La révolution de 1917. Avec Armel Campagne sur Fréquence Paris Plurielle.


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03.2024

Plus de 100 ans après il est temps de poser un autre regard sur la Révolution russe de 1917 en prenant le contre-pied des récits simplificateurs léninistes et anarchistes et de l'historiographie bourgeoise et contre-révolutionnaire, en s'appuyant notamment sur l'histoire sociale qu'en a proposé Marc Ferro dans La révolution de 1917 (Albin Michel, 1997).
C'est d'abord par un panorama de la situation politique, sociale et économique de la Russie avant la révolution de Février qu'il faut commencer pour ensuite analyser la formation du triple pouvoir et les aspirations des différents groupes sociaux. La crise du régime issu de Février et les tensions grandissantes jusqu'aux journées de juillet sont également explorées. 
Finalement, il faut comprendre le putsch avorté de Kornilov comme un tournant contre-révolutionnaire et retracer enfin la dynamique insurrectionnelle menant à la révolution d'Octobre. 
C'est l'occasion d'une réflexion sur le caractère démocratique ou putschiste du processus révolutionnaire dans son ensemble afin de réfléchir sur les enseignements de 1917.

Émission "Sortir du capitalisme".

L'Etat dans une perspective révolutionnaire. Avec Armel Campagne et Leuh Ki sur Fréquence Paris Plurielle.


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11.2023

L'État est-il neutre, de classe, ou intrinsèquement oppressif ? Quel lien entretient-il au capitalisme ? Dans une perspective révolutionnaire, l'objectif doit-il être de conquérir l'État, de l'abolir, ou de le faire progressivement dépérir ? La politique doit-elle être affaire de parti, de conquête du pouvoir d'état et de dictature révolutionnaire ou encore d'intervention politique d'une "avant-garde" ?
La question de l'État, de sa nature, de sa relation au capitalisme, de sa conquête et de son sort post-révolutionnaire sont des questions indissolublement théoriques et politiques qui, à l'ère du capitalisme néolibéral et globalisé, sont urgentes de poser.

Émission "Sortir du capitalisme".

Le style réactionnaire, de Maurras à Houellebecq. Avec Vincent Berthelier sur Fréquence Paris Plurielle.


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02.2023

Y a-t-il un "style de droite" ? Le "style" n'appartient-il qu'à la droite ? Le style est-il une invention réac ?
Pour répondre à ces questions, Vincent Berthelier, maître de conférences en littérature française et auteur du livre Le style réactionnaire - De Maurras à Houellebecq (éditions Amsterdam), nous fait traverser plus d'un siècle de littérature très à droite pour interroger les rapports entre les choix esthétiques, la manière d'écrire d'auteurs comme Bernanos, Jouhandeau, Aymé, Morand, Cioran… et leurs idées politiques.

La fidélite ou l'amour à vif. Avec Michela Marzano sur Fréquence Paris Plurielle.


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01.11.2005

Le déclin du mariage dans nos sociétés contemporaines n'a évidemment pas supprimé la question de la fidélité en amour. Peut-on encore promettre d'être fidèle ? Peut-on aimer hors d'une telle promesse ?Peut-on être aujourd'hui fidèle quoique volage, alors que d'autres s'enfermaient hier dans une fidélité toute formelle ?
Refusant les lieux communs, la philosophe Michela Marzano montre ce qui se cache réellement derrière cette notion complexe. Elle distingue, entre trois formes de fidélité qu'on confond souvent : celle qui relève de l'obligation sociale, celle qui appartient au domaine de l'idéal et de la foi, et celle qui permet la rencontre et assure la possibilité de l'amour.
Au terme de ce parcours on voit se dessiner une nouvelle fidélité comme présence à soi et à l'autre, comme espace d'accueil et de partage. Et c'est le mystère de l'amour qui se trouve éclairé.

Émission "Planète Féministe", animée par Marie-Anne Juricic.

L'esprit démocratique du populisme. Avec Federico Tarragoni sur Fréquence Paris Plurielle.


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10.03.2022

Et si la nature du populisme nous échappait encore ? L'actualité politique voit ce mot ressurgir régulièrement, mais, au-delà de sa charge polémique, que désigne-t-il exactement ?
Depuis trente ans, les médias ressassent les mêmes poncifs : le populisme serait démagogique et autoritaire ; ni de droite ni de gauche, mais essentiellement xénophobe et nationaliste ; il menacerait nos démocraties, comme jadis le totalitarisme. Ce qu'il s'agit, au fond, de faire via cette instrumentalisation quotidienne, c'est de discréditer l'idée d'une démocratie alternative, hors des institutions établies, et de dénier au peuple une capacité propre à faire de la politique.
Il convient donc de reconstruire ce concept fourre-tout sur de nouvelles bases. De le débarrasser des jugements normatifs, de cartographier ses expériences historiques fondatrices et de le rapporter au contexte politique qui l'a vu émerger comme phénomène à part entière, l'Amérique latine.
S'en dégage une découverte fondamentale : le populisme n'a rien à voir avec la démagogie, le nationalisme et le totalitarisme. C'est une idéologie, radicalement démocratique, de crise des démocraties représentatives libérales, qui possède ses propres logiques et contradictions internes.
L'enjeu de cette redéfinition est de taille : mieux comprendre les nouveaux conflits sociaux qui se saisissent de l'opposition peuple vs élite et sont en train de transformer profondément nos démocraties.

Émission "Les Oreilles loin du Front".

Dans la fabrique de l'homo oeconomicus. Avec Denis Colombi sur Fréquence Paris Plurielle.


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23.11.2022

Ni lavage de cerveau ni contrainte par la force, pas même culture ou simple organisation économique, le capitalisme est tout cela à la fois. Il s'immisce dans nos vies à travers une série de mécanismes par lesquels l'activité économique est apprise, légitimée et finalement (re)produite.
Tous ces petits attachements, ces petits enrôlements, forment un maillage si serré qu'il est difficile de s’en extraire. Ainsi chaque jour nous agissons en accord avec ses principes. Bien souvent, nous y adhérons pleinement, même lorsque cela va à l'encontre de nos convictions. Nous n'y participons pas parce que nous sommes ainsi faits, nous sommes ainsi faits parce que nous y participons.
On ne naît donc pas capitaliste, on le devient – qu’on le veuille ou non.

Émission "Les Oreilles loin du Front".

La démocratie disciplinée par la dette. Avec Benjamin Lemoine sur Fréquence Paris Plurielle.


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19.05.2022

La dette est devenue un outil de gouvernement de la démocratie. Si la crise sanitaire a ouvert une brèche dans les politiques qui lui sont liées, celle-ci risque vite de se refermer. Il est donc indispensable de s'armer pour bien argumenter face à ceux qui ne rêvent que de revenir à l'austérité.
Les institutions publiques de la dette et de la monnaie (Trésor et Banque centrale) opèrent aujourd'hui comme une usine à garantie de l'industrie financière privée. Mais émettre une dette qui puisse satisfaire l'appétit des investisseurs mondiaux n'est pas sans risque pour la démocratie et s'accompagne de contreparties sociales, économiques et politiques qui sont négociées, à l'ombre de la vie politique, sur les scènes marchandes d'attestation du crédit.
Le débat public se limite à une pédagogie rudimentaire : il faut payer la facture de la pandémie et, pour rembourser la dette, consentir à des sacrifices : travailler plus, augmenter les impôts sur la consommation (et non sur la fortune), renoncer à des services publics et des droits sociaux.
Pour les pouvoirs publics, il faut "cantonner" le potentiel subversif de cette crise sans précédent. Réduite à un événement exceptionnel et exogène au capitalisme financier, la pandémie serait une parenthèse circonscrite qu'il conviendrait de refermer au plus vite sans tirer aucune leçon structurelle, avant de "retourner à la normale" d'un marché qui sert de garde-fou aux États sociaux et discipline les peuples dépensiers.


Émission "Les Oreilles loin du Front".

Le mythe de l'entrepreneur : défaire l'imaginaire de la Silicon Valley. Avec Anthony Galluzzo sur Fréquence Paris Plurielle.


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01.2023

Elon Musk et Jeff Bezos aujourd'hui, Steve Jobs et Bill Gates hier, Thomas Edison et Andrew Carnegie un siècle plus tôt... De nombreuses célébrités entrepreneuriales peuplent nos imaginaires. Ces grands hommes seraient des créateurs partis de rien, des visionnaires capables d'imaginer des innovations révolutionnaires, des génies aux capacités hors du commun.
Régulièrement, un même miracle semble se produire : un être d'exception pénètre un marché et le révolutionne. Il y provoque la création destructrice et bouleverse un ordre que l'on croyait immuable. Dans le grand roman de notre économie, les entrepreneurs sont ces héros qui sortent l'humanité de sa torpeur et lui permettent de faire des bonds en avant sur la route du progrès.
Anthony Galluzzo s'attache à défaire cette mythologie, à comprendre ses caractéristiques et ses origines. Il montre en quoi cet imaginaire fantasmatique nous empêche de saisir la dimension fondamentalement systémique de l'économie et contribue à légitimer un ordre politique fondé sur le conservatisme méritocratique, où chaque individu est considéré comme pleinement comptable de ses réussites et de ses échecs.

Émission "Les Oreilles loin du Front".