Une biographie de Kipling. Avec Charles Zorgbibe sur Radio Courtoisie.


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12.09.2010

Né à Bombay, jeune journaliste à Lahore et à Allahabad, Rudyard Kipling évoque la vie des Anglais des Indes dans ses Simples contes des collines qui le rendent célèbre. Il sera le premier Britannique à recevoir le prix Nobel de littérature et le plus jeune lauréat dans l’histoire de ce prix. Trois quarts de siècle après sa mort, il continue de susciter les passions.
Chantre de l'impérialisme, convaincu de la supériorité des "nations civilisées" et des sahibs anglosaxons qui exercent leur domination sur l'Inde, il se prend de compassion pour les masses déshéritées du sous-continent indien, ces hindous et musulmans dont le rapide passage sur terre n'est que souffrance. Aux natives, il consacre son grand roman picaresque, Kim, autour de la route de liaison qui traverse l'Inde et sur laquelle se bousculent, chaque jour, toutes les ethnies et toutes les castes. Il adhère à l'une des rares loges maçonniques interraciales de l'Inde coloniale.
Grand voyageur aux multiples tours du monde, poète des paquebots et des traversées océaniques, l'un des premiers auteurs de science-fiction avec son récit sur l'aviation en 2065, il soutient que chaque être humain doit accepter, avec humilité, de marcher au rythme de son temps. Les précurseurs sont voués à être incompris de leurs contemporains – tel Paul de Tarse, l'un de ses héros, l'homme qui courait en tête.
Proche de l'Ancien Testament, plus proche de Jéhovah, Seigneur des armées, que de l'Agneau des Évangiles, il considère les Britanniques comme le nouveau peuple élu. Mais, au fil des tragédies qui l'atteignent, son regard sur le monde nest plus celui de l'homme d'action, mais du mystique. Dieu doit rester caché, car le chaos de l'univers est inintelligible à l'homme. Seul se manifeste Kismet, le petit dieu malin et ironique qui prend plaisir à désorganiser les destinées humaines...

Émission du "Libre Journal de François-Georges Dreyfus".

Les accords Sykes-Picot. Avec Henry Laurens à l'Institut d'Etude des Relations Internationales.


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30.11.2016

Les accords dits Sykes-Picot n’expriment qu’un moment d’un processus diplomatique qui s’étend pour le moins de 1914 à 1923 et qui accompagne la disparition de l’Empire ottoman et la définition des actuels États du Proche-Orient.
L'historien et professeur au Collège de France Henry Laurens nous offre une conférence en deux temps : la première partie, la plus longue, essaie de décrire cette dizaine d’années riches en événements divers.
La seconde, en conclusion, posera la question de savoir si les frontières issues de la première guerre mondiale sont destinées à durer ou si elles sont susceptibles d’être modifiées voire de disparaître.

L'Etat islamique : qui le soutient, qui le combat ? Avec Youssef Hindi, Bruno Guigue et Jean-Maxime Corneille au Cercle des Volontaires.


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12.10.2015

Premier numéro de l'émission "Guerre & Paix" organisée par le Cercle des Volontaires, focalisée sur les thèmes géopolitiques.
Et c'est le thème de l'État Islamique dont il est ici question, État islamique qu’une coalition internationale emmenée par les États-Unis est censée combattre depuis un an, coalition qui semble déjà dépassée par l’intervention russe en Syrie.
Pour tenter de comprendre quels sont les acteurs locaux et régionaux, aussi bien en Syrie qu’en Irak, les deux pays où s’est implanté l’État Islamique, sont reçus Bruno Guigue, Jean-Maxime Corneille et Youssef Hindi.

Les conséquences de la colonisation. Par Bernard Lugan pour France Idée d'Avenir à Lyon.


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20.01.2011

Bernard Lugan, célèbre africaniste français, revient sur l'idéologie de la colonisation, son rapport tout spécial avec la pensée des Lumières et au courant politique "de Gauche".
Il fait ensuite la différence entre la colonisation française et sa version britannique, débarrassée des "vertus" d'émancipation et d'élévation aux valeurs occidentales.
L'oeuvre du Maréchal Lyautey au Maroc illustre un contre-exemple de ce qu'aurait pu être une colonisation ethno-différentialiste, respectueuse des coutumes et traditions locales.
Enfin, une réflexion sur l'immigration et ses conséquences sur le monde, aussi bien en France que dans les pays du tiers-monde, vient achever cet exposé.

Disraeli et l'Angleterre du XIXe. Avec James Mc Cearney chez Philippe Conrad sur Radio Courtoisie.


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15.07.2014

Benjamin Disraeli (1804-1881), deux fois Premier ministre du Royaume-Uni, ne fit pas seulement figure de grand rassembleur de la nation anglaise en ouvrant les portes du conservatisme, longtemps chasse gardée des vieilles familles, à un électorat toujours plus large grâce au célèbre Reform Act de 1867. Il sut convaincre le pays tout entier, la reine en tête, que le jeu politique était un sport plus intense que les courses de chevaux, le hunting ou le cricket.
Il dut le succès de sa mission non pas aux qualités qu'elle requiert habituellement mais à une série de défauts tous plus admirables les uns que les autres. Né juif, sans fortune personnelle ni propriété terrienne, il s'était également bien gardé de décrocher un diplôme dans les incontournables public schools où se recrutaient les futurs membres du Parlement. Ses frasques de jeunesse, entachées de byronisme caractérisé, devaient le poursuivre pendant de longues années d'un parfum de scandale. Il embrassa par trois fois les graves fonctions de l'Échiquier (Finances publiques) alors que la prison pour dettes, fruit d'une imprévoyance toute dickensienne, le guettait dans l'ombre. Les démonstrations de mauvaise foi qu'il prononça à la Chambre des communes atteignirent parfois au sublime.
Renverseur farouche de majorités, il reprenait volontiers à des adversaires aussi affirmés que Peel ou Gladstone leurs propres idées. Ses disputes avec la reine Victoria, dont il contribua à rétablir le prestige, rappelaient ses propres empoignades conjugales.
Il en remontra à Bismarck, lors de la crise des Balkans qui devait se résoudre par le Congrès de Berlin de juin 1878, sans savoir que l'armée britannique n'avait pas les moyens d'une réponse militaire. Bref, son culot légendaire suffit à transmettre à la nation tout entière une envie de gagner que rien ne devait plus décourager...

Les racines britanniques du terrorisme international. Avec Jacques Cheminade à l’Académie de Géopolitique de Paris.


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16.12.2014

Le terrorisme n’est pas un accident ou une arme isolée, mais une pièce maîtresse sur un échiquier complet.
Jacques Cheminade nous invite à le penser comme l'arme d’un Empire qui était hier maritime et colonial et qui est aujourd’hui devenu hors-sol, agissant à partir de la City de Londres, de Wall Street et de leurs paradis fiscaux.
Cet Empire récupère toutes les arriérations, tous les fondamentalismes religieux soi-disant régénérateurs et tous les archaïsmes, et en joue systématiquement pour étendre sa puissance.

Benjamin Disraeli et l'impérialisme britannique. Avec James Mc Cearney au Cercle Aristote.


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03.11.2014

Benjamin Disraeli (1804-1881), deux fois Premier ministre du Royaume-Uni, ne fit pas seulement figure de grand rassembleur de la nation anglaise en ouvrant les portes du conservatisme, longtemps chasse gardée des vieilles familles, à un électorat toujours plus large grâce au célèbre Reform Act de 1867. Il sut convaincre le pays tout entier, la reine en tête, que le jeu politique était un sport plus intense que les courses de chevaux, le hunting ou le cricket.
Il dut le succès de sa mission non pas aux qualités qu'elle requiert habituellement mais à une série de défauts tous plus admirables les uns que les autres. Né juif, sans fortune personnelle ni propriété terrienne, il s'était également bien gardé de décrocher un diplôme dans les incontournables public schools où se recrutaient les futurs membres du Parlement. Ses frasques de jeunesse, entachées de byronisme caractérisé, devaient le poursuivre pendant de longues années d'un parfum de scandale. Il embrassa par trois fois les graves fonctions de l'Échiquier (Finances publiques) alors que la prison pour dettes, fruit d'une imprévoyance toute dickensienne, le guettait dans l'ombre. Les démonstrations de mauvaise foi qu'il prononça à la Chambre des communes atteignirent parfois au sublime.
Renverseur farouche de majorités, il reprenait volontiers à des adversaires aussi affirmés que Peel ou Gladstone leurs propres idées. Ses disputes avec la reine Victoria, dont il contribua à rétablir le prestige, rappelaient ses propres empoignades conjugales.
Il en remontra à Bismarck, lors de la crise des Balkans qui devait se résoudre par le Congrès de Berlin de juin 1878, sans savoir que l'armée britannique n'avait pas les moyens d'une réponse militaire. Bref, son culot légendaire suffit à transmettre à la nation tout entière une envie de gagner que rien ne devait plus décourager....

Les enjeux de la partition du Soudan. Avec Michel Raimbaud au Cercle Aristote.


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2014

Taillé à l'échelle d un mini-continent, l'ex-Soudan anglo-égyptien est structuré autour du Nil et de ses affluents. Bien doté en voies d'accès par ce puissant réseau hydrographique et sans frontières naturelles très dissuasives, il est depuis toujours une terre de passage, largement ouverte sur les neuf pays de son voisinage : l'Égypte, la Libye, le Tchad, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, l'Ouganda, le Kenya, l'Éthiopie et l'Érythrée. Cette position stratégique constitue un atout précieux, mais l'expose à tous les dangers et à toutes les convoitises, d'autant plus qu il est bien doté en richesses naturelles.
À l'indépendance, proclamée le 1er janvier 1956, les gouvernants (nordistes) se trouvent confrontés à un défi redoutable : comment reconstruire cet espace immense fruit d'une épopée "égypto-ottomane" bicentenaire dont le devenir a été fragilisé par 56 années de colonisation britannique ? Le Soudan vivra son demi-siècle d'existence dans une instabilité chronique, sur fond de coups d'État et de guerre civile, à la recherche d'une identité controversée (arabo-musulmane ou arabo-africaine), en quête d'une paix insaisissable entre l'État "nordiste" et les mouvements sudistes.
Par un mauvais coup du destin, l'accord signé à Naivasha entre Khartoum et le SPLM de John Garang, censé privilégier l'unité, débouchera sur la partition (par référendum), sans même amener une paix véritable, la "communauté internationale" se débarrassant cyniquement d'un conflit qu'elle avait attisé et laissant aux protagonistes le soin de régler les modalités de leur divorce. La République du Soudan du Sud est née le 9 juillet 2011, sonnant ainsi le glas de l'unité pour le géant arabo-africain.
Le nouvel État, le plus déshérité de la planète, est déjà sous la coupe américano-israélienne et sous la menace des prédateurs (multinationales, financiers...).
Pour sa part, le "Soudan maintenu", amputé en territoire, en population et en ressources, est au pied du mur, sous pression des "pays de l'arrogance", l'Occident ayant trouvé au Darfour le nouveau Sud-Soudan dont il rêvait et dans la Cour Pénale Internationale un nouvel instrument d'ingérence.
Dans ce contexte, l'établissement de relations "fraternelles" entre les deux Soudans paraît illusoire.