Dans un monde où la stabilité est plus que jamais un mirage, les puissances mondiales se réalignent dans un ballet complexe de stratégies et d'influences. C'est en compagnie de Laurent Ozon que nous explorons les évolutions attendues de 2024 à 2030, alors que se dessine un futur où la géopolitique se réinvente, oscillant entre coopération forcée et conflits ouverts.
Au sein d'un échiquier complexe où de vieux conflits se transforment et de nouvelles alliances se forment, il est essentiel d'en surveiller les développements pour tenter de déchiffrer le cours et, peut-être, trouver un chemin vers une paix durable ou, au moins, un mode de coexistence stable.
Dans un espace géographique occidental limité, le catholicisme "romain" a su participer au développement d'une civilisation originale : unité de l'Europe, primauté de la paix et limitation de la guerre, laïcité, droits de l'Homme, égalité femmes-hommes, condamnation de l'esclavage, souci de l'enseignement, possibilité de la science, notamment, en sont les fruits.
Par l'action conjointe et souvent conflictuelle de deux acteurs - l'Église et l'État -, les énergies ainsi libérées ont permis à l'Europe chrétienne d'acquérir, à l'époque moderne, une supériorité technique qui l'a conduite à dominer le monde et à prétendre y imposer sa civilisation.
Mais l'Occident se trouve désormais au banc des accusés. À l'extérieur, on conteste son hégémonie, invoquant des griefs présents et passés. À l'intérieur, les uns, surenchérissant sur le monde, exigent qu'il fasse repentance de ce qu'il a été - conquérant, dominateur, homogénéisateur... tandis que d'autres, nostalgiques de la "chrétienté", lui font grief de ce qu'il ne serait plus assez "chrétien".
À l'heure du doute, Jean-François Chemain nous livre une réflexion puissante et originale sur les apports civilisationnels du christianisme et la légitimité de leur devenir.
Émission "Au fil des pages", animée par Virgile Tercia.
La vieille Europe, la chrétienté, est-elle en train de mourir après avoir rempli sa mission d'ensemencer le monde du christianisme ? On peut s'interroger sur la nécessité d'un tel pessimisme.Dans un espace géographique occidental limité, le catholicisme «romain » a su participer au développement d'une civilisation originale : unité de l'Europe, primauté de la paix et limitation de la guerre, laïcité, droits de l'Homme, égalité femmes-hommes, condamnation de l'esclavage, souci de l'enseignement, possibilité de la science, notamment, en sont les fruits.Par l'action conjointe et souvent conflictuelle de deux acteurs - l'Église et l'État -, les énergies ainsi libérées ont permis à l'Europe chrétienne d'acquérir, à l'époque moderne, une supériorité technique qui l'a conduite à dominer le monde et à prétendre y imposer sa civilisation.Mais l'Occident se trouve désormais au banc des accusés. À l'extérieur, on conteste son hégémonie, invoquant des griefs présents et passés. À l'intérieur, les uns, surenchérissant sur le monde, exigent qu'il fasse repentance de ce qu'il a été - conquérant, dominateur, homogénéisateur... tandis que d'autres, nostalgiques de la «chrétienté», lui font grief de ce qu'il ne serait plus assez « chrétien ».À l'heure du doute, Jean-François Chemain livre ici une réflexion puissante et originale sur les apports civilisationnels du christianisme et la légitimité de leur devenir.
Émission du "Libre Journal de la Jeunesse", animé par Hugues Sérapion.
Alors que Moscou envisage des essais nucléaires à la suite du refus d'Emmanuel Macron d’exclure un envoi de troupes en Ukraine, et que l’Etat hébreu menace de lancer son offensive à Rafah, les dirigeants occidentaux semblent de plus en plus confrontés à leurs impasses stratégiques. En cause : leur incapacité à penser la guerre.
Émission "Chocs du monde", animée par Edouard Chanot.
Les nations occidentales sont aujourd'hui au bord d'un véritable effondrement anthropologique. Le déclin démographique, la baisse des capacités cognitives reflétée par la chute du quotient intellectuel, la multiplication des pathologies provoquées par l'artificialisation des modes de vie, l'incapacité à affronter des situations conflictuelles ainsi que la multiplication des troubles de l'identité sexuelle constituent les symptômes les plus évidents de cette inquiétante évolution.
Les causes de ce processus sont multiples : contre-sélection générée par le malthusianisme des élites et la fécondité des couches les moins éduquées de la population, issues en grande partie de l'immigration extra-européenne ; conséquences néfastes de l'utilisation massive et précoce des écrans sur le développement cérébral des enfants ; effondrement de l'enseignement ; conditionnement des esprits par des idéologies subversives qui prétendent empêcher les peuples d'Europe de fonder leur avenir sur l'héritage d'une culture partagée ; rupture de plus en plus nette avec les réalités naturelles ; dégradation générale de l'environnement et de l'alimentation. À ces périls s'ajoutent les délires des apprentis-sorciers qui rêvent de "transformer" l'espèce humaine en l'affranchissant de tout conditionnement biologique.
L'Occident menace de périr asphyxié par les conséquences non maitrisées de l'extension du règne de la technique et par les errements de son modèle économique et social, fondé sur le mythe du progrès indéfini et de la croissance illimitée. De manière paradoxale, cette situation pourrait conduire à l'avènement d'une véritable "idiocratie", privant les Européens des moyens de préserver leur inventivité scientifique et leur prospérité, et d'affirmer leur puissance dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources énergétiques.
Cependant, ce déclin civilisationnel n'est pas une fatalité. Les jeunes Européens doivent se préparer à vivre des temps troublés, qu'ils devront aborder avec des corps, des âmes et des esprits trempés. Face à l'avachissement général, il convient de réaffirmer l'idéal de l'homme "complet", refusant la paresse intellectuelle et physique. Il s'agit d'assurer la transmission de notre vision du monde contre tous les ressentiments délétères. Il importe surtout de restaurer au sein de la Cité un ethos commun, qui permette de fonder l'existence sur le socle des réalités naturelles, tout en exprimant la vocation de nos peuples à cultiver l'excellence, en vue de façonner librement leur espace géopolitique.
Émission "La Méridienne", animée par François Charmot.
S'interroger sur l'avenir du continent européen n'a pas pour ambition de créer un nouvel impérialisme rivalisant avec ceux des autres grandes puissances, mais de susciter un nouvel espoir civilisationnel centré sur le respect et l'intégrité de la personne humaine et de la nature, ainsi que sur de nouvelles formes d'entraide et de spiritualité.
Cela ne signifie pas l'entretien d'une nostalgie envers la grandeur culturelle passée de l'Europe, comme le font trop de "conservateurs", mais la redécouverte de ce que signifie vraiment être européen.
Après la guerre froide, quels équilibres, quelles relations bipolaires, quelles confrontations ou quelles coopérations faut-il désormais envisager alors que le Vieux Continent assiste au développement foudroyant des BRICS et à la prééminence de plus en plus affirmée de l'Asie sur le plan mondial ?
Spécialiste de l'histoire des relations internationales, Georges-Henri Soutou nous invite à une réflexion sur le rôle des Etats dans la mondialisation actuelle en distinguant deux sphères, celle des relations internationales et celle des relations transnationales.
De nos jours, et malgré la guerre entre l'Urkaine et la Russie, nous assistons plutôt en Europe à la (ré-)émergence d'une guerre particulière, qui n'est pas le fait d'unités conventionnelles, qui ne se déroule pas entre armées régulières, mais qui est celle des partisans, des insurgés, des pirates, des terroristes, des seigneurs de guerre et des autres formes d'organisations armées non étatiques.
Nous ne sommes plus en 1789. Nous ne sommes plus non plus à l'âge des révolutions et des idéologies. C'est plutôt le chaos qui caractérise notre époque avec le déclin de l'Etat moderne, l'atomisation du corps social et la fin de l'idéal national.
Par conséquent, s'interroger sur la capacité de défense des pays européens et les moyens à mettre en oeuvre, c'est se demander quelle "cause" défendre alors que l'on entend parler continuellement de sociétés militaires privées, de forces spéciales, de polices militarisées et de bandes armées.