Réalités minières et limites matérielles. Avec Aurore Stephant à l'Université de Lausanne.


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26.09.2023

Ingénieure géologue minier spécialisée dans les impacts sanitaires et environnementaux des filières minérales, Aurore Stéphant aborde notamment les réalités humaines et environnementales de l'exploitation minière, les évolutions prévisibles des systèmes miniers, mais aussi les liens entre matières premières minérales et modèle de développement.
Ses travaux nous invitent à réfléchir aux implications des plans de transition actuels et aux perspectives pour des changements nécessaires.

 - 0'00'00 : Introduction des modérateurs
 - 0'07'44 : Début de la conférence
 - 0'09'42 : 1. Réalités de l’industrie minière
 - 0'28'41 : 2. Evolutions prévisibles des systèmes miniers
 - 0'39'00 : 3. Modèle de développement et ressources minérales
 - 0'55'19 : 4. Implication des scénarios de transition
 - 1'03'47 : 5. Perspectives pour des changements nécessaires
 - 1'18'55 : Questions du public

Attachements : enquête sur nos liens au-delà de l'humain. Avec Charles Stépanoff à la Librairie Mollat.


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13.11.2024

Comment nous relions-nous à notre environnement et comment nous en détachons-nous ? Comment en sommes-nous arrivés à vivre dans des sociétés dont les rapports au milieu vivant se sont appauvris au point de menacer notre monde de devenir inhabitable ?
On a longtemps défini les humains par les liens les unissant les uns aux autres. Or ils se distinguent aussi par les relations singulières qu'ils établissent au-delà d'eux-mêmes, avec les animaux, les plantes, le cosmos. Sur tous les continents, chasseurs-cueilleurs, horticulteurs ou pasteurs nomades interagissent de mille manières avec une multitude d'autres êtres. Partout, les groupes humains s'attachent affectivement à des animaux qu'ils apprivoisent et avec lesquels ils partagent habitat, socialité et émotions. Notre ouverture à l'altérité va même plus loin. Nous établissons des relations fortes avec les esprits des montagnes et des fleuves, avec des dieux ou des ancêtres. Nous sommes étonnamment polyglottes, capables d'échanger avec un oiseau, une étoile, un esprit. Longtemps ignorée, cette disposition apparaît fondamentale dans le rapport singulier que nous avons construit avec notre environnement au fil des millénaires.
En s'appuyant sur l'anthropologie évolutionnaire, l'archéologie, l'histoire, l'ethnographie et ses propres enquêtes de terrain menées en Sibérie et en France, Charles Stépanoff compare différents contextes anciens et actuels, proches et lointains, où les humains s'attachent d'autres espèces. Au fil d'un parcours captivant qui l'amène à repenser intégralement des phénomènes fondamentaux comme le processus de domestication, la genèse des hiérarchies ou la construction des États prémodernes, il explore cette question inédite : comment les attachements au milieu vivant transforment-ils les organisations sociales ?

Le tiers-mondisme, l'écologie et le militantisme à l'extrême-droite. Avec Philippe Baillet chez Daniel Conversano sur Vive l'Europe.


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04.2023

Essayiste, journaliste et traducteur, principal introducteur de la pensée de Julius Evola dans l'aire francophone, Philippe Baillet s'autorise enfin, après une vie dédiée au militantisme et à la pensée, à faire le bilan.
Ces entretiens permettent de revenir sur des thèmes qui lui sont chers et qu'il a traités dans plusieurs essais : la question du rapport à l'Autre à l'extrême-droite avec L'autre tiers-mondisme, des origines à l'islamisme radical, l'écologie dans Piété pour le Cosmos et les milieux militants avec De la Confrérie des Bons Aryens à la Nef des fous.
Des constats sans concessions qui ne laisseront personne indifférent.

La collapsologie ou l'écologie mutilée. Avec Renaud Garcia au Centre international de recherches sur l'anarchisme à Marseille.


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09.01.2021

Des feux ravageant des milliers d'espèces animales et végétales aux pandémies, en passant par le dérèglement climatique, tout conspire à signer la faillite du projet moderne de contrôle intégral de la nature par l'ingénierie humaine. L'effondrement des sociétés industrielles deviendrait sinon certain, du moins probable. À l'ombre de ce curieux futur sans avenir, les nouvelles consciences politiques sont façonnées par un discours écologiste effondriste, qui ne cesse de s'étendre.
Voilà qui paraît encourageant. À ceci près que cette collapsologie, autrement dit l'étude des effondrements passés, présents et à venir, et des moyens de s'y préparer, pourrait bien n'être qu'une énième recomposition du Spectacle. Cet ensemble de constats scientifiques, de grandes orientations éthiques et de conseils pratiques de survie participe de l'occultation d'une part de l'écologie politique. Celle qui a pourtant mené la critique la plus pertinente du capitalisme industriel, et a proposé les voies les plus sûres pour en sortir. En ce sens, la collapsologie est l'écologie mutilée.

Urgence, eschatologie, maîtrise du temps : le nazisme comme paradigme de l'anthropocène. Avec Johann Chapoutot à l'Université catholique de Louvain.


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23.04.2024

On crédite les nazis d'avoir su légiférer pour protéger la nature : le lien qu'ils établissaient entre le sang et le sol, le culte romantique de la nature et l'hygiénisme raciste qu'ils défendaient les auraient prédisposé à mettre en pratique une sensibilité écologiste précoce parmi les États contemporains. Un examen de la législation écologique nazie montre que les projets de loi dataient de la république de Weimar, et qu'ils ne furent guère appliqués : marais, forêts et montagnes furent soumis aux impératifs de la politique de production et de défense nazie. Un examen plus attentif du sort dévolu à ces zones protégées fait apparaître qu'elles furent, à l'instar des autres territoires et des hommes qui l'occupaient, totalement réifiées, et considérées comme des fonds d'énergie et de matière mobilisables pour l'effort de guerre du Troisième Reich.
La nature prisée par les nazis n’est pas celle des naturalistes et autres écologistes, mais une nature sommairement darwinienne, plus germanisée qu'anthropisée. Elle n'a rien à voir avec l'amour et le respect de la biodiversité. Et de façon concrète, tant sur un plan civil que militaire, les nazis se sont montrés de redoutables destructeurs de la nature, tant sur le plan de l'agriculture que sur celui de l'aménagement du territoire.
Il est temps d'en finir avec une approximation inepte.

Les quatre fois ou l'humanité a basculé. Avec Laurent Testot pour le Circular Metabolism Podcast.


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08.2024

Quels sont les éléments clés qui ont fait basculer nos sociétés, parfois jusqu'à leurs effondrements ? Qu'est-ce que le passé nous apprend pour faire face aux crises actuelles et futures ?
C'est en compagnie de Laurent Testot que nous explorons comment l'humanité a complètement bouleversé son environnement au cours des 12 000 dernières années, et comment ces changements nous ont impactés en retour durant 4 grandes périodes de l'histoire : le Néolithique, l'âge des empires, la modernité et la grande accélération.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'04'06 : Histoire classique vs. Histoire globale
 - 0'13'36 : Désaccords entre les histoires globales
Période de -10000 à -4000 :
 - 0'15'28 : 1ère période : Le Néolithique
 - 0'26'44 : Agriculture et domestication
 - 0'29'31 : Agriculture et sédentarisation
 - 0'36'06 : Agriculture et démographie
Période de -3000 à 500 :
 - 0'39'11 : 2ème période : Les empires
 - 0'39'28 : Arrivée de la métallurgie
 - 0'47'20 : Métallurgie et déforestation
 - 0'53'35 : Empires et religions universelles
 - 1'07'20 : Premières grandes cités
Période de 1500 à 1900 :
 - 1'08'11 : 3ème période : La modernité
 - 1'09'36 : Colonisation et domination européenne
 - 1'15'18 : Domination européenne et commerce
 - 1'21'10 : Domination européenne et conquête des océans
 - 1'24'34 : Europe vs. Chine
 - 1'28'47 : Energies fossiles et  révolution industrielle
 - PÉRIODE 4 (de 1950 à aujourd'hui)
 - 1'36'13 : 4ème période : La grande accélération
Conclusion :
 - 1'52'05 : Quelles pistes ouvre l’histoire globale ?
 - 2'01'25 : Résumé de l'épisode

Gare à l'écologie (dé)coloniale. Avec Quentin Berard sur Radio Libertaire.


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05.2021

Auteur du récent Éléments d'écologie politique, Quentin Berard nous propose d'analyser la supercherie de "l'écologie décoloniale". En effet, sous prétexte de défense de la nature, les discours islamistes, (dé)coloniaux, (anti-)indigénistes ou intersectionnels infiltrent progressivement tous les milieux écologistes, comme ils ont infesté et ravagé la presque totalité des débris de la gauche militante.
L'occasion de rappeler une série de notions fondatrices et de pointer une illusion qui inhibe la démarche de l'écologie politique que devrait viser à une profonde transformation de nos sociétés et du lien qu'elle entretient avec la nature.

Émission "Offensive Sonore".

Sobriété : enjeux économiques et moraux d'une notion aujourd'hui mal comprise. Avec Pierre Caye à Toulouse Business School.


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07.01.2023

Depuis la crise énergétique née de la guerre en Ukraine, la sobriété est dans toutes les bouches. Mais le terme ne dépasse jamais en réalité dans le débat actuel le niveau de la lutte anti-gaspi selon l'expression à la mode dans les années 1970. Jamais l'expression de nécessité vertu n'a été aussi justifiée. La notion de sobriété est assurément plus exigeante et globale. Elle renvoie à une dimension morale de la vie qui englobe l'ensemble de nos faits et gestes. Davantage elle semble étrangère à nos économie fondées entièrement sur la production et la consommation.
En partant de la morale antique où la sobriété occupe une place considérable, nous voyons avec Pierre Caye toutes les conséquences qu'implique dans l'économie contemporaine une sobriété clairement assumée dans sa dimension aussi bien morale que matérielle.

Une conférence organisée par le Groupe de Recherche pour l'Éducation et la Prospective.