L'évolution de l'homme et des techniques. Avec Bernard Stiegler à l'Institut national de recherches archéologiques préventives.


(0)
998 Vues
0 commentaire
24.09.2009

La conscience naissante de l'humanité du XXIe siècle est en train de devenir celle de ses propres limites. C'est ce qu'annonçait déjà René Passet dans "L'économique et le vivant".
Crises écologiques, mutations industrielles majeures, ruptures géopolitiques, émergence des biotechnologies, c'est-à-dire technicisation du vivant et de la reproduction, avènement des nanotechnologies et de la "métaconvergence NBIC" (nano, bio, info and cognitive technologies) : dans le langage de Gilbert Simondon, le processus psychosocial d'individuation qui se forme au cours de l'histoire de l'humanité paraît devoir se clore, s'incurver ou radicalement se réinitialiser dans les prochaines décennies.
Or, la pensée d'un tel devenir et de l'avenir qu'il pourrait receler n'est possible qu'à considérer l'ensemble du processus dans la très longue durée que seule peut donner l'archéologie – et précisément comme un tel processus.