La condition des paysans au Moyen-Age et la légende noire de l'historiographie traditionnelle. Avec Jacques Heers l'Institut Universitaire Saint Grégoire le Grand à Lyon.


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20.01.1997

Le Moyen-Age, et particulièrement ses paysans, est recouvert d'une légende noire née au XVIIIe siècle et orchestrée par la Révolution, puis par les maîtres de l'enseignement public.
L'historien Jacques Heers utilise son érudition au service d'une démystification salutaire des mille ans qui séparent la chute de l'empire romain d'Occident et la découverte de l'Amérique, montrant les erreurs et les malhonnêtetés qui ont fondé et alimenté cette légende.
Il nous propose plutôt de dépasser nos a priori et d'adopter une autre vision pour comprendre cette époque, celle d'une "symbiose" entre les différents ordres de la société, principe constitutif des codes sociaux alors en vigueur.

L'Italie au Moyen-Age, une nation sans état. Avec Jacques Heers à l'Université Paris II Panthéon-Assas.


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06.02.1993

Médiéviste éminent, spécialiste de l'histoire italienne, Jacques Heers lève le voile sur le fonctionnement de la péninsule au Moyen Age, véritable nation consciente d'elle-même mais sans état, malgré les querelles des alliances et déchirements successifs entre cités rivales et familles combattant pour le pouvoir.
Une énigme historique qui trouve ici une solution élégante.

Biographie de Gilles de Rais. Avec Jacques Heers et Geneviève Dormann sur Radio Courtoisie.


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16.01.2007

Le grand médiéviste Jacques Heers est fatigué des légendes. Il met ici en cause les ouvrages plus ou moins romancés qui ont fait de Gilles de Rais le "grand-chef-de-guerre-compagnon-de-Jeanne-d'Arc", devenu satanique, massacreur et sodomiseur de centaines de jeunes garçons, inspirateur de Barbe-Bleue, ou, a contrario, la victime à la fois de l'Inquisition, de sa famille et des appétits du duc de Bretagne, confessant sous la torture des crimes qu'il n'avait pas commis.
Se fondant sur les seuls documents connus, les confrontant à ce que l'on sait de la France féodale au temps de la guerre de Cent Ans, Jacques Heers, accompagné de Geneviève Dormann, fait de Gilles de Rais et de son époque le tableau le plus fidèle possible à la réalité.
Sur son dévouement à Jeanne d'Arc, sur son illustration et son importance en tant que chef de guerre et baron de Bretagne, sur ses dépenses somptuaires, sur les accusations, sur le déroulement et la nature des procès qui l'ont envoyé à la mort, il apporte un regard critique, novateur, donnant un Gilles de Rais débarrassé des interprétations romanesques, anachroniques ou hasardeuses.

Émission du "Libre Journal de Philippe Lejeune".

1492, colonisation et esclavage. Avec Jacques Heers à l'Université Paris II Panthéon-Assas.


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08.02.1992

L'historien, à juste titre, condamne l'esclavage, mais le voit volontiers dans un passé lointain ou dans un contexte résolument colonial. Le marchand d'esclaves est ou étranger, ou conquérant. Comment en admettre la pratique dans son propre passé, plus près de soi ? Bien des peuples s'y refusent.
Avons-nous un seul livre sur l'esclavage en pays musulmans ? Sur les chasseurs et les convois de captifs noirs vers les comptoirs de l'Islam ? Le sordide trafic des négriers sur les côtes occidentales d'Afrique n'aurait jamais pris une telle ampleur sans les mercantis maures ou noirs, sans les potentats de l'intérieur qui razziaient et jetaient sur les marchés des troupes de malheureux prisonniers. Et en Occident ? Entre chrétiens même ? Nos manuels n'en parlent pas : reflet d'une éthique, d'une gêne aussi.
Pourtant l'esclavage a bel et bien existé. Un phénomène qui marque la société en profondeur, impose une teinte particulière aux rapports humains, et qui surtout varie d'une situation à une autre.

Une intervention dans le cadre du colloque consacré au 500e anniversaire de la découverte du Nouveau Monde.

Historiquement correct. Avec Jacques Dupâquier, Henri Amouroux, Jacques Heers, Jean Sévillia et Jean Dutourd sur Radio Courtoisie.


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12.05.2003

Partir du présent pour juger le passé au lieu de le comprendre, voilà ce qu’est l’historiquement correct. L’histoire devient un écran où se projettent nos passions contemporaines, où l’on multiplie anachronismes et jugements de valeur.
Cette émission, à la suite du livre de Jean Sévillia, entend remettre les pendules à l’heure en rappelant des faits oubliés ou dissimulés et les mécanismes de manipulation historique tels qu'utilisés par les pouvoirs en place (notamment le pouvoir médiatique).
On verra ainsi que le mal n’est pas toujours où l’on dit, le bien pas toujours où l’on croit, et la manière dont nous pouvons apprendre à nous prémunir de ces manipulations.

Une émission menée par Jean Ferré.

L'esclavage musulman en Afrique. Avec Jacques Heers chez Bernard Lugan sur Radio Courtoisie.


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24.09.2003

L'histoire de l'esclavage, généralement limitée à la Rome antique, à la période coloniale et à la traite des Anglais et des Français au XVIIIe siècle, laisse de nombreux pans aveugles, en raison de la rareté des sources et de la culpabilité rétrospective des nations colonisatrices. 
Ainsi, du VIIe siècle à la fin du XIXe, s'est mis en place un système de traite musulmane des noirs d'Afrique, par caravanes à travers le Sahara et par mer à partir des comptoirs d'Afrique orientale. 
En tenant compte des travaux les plus récents, Jacques Heers retrace le mécanisme de cette traite, ses itinéraires, ses enjeux commerciaux et le rôle des esclaves dans les sociétés arabes.

L'oeuvre de l'historien Jacques Heers, sur Canal Académie.


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08.06.2006

Les travaux de Jacques Heers nous ont fait voyager à travers le monde : des Caraïbes de Christophe Colomb à Constantinople prise par les Turcs, du Paris de Louis XI à la cour des Borgia.
Au terme d'une brillante carrière de professeur universitaire, ce médiéviste hors pair revient sur son parcours et nous propose une réflexion sur l'historiographie du XXe siècle.
Un homme d'intelligence pour une réflexion sans concession sur l'Université et les clichés de notre histoire.

Emission "Un jour dans l'histoire", animée par Christophe Dickès.

27 novembre 1095 : Urbain II lance la première croisade. Avec Jacques Heers sur Canal Académie.


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2005

Evocation importante des circonstances et du déroulement de la Première Croisade dans les toutes dernières années du XIe siècle, ainsi que des contre-vérités continuant à se dire à ce sujet :
 - le terme de Croisade n'a pas été utilisé pendant les premières croisades. On parlait de "pèlerinage", puis de "voyage outre-mer"
 - on ne peut pas parler de "conquête" mais de "reconquête" : lorsque les croisés arrivent à Antioche, la ville n'est occupée par les musulmans que depuis 15 ans. La prise de Jérusalem, elle, se fait contre les armées égyptiennes qui n'ont repris la ville aux turcs que depuis 1 an !
 - la guerre féodale, encadrée par la "paix de Dieu" appliquée strictement, était non seulement loin de la barbarie habituellement dépeinte, mais moins violente que la guerre moderne : elle épargnait certains lieux, certaines catégories de la population (femmes et enfants en particulier), et certains jours de la semaine
 - la numérotation des croisades est ridicule et non historique.
 - les Croisades ont été un "succès", dans la mesure où elles ont permis de rétablir durablement la liberté de "pèlerinage"
 - les Croisades ont probablement retardé de 400 ans la chute de Constantinople - malgré le faux paradoxe de la prise de la ville par les croisés
 - lors de la première croisade, et de l'appel de Clermont, on ne part pas combattre l'Islam ou les musulmans, puisque cette religion était tout bonnement inconnue par les foules en Occident
Cet évènement majeur pour la chrétienté occidentale et orientale s'inscrit bien dans un contexte et une continuité méconnus que l'historien Jacques Heers nous rappelle fort à propos.