Conférence passionnante du politologue Bruno Guigue, qui remet en perspective le processus de "paix" israélo-palestinien depuis les accords d’Oslo, et démontre par quels procédés ces pseudo-négociations consistent plutôt en un marché de dupes proposé par l’occupant israélien.
La conférence est organisée par l’ "Association Réunionnaise Palestine Solidarité".
Sandrine Mansour, historienne palestinienne, développe une approche différente et nouvelle des conflits arabo-sionistes en Palestine.
Sujet d’une immense sensibilité, l’exode violent dont on été victimes les palestiniens (la Nakba) est souvent occulté et minoré. Il est remis ici au centre d'une analyse historique commençant à la fin du XIXe sicèle et aux balbutiemments du mouvement sioniste naissant, jusqu'à nos jours.
Plongeant ses sources dans la haute antiquité biblique, le fondamentalisme messianique juif a pris son essor en juin 1967, après la conquête de la Cisjordanie et, surtout, du Haram Al-Sharif, le troisième lieu saint de l’Islam.
Convaincus que le monde est entré dans l’ère eschatologique, les militants de ce mouvement religieux, allié à la droite nationaliste, s’opposent à toute concession territoriale, et a fortiori à la création d’un Etat palestinien souverain et indépendant. Les idéaux, la politique, les principes qui avaient inspiré le sionisme des origines, libéral et pragmatique, ont été, à mesure que progressait la pénétration du fondamentalisme juif dans la société israélienne, de plus en plus marginalisés.
Charles Enderlin nous raconte la lente diffusion de cette idée messianique et son corollaire, le développement de la colonisation juive en Cisjordanie.
Un nouvel Israël est-il en train de naître, menant le Proche-Orient à un point de non-retour ?
Le Collectif Urgence Palestine (Vaud) a invité le professeur de physique et essayiste belge, Jean Bricmont, à s'exprimer sur les questions suivantes :
- Pourquoi les Etats-Unis et l’Europe sont-ils pro-israéliens et considèrent-ils qu’Israël est notre allié dans la région ?
- Pourquoi les mouvements d’opposition à Israël sont-ils réduits au silence par des campagnes d’intimidation et assimilés à de l’antisémitisme ?
Depuis le début de la deuxième Intifada, en septembre 2000, le conflit israélo-palestinien et la question de l'antisémitisme sont l'enjeu d'une véritable guerre civile intellectuelle.
Sionistes contre pro-Palestiniens, dénonciateurs de l'islamophobie contre contempteurs de la judéophobie : entre les deux camps, tous les ponts sont coupés.
Emblématiques des positions qui s'affrontent, Rony Brauman et Alain Finkielkraut s'expliquent ici sur ce qui a fondé leur point de vue respectif, et sur ce qui les sépare.
Une remise en perspective du conflit israélo-palestinien en s'arrêtant sur de nombreux aspects du problème.
Du jeu des empires coloniaux depuis le XIXe au nationalisme arabe en passant par la question de l'antisémitisme et de l'idéologie victimaire, Henry Laurens nous invite à saisir le réel dans toute sa complexité pour en comprendre le déroulement.
Un document passionnant qui revient aussi sur la formation intellectuelle d'Henry Laurens, et sur l'état de l'université française depuis la fin des années 60.