Libéralismes : trois siècles d’ambivalences. Avec Yves Citton à la Fondation Martin Bodmer à Genève.


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09.06.2015

Si la tradition libérale a été portée par les "livres de la liberté", les discussions que ces livres ont générées depuis trois siècles ont été marquées par une instabilité profonde des repères politiques au sein desquels on a pu situer "le libéralisme", depuis Turgot jusqu’à Friedrich Hayek.
Un premier recadrage peut consister à distinguer plusieurs courants au sein de cette tradition, ce qui nous forcerait à conjuguer "les libéralismes" au pluriel.
Cette conférence ira plus loin, en proposant de reconnaître quelques ambivalences fondamentales au cœur des dynamiques qui ont marqué le développement de ces libéralismes. Notre modernité industrielle et post-industrielle ne semble pouvoir être ni libérale, ni anti-libérale – condamnée à être les deux à la fois.
C’est ce tourniquet ambivalent qui pourrait bien faire la dynamique propre des libéralismes.

Faut-il brûler Sade ? Débat entre Marc Bonnant et Marcela Iacub à la Fondation Martin Bodmer à Genève.


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12.02.2015

Dans le cadre de son exposition sur le Divin marquis, la Fondation Martin Bodmer a demandé aux avocats Marc Bonnant et Marcela Iacub de s’interroger sur la portée de la liberté d’expression. Condamné pour sodomie, Sade serait-il brûlé aujourd’hui pour ses excès de parole ?
Les deux intervenants aborderont d’un angle historique la question de la censure, tout comme celle des limites de la liberté d’expression fondée sur les tabous, la culture ou la morale. Ils débattront, en particulier, de l’affirmation de Mme Iacub pour qui "la pornographie, cette grande exclue de la liberté d’expression, doit être considérée aussi digne de protection que les discours politiques, les livres de physique ou la musique baroque."
Ils rappelleront, à l’aune de leur expertise juridique, et à un moment où les résonances avec l’actualité sont particulièrement vives, les sources et les références de la liberté d’expression en tant que droit fondamental. La question sera aussi posée de savoir si l’artiste bénéficie d’un droit d’exception. Si, comme le dit Baudelaire, "il y a plusieurs sortes de liberté, il y a la liberté pour le génie et il y a une liberté très restreinte pour les polissons".