Les classes dirigeantes françaises : notes de lecture, par Michel Drac.


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2017

Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, s'emploie ici à mettre à jour les divers réseaux de pouvoir français.
Personnalités médiatiques, partis politiques, structures semi-clandestines : l'étude de plusieurs ouvrages consacrés à ces objets d'étude et rendus sous forme de notes de lecture nous aide à comprendre la manière dont le pouvoir français est structuré.

Du socialisme au populisme, une critique des idéologies politiques des intellectuels de gauche. Avec Armel Campagne et Sylvain Quissol sur Radio Libertaire.


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2018

Armel Campagne et Sylvain Quissol nous proposent une émission de critique des idéologies politiques portées par les intellectuels de gauche, du socialisme au populisme, des sociaux-démocrates allemands aux mélenchonistes et des bolchéviques aux bureaucrates syndicaux.
En s'appuyant principalement sur les livres Le socialisme des intellectuels de Jan Waclav Makhaïski, L'encadrement capitaliste d'Alain Bihr et Marxisme et philosophie de Karl Korsch, ils analysente les différentes idéologies contemporaines de classe moyenne et dénoncent l'encadrement autoritaire des luttes sociales qui se fait au nom du "savoir" des bureaucrates, techniciens et autres intellectuels.
In fine, ce projet politique repose sur le postulat d'un Etat et d'une technologie neutres et constitue un paternalisme autoritaire vis-à-vis des prolétaires.

Émission "Sortir du capitalisme".

Le crépuscule de la France d'en haut. Avec Christophe Guilluy sur France Inter.


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19.05.2017

Le géographe Christophe Guilluy, auteur du Crépuscule de la France d'en haut et de La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires et ayant théorisé le concept de "France périphérique", revient sur la carte des votes de la présidentielle, sur les notions de "France d'en haut" et de "France d'en bas" aussi que sur la nomination d'un ministre de la cohésion des territoires.
Un éclairage intéressant pour comprendre les évolutions politiques récentes.

Émission "Une Semaine en France", animée par Claire Servajean.

Extension du domaine de la lutte des classes. Débat entre Domenico Losurdo et Bernard Bourgeois à la Librairie Tropiques.


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02.12.2016

La crise économique fait rage et l’on parle de plus en plus du retour de la lutte des classes. Celle-ci n’est pas seulement le conflit entre les classes propriétaires et le travail dépendant. C’est également "l’exploitation d’une nation par une autre", comme le dénonçait Marx. C’est aussi l’oppression "du sexe féminin par le masculin" comme l’écrivait Engels. Nous sommes donc en présence de trois formes différentes de lutte des classes, appellées à modifier radicalement la division du travail et les rapports d’exploitation et d’oppression.
La lutte des classes s’avère aujourd’hui plus vitale que jamais, à condition qu’elle ne devienne pas un populisme facile qui réduit tout entre humbles et puissants, ignorant tout de la multiplicité des formes du conflit social.
À l'occasion de la parution en français de son ouvrage sur la lutte des classes, Domenico Losurdo répond aux questions d'un autre hegelien, Bernard Bourgeois, qui a accepté de jouer le rôle du candide et de questionner Domenico Losurdo sur ce non-dit du sens de l'histoire.

Au bistrot avec Dominique Pagani, par David L'Epée.


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05.2016

David L'Epée est allé à la rencontre du philosophe et musicologue Dominique Pagani, ami de feu Michel Clouscard et partageant sa pensée - forme de néo-marxisme aux implications dialectiques rigoureuses, connue notamment pour avoir brillamment développé la critique du libéralisme libertaire.
Se réclamant l'héritier d'une séquence historique qui s'étend de Rousseau à Lénine, Pagani, auteur d'un petit essai très dense, Féminité et communauté chez Hegel (Delga, 2010), se passionne pour ce qu'il appelle la fusion des genres, un processus artistique qu'il voit à l'œuvre dans l'histoire de la littérature et de la musique depuis la Révolution française et qu'il expose avec beaucoup de verve dans l'entretien ci-dessous.
Dans la première partie, Pagani évoque ses origines corses et parle de son rapport à l'Afrique (où il a passé de nombreuses années, son père travaillant dans l'administration coloniale), de ce qu'il a pu observer là-bas des pratiques de l'oralité et de l'avenir de la francophonie dans cette partie du monde après la décolonisation. Il rappelle quelques éléments de la pensée de Michel Clouscard et met en garde contre une certaine lecture contemporaine réactionnaire du philosophe marxiste, qui porte en elle une dérive puritaine. Fidèle en sa croyance au progrès, il dénonce le discours écologique qui est selon lui une manoeuvre du capitalisme actuel lui permettant de justifier le ralentissement de la croissance tout en moralisant les pays en voie de développement. Il en vient ensuite à son sujet de prédilection, l'histoire de la fusion des genres, et évoque quelques grandes figures qui lui sont chères : Rousseau, Hegel, Nerval, Nietzsche, Wagner.
Dans la seconde partie, il commence par parler de son fils, qui a connu son heure de gloire dans les années 1990 comme artiste hip-hop, puis il revient sur quelques épisodes des Confessions de Rousseau dans lesquels il décèle un érotisme particulier. Il compare les formes allemandes et françaises du romantisme et prend la défense de Musset, auteur majeur qui tend à tomber dans l'oubli. Il rappelle ensuite la double critique que Lénine faisait de ses successeurs potentiels (Staline et Trotski) et dont il se méfiait à juste titre, et raconte les conditions dans lesquelles le fondateur de l'URSS a découvert l'œuvre de Hegel. Pagani prend alors connaissance de la critique des Chemins de la praxis (l'ouvrage posthume de Clouscard récemment paru aux éditions Delga), rédigée par Alain de Benoist dans le dernier numéro d'Éléments, et la commente. Il évoque quelques souvenirs qu'il garde de Clouscard, se réfère au livre que son ami François de Negroni lui a consacré, et s'en prend à Philippe Sollers et à ceux qu'il appelle les post-sadiens. Il poursuit en faisant une analyse de classe de la pornographie, en dénonçant quelques mauvaises interprétations de Nietzsche et en appelant à une réhabilitation d'un romantisme bien compris. Il termine en rappelant la jeunesse révolutionnaire de Wagner et en se souvenant de la séduction que la Corse avait exercé sur Clouscard, qui avait fini par s'y établir une longue partie de l'année.

Pierre-Joseph Proudhon : un portrait politique. Avec Thibault Isabel pour le Cercle Henri Lagrange.


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03.2016

Thibault Isabel nous dresse un portait du grand penseur du socialisme qu'était l'autodidacte Pierre-Joseph Proudhon.

Thèmes abordés :
 00:00:41 - Qui était Pierre-Joseph Proudhon ?
 00:04:17 - Proudhon dans le paysage socialiste ?
 00:08:04 - Marx contre Proudhon
 00:13:45 - Proudhon et la religion
 00:18:00 - Dialectique proudhonienne et dialectique marxiste
 00:22:24 - Proudhon et la propriété
 00:27:27 - L'anarchisme proudhonien
 00:30:54 - L'anticapitalisme proudhonien
 00:33:43 - Qu'est-ce que le "mutuellisme"?
 00:37:09 - Proudhon : un "petit-bourgeois" ?
 00:40:25 - Proudhon et la "Banque du peuple" ?
 00:43:04 - Proudhon et la lutte des classes
 00:45:27 - Anthropologie proudhonienne?
 00:48:49 - Critique de l’État et critique du Capital chez Proudhon ?
 00:54:53 - Le fédéralisme proudhonien
 00:58:49 - Fédéralisme et échelles du pouvoir
 01:04:20 - Fédéralisme proudhonien et fédéralisme maurrassien
 01:07:49 - Place de la Nation dans le fédéralisme proudhonien
 01:11:12 - Fédéralisme proudhonien et fédéralisme européen contemporain ?
 01:12:52 - La postérité de Proudhon
 01:14:42 - Proudhon était-il de gauche ?

Les classes moyennes : un modèle républicain en péril ? Avec Philippe Arondel au Cercle Aristote.


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18.05.2015

Philippe Arondel revient avec une conférence dont l'objet est d'étudier les classes moyennes qui se sont développées et affirmées au cours du XXe siècle. En effet, cette classe sociale a provoqué de grandes controverses idéologiques, tandis qu’elles constituaient un point central d’équilibre pendant les “Trente Glorieuses”.
Aujourd’hui, les classes moyennes constituent-elles un modèle républicain en péril ? La relégation dans les périphéries urbaines et rurales d’une part croissante des classes populaires et moyennes, fragilisées par l’insécurité sociale, ébranle la sociologie traditionnelle de ces milieux et constitue une question sociale nouvelle que l'invité analysera dans ses multiples conséquences.

Des statistiques aux réalités territoriales, une nouvelle carte sociale se redessine-t-elle ? Avec Christophe Guilluy sur France Culture.


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16.09.2014

Les Assises de la ruralité viennent d'être lancées à Fère Champenoise dans la Marne, avec pour but "de répondre aux défis des nouvelles ruralités,  de montrer que les territoires ruraux sont un atout pour le développement de la France et de combattre le sentiment de relégation".
Ce sentiment de relégation est-il uniquement rural, et peut-on encore opposer une France des villes à une France des campagnes pour expliquer la plupart des déséquilibres territoriaux et sociaux notre pays ?
Visiblement non. C'est en tout cas la thèse soutenue par Christophe Guilluy, auteur de La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires. Son livre part d’un constat : les classes moyennes ont depuis bien longtemps disparu et, au nom de la mondialisation, on sacrifie désormais les classes populaires qui ne participent pas directement à l’enrichissement de notre pays.
Comment en est-on arrivé là ? Comment le modèle métropolitain, modèle selon Christophe Guilluy le plus excluant qui soit, est-il devenu le modèle préféré des politiques françaises d’aménagement ?
Les fiascos électoraux subis cette année par la majorité présidentielle marquent-ils le réveil - douloureux réveil – d’une France délaissée où vit 60% de la population ?