La Valeur des personnes : preuves et épreuves de la grandeur. Avec Nathalie Heinich au Centre de Recherches sur les arts et le langage.


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05.12.2022

Attribuer de la valeur aux personnes est une activité familière, sur laquelle on ne s'interroge pas. Elle obéit pourtant à des règles implicites. Nathalie Heinich applique à ces règles le modèle d'analyse proposé dans Des valeurs, une approche sociologique (2017) en faisant apparaître tout d'abord une large gamme de "preuves de qualité", du statut au talent en passant par l'apparence physique ou les actes ; ensuite, le rôle décisif des "épreuves d'évaluation" comme les examens, concours, prestations publiques ; enfin "l'épreuve de la grandeur" qui fabrique dans les représentations des hiérarchies, donc des inégalités.
Cette question des inégalités est particulièrement sensible aujourd'hui. Elle est abordée ici en toute neutralité, dans le seul but d'analyser, de décrire, de comprendre, selon la méthode pragmatique et compréhensive mise en œuvre par Nathalie Heinich.

Valeur et valeurs de la critique d'art. Avec Nathalie Heinich pour l'Institut de la Mémoire de l'Édition Contemporaine.


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16.01.2020

Auteur de plus d'une trentaine d'ouvrages portant principalement sur le statut d'artiste et la notion d'auteur, l'art contemporain et le rapport aux valeurs, la sociologue Nathalie Heinich revient sur la problématique des valeurs engagées dans la réception des œuvres d'art, réception généralement conditionnée par le travail des critiques.
Quelles sont les valeurs engagées dans ce processus ? Existe-t-il une tension entre la question du prix et celle de la valeur, dans le domaine de l'art (contemporain) ? La valeur esthétique est-t-elle prédominente dans le jugement rendu par les critiques ? Finalement : l'admiration ou le rejet des oeuvres d'art peuvent-ils s'expliquer ?
Selon Nathalie Heinich, les réponses sont à chercher dans l'activité artistique elle-même, de la création à la réception, en passant par la circulation, des œuvres d'art.

Des valeurs : aux fondements de nos jugements et opinions. Avec Nathalie Heinich pour La Marmite.


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19.04.2018

Née à Marseille en 1955, Nathalie Heinich est sociologue et directeur de recherche au CNRS. Titulaire d'un doctorat de l'EHESS consacré à l'histoire sociale de la notion d'artiste (1981), elle s'est spécialisée dans la sociologie des professions artistiques et des pratiques culturelles tout en développant une réflexion sur les crises d'identité, l'épistémologie des sciences sociales et la sociologie des valeurs qu'elle a fait connâitre au travers de la publication d'une trentaine d'ouvrages et de nombreux articles dans des revues scientifiques ou culturelles.
Cette vie de recherche se trouve résumée dans son récent ouvrage Des valeurs. Aux fondements de nos jugements et de nos opinions dont elle nous entretient ici.

Une conférence animée par Sylviane Dupuis.

Folie identitaire : la contagion. Avec Mark Lilla et Nathalie Heinich sur France Culture.


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07.10.2018

L'identité, après avoir été défendue à gauche, est désormais instrumentalisée par la droite et l'extrême-droite. Il est nécessaire de revenir sur cette notion consubstantielle à l'être humain, et qui peut être utile à la compréhension de la société si elle n'est pas réduite à des usages politiques.
À cet effet, Nathalie Heinich et Mark Lilla qui publient respectivement Ce que n'est pas l'identité (Gallimard) et La gauche identitaire. L'Amérique en miettes (Stock), reviennent sur les usages et mésusages du concept d'identité.

Émission "Signes des temps", animée par Marc Weitzmann.

Valeur et valeurs de la critique. Avec Nathalie Heinich pour l'Institut de la Mémoire de l'Édition Contemporaine à l'Abbaye d'Ardenne.


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16.01.2020

"Je juge à partir de mes valeurs !" Dire cela, ce n'est pas nécessairement énoncer un programme critique héroïque. Toute morale mise à part, cette formule peut aussi bien livrer une description tautologique de soi, tirée de l'observation minutieuse de notre vie quotidienne : nos valeurs, qu'on les exhibe ou qu'on les cache, sont l'une de nos principales raisons d'agir et de juger, jusque dans les circonstances les plus banales de la vie.
Ces valeurs, qui organisent notre expérience du monde, des êtres et des choses, subissent aussi leur influence en retour. Enracinées au plus profond de l'individu, elles sont en même temps des représentations essentiellement collectives, au point d'être l'un des principaux ciments des sociétés et comme la matière du commun. Elles sont donc un objet de sciences sociales, dont Nathalie Heinich, directrice de recherche au CNRS, s'emploie à renouveler l'approche en en explicitant les fondements, en partant notamment du problème de la critique dans l'art contemporain.

Du paradigme de l'art contemporain. Avec Nathalie Heinich pour The Farm.


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01.2019

C'est à partir d'une perspective de sociologie de l'art contemporain que Nathalie Heinich tente d'en définir le paradigme. Car l'art contemporain rompt avec l'art moderne et non avec l'art classique : il ne s'agit pas seulement d'une période mais surtout d'une question de genre. On comprend que l'œuvre contemporaine peut s'éloigner des canons de beauté de l'art classique exposant premièrement l'intériorité de l'artiste.
Le "ready-made" de Duchamp devient alors la préhistoire de l'art contemporain. L'œuvre est révélatrice de ce paradigme, dans une vision de l'art où l'œuvre n'est plus l'objet mais plutôt l'idée proposée. Et peu à peu l'art contemporain de renverser les codes de l'art moderne en en modifiant les médiums. Il ne s'agit plus seulement d'un pinceau et d'un artiste mais de performances, d'installations, de vidéos...
La sociologue expose ensuite une frise des grandes dates de l'art contemporain. On passe de l'exposition du vide de Klein dans les années 1950 à l'arte povera en Italie une décennie plus tard, puis au prix de la Biennale de Venise attribué à Rauschenberg en 1964, pour avoir des propositions croissantes dans les années 1970 et enfin, dans les années 1990, une mondialisation de l'art contemporain à travers une extension dans les pays émergents.
Enfin, Nathalie Heinich brise les amalgames sur le monde de l'art contemporain, constatant que les médias n'en exposent qu'une partie. Ce monde ne se réduit pas seulement à un marché aux prix exorbitants, il est surtout constitué d'artistes peu reconnus vivant souvent dans une situation précaire.

Émission "Codex Conversation", animée par Frédéric Clad.

L'identité est-elle identifiable ? Avec Nathalie Heinich sur France Culture.


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27.09.2018

Identité personnelle, identité religieuse, identité de genre, identité nationale... Mais comment définir l'identité ?
La sociologue Nathalie Heinich, auteur du récent Ce que n'est pas l'identité (Gallimard, 2018), met en débat une notion utilisée à tort et à travers, semblant signifier tout et n'importe quoi, pouvant provoquer des réactions épidermiques chez ceux qui ne s'y reconnaissent pas ...
De L'Identité malheureuse d'Alain Finkielkraut à L'Illusion identitaire de Jean-François Bayart, du Malaise dans l'identité d'Hervé Le Bras aux "identités ambiguës" d'Etienne Balibar, de "l'énigme" de Marcel Detienne au Piège d'identité de Gilles Finchelstein, les ouvrages sur l'identité ne manquent pas, et témoignent de la place de choix qu'occupe la notion dans le débat public.
Nathalie Heinich a choisi de définir l'identité au travers de ce qu'elle n'est pas. Délestée, allégée de toutes connotations superflues, l'identité se définit dans la perception qu'on a de nous-mêmes et dans le regard des autres.

Émission "La Grande table idées", animée par Olivia Gesbert.

Le plafond de verre chez les universitaires et chez les artistes : l'invisibilisation de la création intellectuelle et artistique des femmes. Avec Nathalie Heinich pour Citéphilo à Lille.


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09.11.2018

On sait depuis longtemps que les femmes artistes sont défavorisées en matière d'accès à la reconnaissance de leurs créations. On sait moins que, indépendamment des postes obtenus, les inventions conceptuelles dues à des intellectuelles ont souvent du mal à être prises en considération.
Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, éclaire à partir de témoignages ces phénomènes d'oublis ou de retards sélectifs, qui pénalisent les femmes auteures et, avec elles, la vitalité du monde intellectuel et artistique.