autonomie-condition".
Émission "La Grande table", animée par Olivia Gesbert.