Télétravail, famille, patrie ! Le coronavirus marquerait-il la revanche posthume du pétainisme ? Tous assignés à résidence. Tel est le pari de François Bousquet qui, dans une sorte de feuilleton de la pandémie, a pour ambition de déboucher sur des propositions concrètes.
Un essai où se mêlent différents registres, un peu de Tontons flingueurs, un peu de rock'n'roll. Une sorte de grand écart entre le maréchal Pétain et Michel Foucault...
Émission "La Méridienne", animée par Jean-Louis Roumégace et Wilsdrof.
On sent qu'il aime ça, Grégoire Chamayou, rentrer dans la tête des puissants. Dans son précédent livre déjà, Théorie du drone, le philosophe plongeait dans les archives militaires américaines pour nous donner à entendre les voix de ceux qui pensent la guerre et tentent de promouvoir une nouvelle manière de la faire : sans courir le risque de mourir soi même.
Dans son dernier ouvrage en date, La Société ingouvernable, Une généalogie du libéralisme autoritaire (La Fabrique) le chercheur troque le complexe sécuritaire pour les boards des entreprises. Il nous emmène dans les tréfonds feutrés des hautes sphères du pouvoir économique, là où les intellectuels organiques des milieux d'affaire ont mis au point dans les années 1970 les théories, les concepts et les tactiques pour défendre un ordre capitaliste alors profondément remis en cause, aussi bien par des salariés "indisciplinés" que par des mouvements écologistes en demande de régulation gouvernementale.
Il faut les entendre échafauder leur riposte, inventer les "théories de la firme" à même de justifier le primat de la valeur actionnariale, tout en s'efforçant de déréaliser la violence de la hiérarchie et du rapport salarial… Il faut les entendre, car alors on perçoit leurs contradictions, leurs débats, leurs désaccords et leurs failles. Celles qu'il nous appartient d'exploiter si l'on veut à nouveau se rendre ingouvernables.
Émission "Aux Ressources", animée par Laura Raim.
Ancien chef d'entreprise et militant écologiste de longue date, ex-cadre du Front national, auteur de France, les années décisives, Laurent Ozon nous propose, au travers de l'étude de l'ingénierie sociale, une histoire de la domestication de la vie libre par les sociétés complexes.
La résistance viendra de ceux qui sauront incarner la vie en se tournant localement les uns vers les autres pour se protéger, se lier, se regrouper et se préparer. Un éloge de l'enracinement face à l'artificialisation complète et la gestion intégrale du vivant.
Une conférence donnée lors de l'université d'été ayant pour thème "Bâtir quand tout s'effondre".
Docteur en philosophie, spécialiste en linguistique et en épistémologie, Lucien Cerise nous propose sont analyse de la crise sanitaire du coronavirus sous l'angle de la question des moyens de contrôle mis en oeuvre par l'Etat pour en gérer les effets.
Aurions-nous assisté avec le confinement mondial à la plus vaste opération d'ingénierie sociale de l'histoire ? Les États et les grandes multinationales de la Silicon Valley mettent-ils en place une surveillance numérique de masse passant par les fameuses applications que nous sommes enjoints à télécharger et à utiliser ? Que nous enseignent les réactions des Français face aux injontions contradictoires du pouvoir ?
Autant de questions brûlantes qui méritent une réponse.
Émission "L'Echo des Canuts", animée par Roberto Fiorini.
En 2001, le magazine Life classait Edward Bernays (1895-1995), spécialiste du marketing et de la publicité, parmi les cent personnalités américaines les plus influentes du XXe siècle. Comment expliquer la réussite de cet homme discret devenu centenaire ?
D'origine autrichienne émigré aux États-unis, ce neveu de Sigmund Freud a su tirer profit de la découverte de l'inconscient et ses pulsions par son oncle en l'appliquant au marketing. Inventeur et auteur de Propaganda, passionnant décryptage des méthodes de la "fabrique du consentement", il a su souffler aux oreilles des politiques et industriels comment manipuler les masses en démocratie.
C'est avec son regard radical et critique que Francis Cousin commente l'actualité du mois de juillet 2019. L'occasion d'aller au-delà de l'écume des choses pour comprendre les logiques profondes qui meuvent notre monde.
- 0'01'25 : introduction : comment traiter l'actualité
- 0'09'59 : le 14 juillet
- 0'30'42 : l'ingénierie sociale
- 0'40'56 : mystifications omniprésentes
- 1'00'03 : CETA, Mercosur
- 1'06'44 : Vincent Lambert
- 1'17'28 : émancipation contre restructuration
- 1'24'01 : guerres, cycles du capital, phagocytose
- 1'35'12 : endettement, finance
- 1'47'20 : médias, affaires politiques
- 1'54'07 : crack bancaire, guerre civile
- 2'09'12 : Dieudonné, Alain Soral
- 2'14'47 : l'affaire Chouard
- 2'15'44 : lire Marx, se tenir debout
Comprendre l'influence de Soros, c'est comprendre que de nombreux processus politiques antinomiques de notre temps ont souvent un dénominateur commun : l'appui, aussi bien financier que logistique et idéologique des fondations de la Société ouverte.
Par son action et sa vision du monde, George Soros constitue à bien des égards la quintessence même de l'anti-conservatisme et du nominalisme politique. Un projet déployé avec une puissance et des moyens inédits dans l'histoire.
Le dévoilement de la trajectoire et du projet politique de George Soros par Pierre-Antoine Plaquevent et l'étude de cas que constitue l'Ukraine depuis quelques années par Lucien Cerise doivent contribuer au sursaut nécessaire face à l'assaut global que mènent depuis des décennies les réseaux de la société ouverte contre nos sociétés, nos modes de vie et notre avenir.
Lucien Cerise, docteur en philosophie, spécialiste en linguistique et en épistémologie, nous introduit à la discipline de l'ingénierie sociale, méthode scientifique visant à la transformation des groupes sociaux. Car l'ingénierie sociale est l'une des techniques les plus utilisées pour déposséder les nations de leur souveraineté.
La deuxième partie de la conférence porte sur les usages géopolitiques de l'ingénierie sociale, aujourd'hui mise en oeuvre dans les révolutions de couleur.