Vivre dans une société de pervers. Avec Dany-Robert Dufour sur Crépuscule.


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01.2025

Philosophe et essayiste, Dany-Robert Dufour décrypte à travers des ouvrages comme Le Divin Marché ou La Cité perverse les fondements du néolibéralisme et les effets du capitalisme sur nos structures sociales et la psyché des individus.
Au cours de cet entretien, il analyse comment Bernard Mandeville a théorisé le principe selon lequel "les vices privés font la vertu publique", posant les bases idéologiques du libéralisme moderne. Ce principe, repris par Frédéric Hayek, admirateur de Mandeville, et propagé par les think tanks néolibéraux, est devenu le socle moral de l'ordre économique et social contemporain.
Un entretien essentiel pour comprendre les dynamiques du néolibéralisme et ses impacts sur nos vies.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'03'21 : Bernard Mandeville, père fondateur de la morale prédatrice du capitalisme
 - 0'13'00 : De Mandeville à Hayek, le succès planétaire de la morale "Baise ton prochain"
 - 0'22'00 : 1983-2025, la conversion de la France au néolibéralisme
 - 0'26'45 : Influenceurs, fin du surmoi et écrasement d'autrui
 - 0'34'00 : De Darwin à Macron, le succès de la psychologie évolutionniste
 - 0'38'00 : Les pervers sociaux qui nous gouvernent
 - 0'48'30 : Extension du capitalisme, géoingénierie, épuisement des ressources
 - 0'57'10 : Progrès technologique, humanité surnuméraire et survie du capitalisme
 - 1'03'30 : Crises sociales, dépolitisation des mouvements contestataires et French Theory
 - 1'11'13 : L'horizon possible face au désastre

Un entretien mené par Thomas Arrighi.

Konrad Lorenz et Arnold Gehlen : regards croisés sur l'homme, ce méconnu. Avec Yves Christen et Benjamin Demeslay sur Radio Courtoisie.


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15.07.2023

Konrad Lorenz, père de l'éthologie moderne, et Arnold Gehlen, philosophe et anthropologue, ont offert des perspectives complémentaires sur la nature humaine. L'un explore les instincts et l'animalité chez l’homme, l'autre interroge son caractère inachevé et sa dépendance aux institutions.
Yves Christen et Benjamin Demeslay mettent en dialogue leurs réflexions pour éclairer la condition humaine entre biologie et culture. Une exploration originale des fondements de notre identité et de notre place dans le vivant.

Émission du "Libre Journal des lycéens", animée par Pascal Lassalle.

Les grandes philosophies. Avec Charles Robin sur Le Précepteur.


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2024

Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.

Le culte de l'égo et du marché. Avec Dany-Robert Dufour pour Elucid.


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12.2024

Le travail du philosophe Dany-Robert Dufour porte principalement sur les systèmes et les processus symboliques et se situe à la jonction de la philosophie du langage, de la sémiologie, de la philosophie politique et de la psychanalyse. Il est d'auteur de nombreux livres parmi lesquelles on peut mentionner L'individu qui vient et Le divin marché.
Il revient ici sur la perversité intrinsèque de notre système mandevillien. En effet, selon Bernard de Mandeville, les vices privés devraient conduire à la vertu publique, et pour se faire, il faut confier la cité aux pires des hommes. Cette inversion morale est au fondement du néolibéralisme actuel et transforme la société en profondeur. Les individus n'existent même pas, ils sont esclaves d'une idéologie qui fait d'eux des consommateurs, égoïstes et grégaires, enfermés en eux-même et désespérément attachés à leur référentiel identitaire.

Un entretien mené par Carla Costantini.

Cours régulier de philosophie de l'art et de la technique. Avec Fabrice Hadjadj à l'Institut Philanthropos.


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2016

La technique semble désormais empiéter sur tous les domaines de l'activité humaine. La science se transforme en technoscience. La morale se fait gestion des ressources et management. La parole est livrée aux techniques de communication ; l'amour, au Kâma-Sûtra. Il n’est pas même jusqu'à l'évangélisation qui ne soit atteinte : on la conçoit aisément comme la nécessité d'allier Facebook à la Sainte Face, et Twitter à l'Esprit Saint. Il ne s'agit plus d'être, mais de faire (l'amour ou un beau discours). Mais un faire qui ne se fonde plus sur l'être ne peut en vérité que défaire, et sa volonté de puissance cache une impuissance radicale, qui asservit au lieu d'élever, qui manipule au lieu d'engendrer.
L'enjeu du cours de Fabrice Hadjadj est donc, avec Aristote et saint Thomas, de distinguer la technè (faire), de la praxis (agir) et de l'epistèmè (savoir), pour montrer en quoi le savoir-faire n'est pas d'abord un savoir, et en quoi la perfection de l'art ne se situe pas sur la même ligne que la perfection morale : la confusion, aussi bien que la séparation de ces trois espèces de vertu, est désastreuse.
Il montre également comment s'est opéré le passage de la technè des Anciens à la technique des Modernes, pour essayer de penser l'empire technocratique de notre époque (qui ne semble d'ailleurs plus une époque, mais un délai).
Ce sont bien les écrans qui font écran, en dépit de leurs nombreuses "fenêtres" et "icônes", et nos GPS qui nous égarent systématiquement, quand il s'agit d'être simplement ici...

Vivants piliers. Avec Régis Debray sur France Culture.


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20.05.2023

Régis Debray ne nous laisse jamais longtemps sans nouvelles. Dans son dernier livre dont il emprunte le titre aux Fleurs du Mal de Baudelaire, il se tourne vers ceux de ses aînés qui l'ont aidé à grandir.
Avec une légèreté mélancolique, il s'acquitte de sa dette aujourd'hui, sous la forme d'une abécédaire. C'est en sa compagnie que nous rendons hommage aux maîtres, proches ou plus lointains, qui l'ont inspiré, guidé, incité.

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

Comme une mule. Avec François Bégaudeau à la librairie Les Guetteurs de Vent.


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04.10.2024

Un jour de mai 2020, François Bégaudeau échange avec des camarades, sur son site à la fois personnel et public. Il commet, ce jour-là, une phrase qui lui vaudra de comparaître en justice pour diffamation à caractère sexiste et sexuel. Ça, ce sont les faits.
Ces faits sont l’occasion pour l'auteur d'Entre les murs et d'Histoire de ta bêtise de mener un travail d'auto-analyse et un examen profond de nos contradictions contemporaines. L'occasion de réfléchir sur nos affects, l'art et la politique.

Sobriété : enjeux économiques et moraux d'une notion aujourd'hui mal comprise. Avec Pierre Caye à Toulouse Business School.


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07.01.2023

Depuis la crise énergétique née de la guerre en Ukraine, la sobriété est dans toutes les bouches. Mais le terme ne dépasse jamais en réalité dans le débat actuel le niveau de la lutte anti-gaspi selon l'expression à la mode dans les années 1970. Jamais l'expression de nécessité vertu n'a été aussi justifiée. La notion de sobriété est assurément plus exigeante et globale. Elle renvoie à une dimension morale de la vie qui englobe l'ensemble de nos faits et gestes. Davantage elle semble étrangère à nos économie fondées entièrement sur la production et la consommation.
En partant de la morale antique où la sobriété occupe une place considérable, nous voyons avec Pierre Caye toutes les conséquences qu'implique dans l'économie contemporaine une sobriété clairement assumée dans sa dimension aussi bien morale que matérielle.

Une conférence organisée par le Groupe de Recherche pour l'Éducation et la Prospective.