"Je savais où je voulais vivre, avec qui je voulais vivre, et comment je voulais vivre. À mes yeux médusés d'enfant, le mot France brillait de tous les feux : histoire, littérature, politique, guerre, amour, tout était rassemblé et transfiguré par une même lumière sacrée, un même art de vivre mais aussi de mourir, une même grandeur, une même allure, même dans les pires turpitudes. La France coulait dans mes veines, emplissait l'air que je respirais ; je n'imaginais pas être la dernière génération à grandir ainsi. Il ne faut pas se leurrer. Le travail de déconstruction opéré depuis quarante ans n'a laissé que des ruines. Il n'y a pas d'origine de la France, puisque la France n'existe pas, puisqu il n'y a plus d'origine à rien. On veut défaire par l'histoire ce qui a été fait par l'Histoire : la France. L'Histoire est désormais détournée, occultée, ignorée, néantisée. L'Histoire de France est interdite. On préfère nous raconter l'histoire des Français ou l'histoire du monde. Tout sauf l'Histoire de France. Mais cette Histoire se poursuit malgré tout et malgré tous. Elle a des racines trop profondes pour être arrachées. Elle s'est répétée trop souvent pour ne pas se prolonger jusqu à aujourd'hui. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les mêmes lois s'imposent au-delà des générations. L'Histoire se venge." Eric Zemmour
Mais que se passe-t-il au pays de Descartes et de Voltaire ? Pourquoi, sous couvert de démocratie, la liberté d'expression s'amenuise-t-elle toujours plus ?
Pour en débattre, sont rassemblées Natacha Polony, journaliste, essayiste et directrice de la chaîne Polony TV, ainsi qu'Elisabeth Lévy, journaliste, essayiste et directrice du journal Causeur.
De la fragilisation des grands repères historiques qu'entraine l'adoption de l'idéologie multiculturaliste est né, dans une grande partie de la population, le sentiment d'être culturellement dépossédé. Car l'homme sans histoire, sans culture et sans civilisation n'est pas libre : il est nu et condamné au désespoir.
Cette situation va-t-elle pousser les peuples à la révolte ? Accepterons-nous encore longtemps cette fausse harmonie sociale également appelée "vivre-ensemble" par la propagande officielle ?
Patrick Buisson, auteur du récent La cause du peuple, nous fait bénéficier d'une grande leçon de sciences politiques.
Alors que Macron vient d'être élu à la présidence -avec l'aide appuyée des "médiagogues"-, nous devons nous remettre en question et tenter de comprendre ce que cet élection représente, alors qu'elle a porté au pouvoir un homme "moderne" qui se revendique une absence de passé et d'enracinement.
Les divers populismes (Front National et France Insoumise) ont eux exprimé maladroitement la nostalgie d’une souveraineté perdue, sans réussir à fédérer en dehors de leur camp d'origine.
Mais où se trouve alors le courant conservateur ? A-t-il été incarné par François Fillon ? A quoi est dû sa défaite ? L'occasion est-elle venue de se débarrasser des sirènes libérales au sein de la droite conservatrice ? Saurons-nous parler et répondre aux attentes des classes populaires et privilégiées pour reconconquérir le pouvoir ?
Alors que les médias alternatifs ont le vent en poupe et que des voix différentes commencent à se faire entendre au sein des médias plus traditionnels, les résultats de la dernière élection présidentielle montrent que le chemin sera encore long pour reconquérir les outils de prescription de l'opinion.
Pour en parler, un débat est organisé entre Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, Eugénie Bastié, journaliste au Figaro et Charlotte d'Ornellas, chroniqueuse à Boulevard Voltaire.
L'occasion de s'interroger sur les procédés à mettre en oeuvre pour reprendre le pouvoir médiatique.
Réunis pour parler de la crise de la transmission, les deux conférenciers ont su à la fois poser un diagnostic réaliste et évoquer des raisons d'espérer et de continuer à s'engager pour la défense de notre culture et de notre histoire.
Car nous devons garder à l'esprit que l'histoire et la culture sont nos biens les plus précieux. Ils constituent un capital bien particulier qui, à l'inverse des tous les autres, se multiplie en se partageant !
Il n’y a pas de fatalité : à nous de réinvestir le champ culturel, médiatique et l'enseignement afin de porter ce message.