Thomas More. Avec Bernard Cottret sur Radio Courtoisie.


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2013

6 juillet 1535, Thomas More monte sur l'échafaud. Décapité pour sa fidélité à la papauté, le conseiller d'Henri VIII reste un personnage énigmatique, à la confluence de la religion et de la politique, de la raison et du sentiment, de la critique sociale et du conservatisme. D'où le caractère déconcertant de l'individu.
Ce bourgeois de Londres mena en parallèle plusieurs carrières. Juriste d'affaires et défenseur des intérêts commerciaux de son pays, il se mit au service de son roi, dont il devint le lord chancelier, avant d'être disgracié, emprisonné et mis à mort. Ami d'Érasme et homme de lettres, il rédigea, en 1515-1516, l'Utopie, chef-d'œuvre de la renaissance. Homme d'État et homme d'étude, canonisé au XXe siècle, Thomas More fut un saint laïc, vivant "dans le monde" - un homme de son temps, celui de l'Angleterre du XVIe siècle, dont il contribua au rayonnement intellectuel.
Comment a-t-on pu se révéler persécuteur et persécuté, pour finir saint et martyr ? L'historien Bernard Cottret explore minutieusement les mille facettes de ce personnage complexe, en restituant les grandeurs et les ambigüités de cet homme attaché à sa famille et à son roi, Henri VIII, dont on découvre ici la face cachée...

Émission "Les mardis de la mémoire", animée par Dominique Paoli.

Une histoire des hérésies. Avec Bernard Cottret, Alain Tallon, Jean-Pierre Chantin, Izabela Jurasz, Hélène Ménard et Claire Sotinel sur France Culture.


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03.2019

Secte ou religion ? Hérésie ou "vraie foi" ? Comment obtient-on (ou pas) un label religieux honorable ? Comment devient-on "religieusement correct" ? Qui en décide ? Quel est le poids des pouvoirs politiques dans ce choix ?
Quatre émissions, six historiens et un documentaire ne seront pas de trop pour répondre à ces questions, en revenant notamment sur la rupture d'Henri VIII avec le catholicisme, la question de la dissidence religieuse dans l'Antiquité et la répression des Vaudois sous François Ier dans le Luberon.

Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.

Les Tudors, l'âge d'or de l'Angleterre. Avec Bernard Cottret sur StoriaVoce.


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02.2020

En 1485, la couronne du souverain d'Angleterre Richard III est retrouvée dans la plaine boueuse d'un champ de bataille, sinistre symbole de la chute d'un roi. Les armées du dernier monarque de la maison d'York sont écrasées par celle d'Henri, comte de Richmond. Bosworth signe la fin de la guerre des Deux-Roses, ouvre l'ère d'une nouvelle dynastie. Richard III meurt laissant le trône d’Angleterre à son rival : Henri VII, dit Henri Tudor. Le conflit dynastique s’est conclu dans le sang, après 30 ans de rivalités entre les deux maisons.
Mais d’où viennent les Tudors ? Certains voient dans cet événement la fin du Moyen-Age anglais et le début de la modernité. Quel crédit accorder alors à cette conception du passé ? Comment expliquer la postérité des Tudors notamment grâce aux films, aux œuvre littéraires, à tous ces arts qui créent la légende et qui nous incitent aujourd'hui à démêler le vrai du faux ?
L'historien Bernard Cottret vient nous parler de cette "dynastie qui a fait l'Angleterre".

Une émission animée par Mari-Gwenn Carichon.

Les iconoclastes, de Cromwell à Daech. Avec Robert Steuckers pour E&R à Lille.


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21.01.2017

Au XVIe siècle, les réformés, qui renouaient avec l'Ancien Testament, considérèrent le culte de Marie, les statues et autres représentations religieuses comme idolâtres. Ils se mirent à saccager ces ouvrages : c'est ce que l'on appelle l'iconoclasme protestant.
Les premiers actes iconoclastes se produisirent dans l’espace germanique à Zurich (1523), Strasbourg (1524), Copenhague (1530), Genève (1535), et Augsbourg (1537). La grande crise iconoclaste française eut lieu lors de la première guerre de religion en 1562. Dans les villes prises par les protestants, les édifices religieux furent systématiquement saccagés. En 1566, ce furent la Flandre et les Pays-Bas en général qui connurent une grande flambée iconoclaste. Le mouvement, d’inspiration populaire, commença à Steenvoorde et se répandit dans les alentours.
Cette obsession de destruction de l’héritage passé au profit d'une "table rase" n’est pas sans rappeler la destruction récente de la cité antique de Palmyre par l’Etat Islamique...

Au XVIe siècle, naissance d'une religion : l'anglicanisme. Avec Bernard Cottret sur Radio Courtoisie.


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21.07.2015

L’anglicanisme, cette forme étrange de christianisme, ne s’est pas levée d’un bloc. Il est la résultante d’un climat réformateur qui enveloppait le continent et, d’autre part, d’une série de circonstances liées au mariage malheureux d’Henri VIII et de la très catholique Catherine d’Aragon. Ne pouvant obtenir de Rome l’annulation qu’il demandait avec obstination, le roi choisit d’autonomiser l’Eglise d’Angleterre en se portant à sa tête : pape en son royaume, en quelque sorte. C’était un schisme mais, au milieu du XVIe siècle encore, il n’était pas irréparable.
La constitution d’une confession anglicane, avec son livre de prières, sa liturgie, son credo propres ne se fit que plus tard, sous les enfants d’Henri VIII : Edouard VI et  Elisabeth sa demi-sœur. Mais là encore, il faut raison garder. L’anglicanisme est une voie moyenne issue des aléas du moment plus qu’une voie prophétique, il est tout fait d’empirisme et de particularisme, vertus bien anglaises...