Supposez qu'un homme politique arrive au pouvoir et découvre la situation catastrophique des finances publiques. L'État est au bord de la banqueroute, incapable de rembourser ses créanciers. Cet homme n'est pas François Hollande mais un économiste brillant et partisan du "laissez faire, laissez passer !" des Physiocrates… Non, nous ne sommes pas en 2015 mais en 1774 et cet homme c'est Turgot, nommé ministre des finances par Louis XVI, en pleine crise de la dette. Que va-t-il faire ?
En deux ans, il va tailler dans les dépenses de la Maison du roi, engager des réformes audacieuses pour libérer l'économie des entraves administratives. Il ira même jusqu'à sermonner le roi en ces termes : "Il faut, Sire, vous armer contre votre bonté, de votre bonté même, considérer d'où vous vient cet argent que vous pouvez distribuer à vos courtisans".
Tout à la fois philosophe, économiste, et ministre d’État, Turgot est une personnalité d'une envergure considérable. Collaborateur de l'Encyclopédie, ami proche de Voltaire, correspondant régulier de Condorcet, membre, bien malgré lui, de la Physiocratie, Turgot brilla d'une lumière rare au sein de la sphère intellectuelle française de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Tour à tour intendant à Limoges, dans le Limousin, puis ministre sous Louis XVI, il a aussi laissé, comme administrateur, une trace incomparable.
François Quesnay (1694-1774) est considéré comme l'un des grands fondateurs de l'analyse économique moderne. S'il souffre encore d'être méconnu, c'est peut-être que la lecture de ses œuvres est réputée difficile.
Benoît Malbranque nous donne ici les clés pour comprendre les leçons de ses enseignements en replaçant son oeuvre dans l'histoire de la Physiocratie.
I. Les Physiocrates dans leur siècle
II. La nébuleuse physiocratique
1/ Marquis de Mirabeau
2/ Pierre Samuel Du Pont de Nemours
3/ Vincent de Gournay
III. Histoire des Physiocrates
IV. La Physiocratie entre mythes et réalité
C'est au début du XVIIIe siècle que l'économiste franco-irlandais Richard Cantillon a introduit la figure et le mot d' "entrepreneur" dont s'inspirera Schumpeter au XXe siècle. Ce qui caractérise l'entrepreneur, selon lui, c'est que ses coûts sont certains quand ses bénéfices, eux, ne le sont pas !
I. La vie de Richard Cantillon
1/ Un irlandais aux origines normandes
2/ Le succès du banquier parisien
3/ L'économiste, auteur de l'Essai sur la nature du commerce
II. Les idées de Richard Cantillon
1/ Présentation de l'Essai sur la nature du commerce
2/ Il existe des lois générales de l'économie que l’on peut rechercher scientifiquement
3/ L'entrepreneur et son rôle dans l'activité économique
4/ La monnaie et la finance
5/ Le libéralisme de Cantillon
III. L'influence et la postérité de Cantillon
1/ La diffusion des idées de Cantillon au XVIIIe siècle
2/ La Physiocratie, une réaction contre les idées de Cantillon
3/ L'admiration de l'école autrichienne pour Cantillon
La France de 2011 souffre d'un nombre attristant de problèmes, qu'elle ne pourra résoudre qu'en se délivrant de l'idéologie qui a provoqué la plupart d'entre eux en aveuglant les Français : le socialisme. C'est le constat de Philippe Nemo, intellectuel libéral.
Que ce soient les problèmes institutionnels qui brident la démocratie dans notre pays, la censure pratique et légale qui empêche les débats sociétaux, l'immigration qui menace de défaire le lien social, l'Etat providence qui mine l'esprit de responsabilité, la fiscalité dont la France détient quasiment le record mondial, ou encore la crise profonde que connaît notre éducation scolaire et universitaire, Philippe Nemo s'emploie à pointer du doigt les blocages et disfonctionnements de notre pays.
Inconsidérément délaissée par les penseurs libéraux contemporains, la problématique de l’individu et de l’individualisme est désormais en France l’objet d’un investissement théorique spectaculaire de la part de la gauche intellectuelle antilibérale.
A ceux qui y persistent à soutenir la thèse voulant que l’individu ne soit qu’une "illusion" ou une pure "construction sociale" à… déconstruire s’opposent de plus en plus de nouveaux venus pour qui, sur les ruines d’un individualisme libéral prétendument dépassé, il importe de construire un nouvel individu(alisme) calé sur des "supports" sociaux, institutionnels et étatiques sans lesquels il serait impensable et impossible.
Alain Laurent, intellectuel libéral, s'emploie à déconstruire cette récupération-contrefaçon. Il rappele que le paradigme individualiste (tant sociologique et méthodologique que moral) bien compris constitue la base matricielle objective de la philosophie libérale.