Pourquoi Dieu sans l'être ? Que nous dit Éros sur l'amour et le don ? Que signifie philosopher aujourd'hui au regard de la Bible et de la théologie, de la poésie et de la littérature ? Qu'est-ce que la Révélation ? Pourquoi faut-il en finir avec la métaphysique ? Quelle langue neuve peut dire l'invisible, l'inouï, l'inattendu ? Qu'est-ce que le nihilisme ?
De la rue d'Ulm et de la Sorbonne à l'université de Chicago et à Rome, de l'aventure de Communio à l'engagement antitotalitaire, sur fond de rencontres et de portraits, d'enjeux et de combats, cette série d'entretien menée par Fabrice Hadjadj est l'occasion de rentrer dans l'œuvre du grand philosophe Jean-Luc Marion et de comprendre la fabrique de sa pensée. Une magistrale leçon de philosophie.
L'alternative, en cette vie, n'est pas entre le confort et le combat, car, comme le dit le livre des Proverbes (18,9), celui qui est lâche dans son travail est le frère du destructeur. Et puisque le combat est inévitable, la question est principalement de savoir comment s'y engager et quel est le bon.
Olivier Rey, ici, nous dresse un panorama magistral, à la fois historique et philosophique, sur la réalité changeante que le vocable de "guerre" a pu désigner depuis qu'il a été utilisé.
Oui : la guerre, réalité omniprésente à l'humanité, a subit des bouleversements très importants, en particulier à partir de l'époque moderne. De l'Iliade aux conflits contemporains, parle-t-on vraiment de la même chose ?
Le philosophe Olivier Rey entend nous rendre sensible à un risque majeur qui pèse sur la modernité : celui de l'involution possible qui menace une civilisation quand celle-ci perd contact avec ce qui la fonde à force de s'ennivrer de ses progrès jusqu'à négliger, mépriser et finalement détruire les strates antérieures qui continuaient de la porter.
Alors, à quel prix avons-nous collectivement réussi à nous affranchir des limites qui structuraient encore récemment le monde de nos aïeux ?
Une conférence donnée dans le cadre de l'université d'été "Rester humain aujourd'hui".
Quel est le vrai visage de l’homme ? Notre humanité chamboulée se pose plus que jamais la question de ses limites, de sa liberté et de son identité.
Telle est en tout cas la question à laquelle le philosophe Rémi Brague se charge de répondre en mettant en exergue la vision chrétienne de l'homme face à des idéologies telles que le transhumanisme ou le relativisme.
Georges Chantraine, père jésuite belge, a été l'élève, ami et disciple du cardinal Henri de Lubac.
Ce dernier, théologien jésuite qui sentit d'abord le soufre au point d'être interdit d'enseignement, fut ensuite nommé expert au concile Vatican II.
L'importance de son oeuvre théologique n'est plus remise en cause par personne aujourd'hui, et Georges Chantraine en a été l'exécuteur testamentaire. Il lui est revenu -entre autres- la lourde tâche de trier et éditer tous ses écrits.
Il a également consacré de longues années à une biographie exhaustive en deux volumes du cardinal, dans laquelle il relate bien sûr la longue existence du père de Lubac mais explique également l'importance majeure de son apport à la théologie et l'influence qu'il exerça sur le concile.
C'est de tout ce travail dont il nous parle ici.
Le transhumanisme n'est compréhensible qu'au sein d'une société où la technique s'est autonomisée, dans la mesure où le sens de son déploiement est sa propre justification.
Comment en sommes-nous arrivé là ? Pourquoi l'être humain actuel ressent-il cette "honte prométhéenne" (Gunther Anders) devant ses propres productions ?
Retour sur l'histoire qui a offert le corps humain comme nouvel espace de conquête aux différentes industries de pointes.