Comment les livres changent le monde. Avec Régis Debray et Didier Leschi sur France Culture.


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07.2021

Les livres changent le monde. En douteriez-vous ? C'est en compagnie de l'écrivain philospohe Régis Debray et du haut fonctionnaire Didier Leschi qu'au travers de cette série d'émissions nous allons comprendre pourquoi, mais surtout comment.
Cette série sur l'histoire des idées, l'histoire du monde, l'Histoire donc tout simplement dessine le paysage (subjectif) de la trentaine de livres qui ont bouleversé, depuis 1900, la marche des choses et transformé les représentations à l'échelle internationale.
Introduite par une émission sur l'histoire de la diffusion des textes, l'étude se termine sur une tentative de dessiner l'avenir. Il y a des livres qui font tomber des murs.

Kafka, un message impérial. Avec Dominique Pagani sur Facebook Live.


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25.07.2019

Il faut rendre cette justice à Louis Althusser: dans son Lénine et la philosophie – dont on ne saurait trop recommander la lecture, comme efficace antidote au venin contre-révolutionnaire de sa vulgate le plus souvent commentée –, il évoque le formidable rire de Lénine, répercuté en écho parmi les splendeurs du golfe de Naples : c’était là sa réponse, face à l'invitation qu'il venait de recevoir, à y venir délivrer une "Communication philosophique". Et Althusser de conclure, en écho à ce rire, qu'il ne saurait y avoir, sans contradiction dans les termes, de "Communication philosophique" (sauf dérogation à produire), dans le sillage d'un matérialisme historique initié plus de deux générations avant Lénine, par l’auteur de Misère de la philosophie.
Le texte de Kafka intitulé Un message impérial semble étendre cette impossibilité jusqu'à la transmission des dernières velléités d'un mourant, voire même, déjà, d'un mort, fût-ce l'Empereur de Chine.
Le vaillant messager auquel un invraisemblable miracle aurait permis de franchir l'infinité des cours, escaliers, portes et enceintes de l'interdite cité impériale, serait en effet alors aux prises avec la Ville impériale, comme ce prisonnier dont Platon dit qu'il ressemble à chacun d'entre nous, à son retour (du détour) au fond de la caverne. "Et là, nul ne pénètre, même avec le message d'un mort".
Nous devinons qu'il est ici question de remettre et, incessamment, soumettre, nos propres efforts de transmission à la Question. Aussi bien, n'y avait-il jamais été question d’autre chose...

Grandeur et misère de l’État social. Avec Alain Supiot au Collège de France.


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29.11.2012

L'histoire juridique de l'édification de l'Etat social donne une idée de sa grandeur. Mais ce souverain débonnaire, tolérant la contestation et répondant du bien-être de ses sujets, semble aujourd'hui frappé de misère. Exposé par l'ouverture de ses frontières commerciales à des risques financiers systémiques, il voit ses ressources s'effriter et ses charges augmenter.
D'inquiétants docteurs se pressent à son chevet. Certains lui prescrivent saignée sur saignée, tandis que d'autres dressent déjà son acte de décès.
Plutôt que de cette médecine létale, c'est d'un diagnostic précis de l'Etat social dont nous avons besoin.

Les intellectuels juifs dans l'Empire austro-hongrois. Avec Michael Löwy sur Akadem.


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16.02.2009

Une conférence qui tente de comprendre le rôle particulier qu'ont joué les intellectuels juifs au sein de l'animal politique étrange qu'était l'Empire austro-hongrois.
Entre assimilation et repli communautaire, rêve sioniste et haine de soi, la dialectique de l'émancipation juive a fourni plusieurs des esprits qui marqueront le XXe siècle.
Michael Löwy termine son exposé par plusieurs études de cas (Freud, Kafka et Lukàs).

Kafka et le socialisme libertaire. Avec Michael Löwy sur Radio Libertaire.


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21.06.2009

Destinée singulière que celle de l’oeuvre de Kafka : oeuvre classique, archi commentée, et recommentée ; emblème de ceux, pour qui, toute utopie devait fatalement mener à  son retournement tyrannique. C’est ainsi que Le Procès ou La Colonie pénitentiaire ont pu être réduits à une description du totalitarisme, et, plus largement, comme autant de coups de sonde portés au coeur du Mal absolu dont le 20e siècle aurait été le déploiement.
Mais l'invité Michael Löwy, ne fait pas "la part belle" à  ces interprétations théologiques. Pour s’y opposer, il emprunte les chemins difficiles de la biographie, qui l’amènent à  découvrir un Kafka sur lequel le socialisme libertaire aurait exercé une puissante attraction.
L’épisode anarchiste dans la vie de Kafka nous donne alors la clé d’une inspiration libertaire qui traverse l’oeuvre dans son ensemble. Sensibilité critique dont la principale arme est l’ironie, aussi bien que l’humour noir défini par Breton comme "révolte supérieure de l’esprit".
Se fondant sur témoignages et échanges épistolaires, Löwy déroule ainsi le fil rouge et noir de la sensibilité libertaire de Kafka : l’anarchisme compris non comme la doctrine d’une certaine attitude envers la classe ouvrière, mais comme défiance continuelle envers le pouvoir institué de l’Etat, fut-il constitutionnel.
Ainsi, loin de mettre en scène des personnages aux prises avec le cauchemar de l’Etat total, l’oeuvre de Kafka décrit plutôt l’enfer, banal, et quotidien de la bureaucratisation croissante du monde.

Comment sortir de la catastrophe ? Avec Slavoj Zizek au Theâtre des Idées du Festival d'Avignon.


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11.07.2011

De la crise financière à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, la société du risque est devenue le modèle de notre monde contemporain sans cesse menacé d'effondrement écologique, économique ou politique.
Comment échapper à la fois à la catastrophe et au catastrophisme ? Quelles alternatives collectives construire pour faire face à cette crise de l'avenir ?
Slavoj Zizek analyse les différentes façons d'appréhender la crise du capitalisme. Car les quatre cavaliers de l'Apocalypse (désastre écologique, révolution biogénétique, marchandisation démesurée et tensions sociales) sont, selon lui, en train de le décimer.
Face à cette situation catastrophique, quatre attitudes semblent s'imposer : le déni (l'idée que la misère ou les cataclysmes, "cela ne peut pas m'arriver"), le marchandage ("laissez-moi le temps de voir mes enfants diplômés"), la dépression ("je vais mourir, pourquoi me préoccuper de quoi que ce soit") et l'acceptation ("je n'y peux rien, autant m'y préparer").
Or, il est possible de sortir collectivement de cette mondialisation malheureuse.