Maurras, Daudet, Bainville : divergences et complémentarités. Avec Stéphane Blanchonnet pour l'Action Française.


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13.05.2020

Pour l'Action Française, les trois figures de Charles Maurras, Léon Daudet et Jacques Bainville représentent en quelque sorte la sainte trinité !
Stéphane Blanchonnet nous propose de revenir, à partir de huit thématiques précises (l'héritage familial, la question générationnelle, le rapport à l'économie, etc.), sur ce qui rapproche et distingue ces trois grandes figures du nationalisme français de la première moitié du XXe siècle.
Une conférence d'introduction, plus particulièrement destinée aux auditeurs venus d'autres horizons que le royalisme traditionnel, et qui connaissent mal, ou de manière déformée, les grands noms de Bainville, Daudet et Maurras, ces trois personnalités incontournables de l'alter-révolution.

La saga littéraire des Daudet. Avec Stéphane Giocanti sur Radio Courtoisie.


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05.02.2013

De la famille Daudet, on connaît généralement Alphonse, le patriarche provençal, l'auteur de La Chèvre de Mr Seguin et de Tartarin de Tarascon. On connaît aussi son fils Léon, écrivain lui aussi et tribun redouté de la IIIe République, dont la pensée a nourri longtemps l'extrême droite française.
Mais sait-on qu'il ne s'agit là que de deux rejetons d'une famille singulière ? C'est l' "âge d'or" de cette famille, du milieu du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que nous raconte Stéphane Giocanti.
On y croisera Vincent et Adeline, parents d'Alphonse, petits commerçants en Provence, fervents catholiques et monarchistes convaincus ; on verra Alphonse "monter" à Paris et mener lagrande vie dans les fastes du Second Empire avec Ernest, son frère aîné, lui aussi écrivain prolifique mais moins brillant. On croisera, dans leur cercle d'amis, les Goncourt, Flaubert, Zola et Tourgueniev, mais aussi Frédéric Mistral et les félibres ; on fera la connaissance de Julia, la femme d'Alphonse, qui écrivait elle aussi aux côtés du grand homme.
À la génération suivante, c'est Léon, dont le mariage avec Jeanne Hugo défraya la chronique et qui devint l'un des piliers de l'Action française, mais aussi Lucien Daudet, son frère cadet, poète ami de Proust. Enfin, on apprendra le tragique destin de Philippe, fils d'Alphonse, dont la mort violente fut entourée d'un mystère encore irrésolu.
La saga de cette famille hors norme offre une traversée originale d'un siècle d'histoire française : histoire littéraire, culturelle, politique, qui conduit comme sans crier gare de la bohème insouciante du Second Empire aux ombres de la contre-révolution de Vichy.

Léon Daudet, bretteur des lettres. Avec Francis Bergeron et Jean Cochet sur Radio Courtoisie.


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14.06.2017

Voici un personnage extraordinairement fascinant, sorti tout droit du XVIIe siècle, un compagnon de Rabelais. Comme Rabelais, il a pratiqué la médecine, comme Rabelais, il écrit avec une richesse de vocabulaire que n'effraient ni la scatologie ni la crudité des scènes et des mots. Jouisseur à l'état pur, au sens jubilataire que ce mot peut revêtir. Léon Daudet est un amoureux de la vie.
Il a été, tour à tour ou simultanément, médecin, romancier, critique, mémorialiste, biographe, pamphlétaire, activiste, exilé, duelliste, député, grand amoureux, procureur, orateur, journaliste, historien, gourmet, adepte des bordels et de l'église, républicain et monarchiste, père de famille, chef de parti, auteur de plus de cent livres. Et il dit quelque part que s'il avait réuni tous ses articles, cela aurait représenté plusieurs centaines de volumes.
Du même coup, sa vie, qui couvre toute la IIIe République (fils d'Alphonse Daudet, il naît peu avant l'effondrement du Second Empire), est un roman à elle seule. Un roman à la Dumas, avec des rebondissements à chaque page, des coups d'épée, de la prison, des procès, des morts tragiques.
Oui, il s'est trompé, gravement, parfois. Oui, il a été injuste, grossier, outrancier, approximatif, répétitif, colérique. Mais en neuf vies (et plus), tout de même ! Il est humainement impossible d'avoir écrit autant, d'avoir vécu autant, sans se tromper jamais, et c'est pourquoi on ne peut que pardonner ses faiblesses à ce diable d'homme.
Léon Daudet, saint laïc, politiquement correct, propre sur lui ? Pouah! Nous le voulons, pour toujours, comme il était réellement. C'est comme cela et pas autrement qu'il est magnifique. 

Émission "Voix au chapitre", animée par Anne Le Pape.