Quatre ans après le début de la crise des dettes souveraines, la pérennité de la monnaie unique demeure précaire, et son existence même sujette à caution. Le risque de déflation toujours présent, et le lancement d’un programme ambitieux de rachat d’obligations souveraines par la Banque Centrale Européenne, montrent que la crise est loin d’être dernière nous et que le risque d’implosion persiste.
Cette conférence se fixe pour objectif de dresser un premier bilan de la réponse qui a été apportée à la crise et d’aborder avec lucidité, pragmatisme et ouverture d’esprit les problèmes persistants de la zone euro.
S’agit-il d’incompatibilités structurelles, prouvant par l’absurde l’erreur historique de l’union monétaire ? Ou plutôt de freins au bon fonctionnement de la zone, qu’il s’agirait d’éliminer progressivement avec les avancées de l’intégration ?
Déséquilibres de compétitivité, politique monétaire, monnaie unique, mécanismes de stabilité, union bancaire, harmonisation fiscale : toutes ces dimensions seront au cœur des débats. En tête, une seule question : la zone euro a-t-elle un avenir ; et, si tel est le cas, à quoi ressemblera-t-il ?
Afin de comprendre les transformations de notre monde, Francis Cousin analyse plusieurs sujet en utilisant sa grille de lecture de "philosophie radicale".
Uberisation des activités économiques, islamophobie ou promotion de l'euthanasie : c'est dans la logique de déploiement du fétichisme de la marchandise que nous devons interpréter ces phénomènes.
De nos jours, les pays africains qui "subissent" le Franc CFA sont toujours dépossédés de toute perspective de développement : non convertibilité du Franc CFA hors des pays d’Afrique francophone, dépôt obligatoire de leurs avoirs sur des comptes d’opérations en France (dont ils n’ont ni la gestion ni les intérêts et dont la moitié seulement peut être utilisée), droit de veto de la France dans les conseil d’Administration des 3 Banques Centrales de ces pays, etc....
Une politique africaine de développement devrait permettre aux pays du continent d'exercer le droit régalien de battre monnaie en sortant du Franc CFA, afin de maîtriser leurs circuits financiers et de sortir de la "mendicité ruineuse".
Cette évolution devrait permettre à terme de transformer localement les matières premières en produits finis pour générer de la valeur ajoutée dont la redistribution constitue l’essence même du développement.
Ce que l’on appelle la mondialisation, dont Paul Valéry esquissa quelques conséquences peu de temps après la Première Guerre mondiale, conduit à présent à un processus de modernisation planétaire. Celui-ci fut déclenché en Europe occidentale aux alentours de la Renaissance. Il conduisit à la révolution industrielle, puis à l’expansion planétaire du capitalisme. Mais il fut accompagné d’un projet moderne qui constitua jusqu’au XXe siècle le versant politique du devenir technologique et économique.
La modernisation contemporaine se poursuit désormais indépendamment du projet moderne, et même contre lui. Un tel état de fait est-il possible et souhaitable ? Que penser de ce que l’on a nommé "l’autre modernité", "la modernité réflexive" - en particulier ces derniers temps, après la crise de 2008 ?