Jean-Marie Brohm, sociologue et théoricien critique du sport capitaliste, nous propose une analyse critique des Jeux Olympiques comme institution capitaliste et comme mystification idéologique.
Dans un deuxième temps, il revient sur l'histoire des Jeux Olympiques modernes (notamment des Jeux Olympiques de Berlin de 1936) et sur la personnalité de Pierre de Coubertin.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Aux thuriféraires de la "religion athlétique" et du "culte de la performance", voici opposée la têtue réalité des faits. Censurées, occultées, refoulées, ces réalités, loin d'être de simples "déviations", "dénaturations" ou "dérives" comme le répètent à l'envi les idéologues sportifs, constituent au contraire la substance même du football-spectacle.
Derrière le matraquage footballistique de l'espace public se profilent toujours la guerre en crampons, les haines identitaires et les nationalismes xénophobes. Et derrière les gains, transferts et avantages mirobolants des stars des pelouses, promues "exemples pour la jeunesse", se cachent les salaires de misère, le chômage, l'exclusion, la précarité et l'aliénation culturelle de larges fractions de la population invitées à applaudir les nouveaux mercenaires des stades comme naguère les foules romaines étaient conviées par les tyrans aux combats de gladiateurs.
Le football-spectacle n'est donc pas simplement un "jeu collectif", mais une politique d'encadrement pulsionnel des foules, un moyen de contrôle social qui permet la résorption de l'individu dans la masse anonyme, c'est-à-dire le conformisme des automates.
Une analyse de circonstance, alors que va être sifflé le coup d'envoi de la coupe d'Europe de football.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.