Mondialisme et contre-culture. Avec Olivier Piacentini au Cercle Aristote.


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01.04.2019

Depuis le funeste 11 septembre, l'Occident est entré dans une spirale infernale. Dix ans auparavant, il triomphait pourtant du communisme. Comment avons-nous pu passer si vite du triomphalisme à l'angoisse de l'avenir ?
C'est en retraçant les choix politiques qui ont été fait dès après la Seconde Guerre mondiale qu'Olivier Piacentini nous permet de comprendre la trajectoire du déclin que notre civilisation a empruntée, du keynésianisme jusqu'à la tribalisation de nos sociétés.
Alors qu'elle se trouve aujourd'hui à bout de souffle, notre civilisation saura-t-elle trouver les ressources pour survivre et prospérer à nouveau dans un monde plus hostile et périlleux que jamais ?

Les Diggers : révolution et contre-culture à San Francisco (1966-1968). Avec Alice Gaillard sur Radio Libertaire.


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2014

"Everything is free, do your own thing." Automne 1966, c'est avec ce mot d'ordre que les Diggers, un petit groupe de jeunes révoltés issus du théâtre, cherchent à radicaliser les enfants-fleurs en train de converger vers San Francisco.
Référence faite aux paysans anglais du XVIIe siècle menés par Gerrard Winstanley qui s'étaient approprié des terres seigneuriales pour les cultiver en commun, les Diggers de San Francisco s'emparent du quartier de Haight Ashbury et y cultivent les graines d'une utopie en acte.
Partisans du "théâtre guérilla", ils mettent en scène leur rêve d'une vie Libre et Gratuite, distribuent des repas, ouvrent des magasins gratuits, organisent de gigantesques fêtes et réclament la rue comme théâtre de leurs actions politiques critiques, subversives et festives.
Entrés dans la légende de la contre-culture avec le flamboyant roman autobiographique d'Emmett Grogan, Ringolevio, les Diggers ont traversé les années 1960 comme un de ces "orgasmes de l'histoire", aussi intense que court, et pour lequel il est autant question de révolution que de plaisir...

Émission "Offensive Sonore".

Allen Ginsberg, l'incantation du souffle. Avec Jean-Jacques Lebel, Yves Le Pellec, Alain Dister, Brice Matthieusant, Christian Bourgois, Hawe Silverblat et Bob Rosenthal sur France Culture.


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11.06.1998

Mort en 1997, celui qui est sans doute le plus grand poète de ce que l'on appela la Beat Generation, fut sans conteste le leader chamarismatique du mouvement, "la voix qui crie dans le désert". Et cependant, est-ce le sort réservé à la poésie ?
Il demeure pour le public français largement méconnu, si on le compare à Kerouac , le compagnon de route dont les romans furent traduits et lus en France dès les années 60. Pourtant, celui qui écrivit en 1955 son premier recueil de poésies Howl, qui était aussi un cri de protestation et un hymne au sacré des choses, recueil dont la lecture est encore aujourd'hui interdite à la radio publique aux USA, celui qui fut hanté toute sa vie par la folie de sa mère Naomi, qui, sous peyotl, expérimenta le "dérèglement systématique et raisonné de tous les sens", demeure la figure la plus flamboyante d'un mouvement hétérogène et passionné qui contesta durablement l'establishment américain.
Juif, homosexuel, converti au bouddhisme, il fut de tous les combats qui ébranlèrent l'Amérique des années 60, et il sut admirablement -paradoxe apparent ?- se servir des médias pour servir le poème et ce qui dans le poème, dans la grande tradition des vaticineurs anglo-saxons, de Blake à Whitman, en demeure le coeur inviolable et sacré : le verbe. Ginsberg croyait en la puissance du verbe, au langage du souffle -ses lectures publiques des heures durant sont demeurées célèbres-, à la vision créatrice de la poésie.
Grand voyageur, de New York à Paris, en passant par San Francisco, grand amateur de jazz et explorateur des espaces du dedans, Ginsberg demeure une "figure" incontournable des sixties. Il faut réentendre sa voix.

Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Michel Cazenave.