Selon le politologue Olivier Roy, nous n'avons pas affaire aujourd'hui à une radicalisation de l'islam, mais à l'islamisation de la radicalité. Depuis 1996 le phénomène est stable : le passage à l'acte terroriste concerne essentiellement la deuxième génération d'immigrés et les convertis "de souche" appartenant à la même tranche d'âge (ceux-ci n'ayant jamais souffert du racisme ou de l'exclusion). C'est donc ailleurs que dans la révolte contre des discriminations subies qu'il faut chercher les causes de leur engagement.
Pour Olivier Roy celles-ci résident essentiellement dans un commun conflit de générations où nihilisme et orgueil sont profondément liés. Fascination pour leur propre mort et jouissance de la toute-puissance conférée par la volonté de tuer leur tiennent lieu de religion. Tous ces prétendus djihadistes n'ont jamais pratiqué un islam communautaire et leur servir un "islam modéré" ne sert donc à rien car c'est la radicalité qui les attire.
Depuis 1991, l'Asie centrale post-soviétique connaît un retour en force des religions, notamment de l'islam. La ré-islamisation s'accompagne d'une radicalisation certaine : prédicatrice dans les années 1990, politique dans les années 2000 et violente depuis les années 2010.
Le chaudron vert de l'islam centrasiatique est aujourd'hui porté par l'Organisation État Islamique et sa branche locale "Khorasan" qui n'entendent que re-transplanter en Asie centrale une vision idéologisée et politisée de l'idée médiévale khaldûnienne d'une "revanche des ethnies combattantes et périphériques sur les centres culturels et déliquescents de l'islam".
Il est temps que les forces de la résistance locales et régionales puissent trouver un terrain d'entente et offrir un autre avenir, alternatif à la fois aux régimes autoritaires et aux nouvelles forces de l'islam radical.
L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose de nous intéresser au Moyen-Orient et de nous poser la question suivante : Bachar est-il finalement le vainqueur de la guerre qui fait rage en Syrie depuis de longues années ?
- 00'15 : la situation en Syrie
- 14'45 : les acteurs régionaux
- 23'15 : les acteurs globaux
Clovis Borowy nous livre une analyse de la campagne militaire du Hezbollah en Syrie. Elle est découpée en trois parties, selon un ordre chronologique :
1. Une première partie est consacrée à la séquence allant de 2011 à mi-2013 :
- entrée en guerre progressive des forces chiites libanaises en appui du président Al-Assad
- le rôle du Hezbollah dans la formation tactique, le conseil militaire et le renseignement
- l'entrée en guerre officielle
2. La deuxième partie se concentre sur l'étude de la campagne militaire du Hezbollah en Syrie (période 2013-2014). Elle couvre les enjeux géostratégiques suivants :
- bataille de Qusayr
- sécurisation du Qalamoun
- constriction d'Alep et Homs
- défense de Damas et du tombeau de Sayeda Zeinab
3. Enfin, la troisième et dernière partie est consacrée aux gains et aux pertes de cette campagne militaire.
L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose un commentaire de l'actualité focalisé sur les tendances lourdes qui structurent l'équilibre précaire de nos sociétés et sur les éléments de rupture qui viennent le perturber.
Au menu des mois de juin et juillet 2018 :
- 0'00'00 : introduction
PREMIERE PARTIE
- 0'01'45 : les essentiels et le postérisé du mois (Matteo Salvini)
- 0'03'15 : démographie et flux migratoires
- 0'12'30 : ressources et technologies
- 0'27'45 : géopolitique
- 0'52'30 : zoom sur la guerre de Syrie
- 1'07'15 : économie et écologie
- 1'40'00 : Union européenne, l'Euro et le Brexit
DEUXIEME PARTIE
- 0'00'00 : Union européenne, crise migratoire et questions diverses
- 0'17'45 : politiques intérieures
- 1'04'00 : cultures et sociétés
- 1'30'45 : zoom sur la crise du sens
Régis Le Sommier, l'un des rares journalistes à avoir fait plusieurs séjours en Syrie depuis le début de la guerre, nous parle de la guerre en Syrie et particulièrement de l'Etat islamique. Il entend sortir des discours simplificateurs se limitant aux enjeux humanitaires et religieux, certes fondamentaux, mais auxquels ne peuvent se réduire la guerre contre cette organisation.
Le grand reporter de guerre Régis Le Sommier exposera froidement et sans parti pris les circonstances de la naissance de l'Etat islamique, sa logique administrative, sa défense militaire des villes de Mossoul et de Raqqa et sa propagande, notamment à destination des étrangers.
Il fera également une analyse des conséquences de la régression territoriale de cette organisation suite aux attentats perpétrés en France.
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, s'emploie ici à comprendre ce qu'est l'Etat islamique.
Les origines, les divers acteurs et la structuration de cette entité assez improbable sont étudiés au travers de plusieurs notes de lecture afin de comprendre quels sont les enjeux derrière ce que représente Daesh.
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, passe en revue les six premiers mois du mandat Macron pour tenter d'en dresser un premier bilan.
Car si le nouveau président français est un illusionniste, son élection un trompe-l'oeil, sa politique du théâtre, les décisions qui sont prises et qui engagent l'avenir du pays sont elles bien réelles !
Nous devons donc abstraire les détails insignifiants et ne pas perdre de vue le tableau d'ensemble. Michel Drac est là pour nous ramener à l'essentiel de ce qui structure la politique française et révèler les vrais enjeux de ce quinquennat.