Simone Weil : grève et joie pure. Avec Charles Jacquier sur Radio Libertaire.


(0)
1582 Vues
0 commentaire
24.06.2016

En mai-juin 1936, une vague de grèves spontanées éclate en France, juste après la victoire électorale du Front populaire. Elle atteint son apogée le 11 juin avec près de deux millions de grévistes dans la plupart des secteurs de l’industrie, mais aussi dans les bureaux et les grands magasins.
La revue syndicaliste La Révolution prolétarienne publie alors, sous pseudonyme, un article devenu célèbre de Simone Weil qui donne tout à la fois une description accablante de la condition ouvrière dans la métallurgie – le secteur le plus en pointe dans le conflit – et un éclairage inégalé sur la nature et le climat de ces grèves en soulignant leur caractère inédit : les occupations d’usines.
Retour croisé sur ces événements et le parcours de Simone Weil avec Charles Jaquier, préfacier du recueil d'articles de Simone Weil Grève et joie pure, datant précisément de cette période.

Émission "Offensive Sonore", animée par Patrick Marcolini.

Ouvriers en révolution. Avec François Jarrige et Omar Benlaala pour Paroles d'histoire.


(0)
536 Vues
0 commentaire
11.2020

C'est au travers des destins croisés de Bouzid Benlaala, immigré Algérien devenu maçon, et de l'ouvrier du bâtiment Martin Nadaud qu'est évoquée la condition ouvrière dans Paris au XIXe et au XXe siècles.

 - 00'00 : Présentation des invités
 - 03'00 : Les accidents du travail, enjeu récurrent pour les ouvriers du bâtiment hier et aujourd'hui
 - 04'00 : Pour Omar Benlaala, d'abord un livre sur son père, fier d’avoir été maçon malgré la fatigue puis la maladie
 - 07'20 : Le travail de chantier, un travail d'équipe
 - 08'00 : Un père électricien pour François Jarrige
 - 09'30 : Les ouvriers et leur famille, entre honte et fierté
 - 11'20 : Les conditions de travail des ouvriers du bâtiment au XIXe siècle, avec des risques qui s'accentuent au milieu du XIXe siècle
 - 13'00 : Un secteur resté peu mécanisé
 - 14'20 : L'expérience de la migration, qui traverse les époques
 - 15'30 : Les tensions au sein même des travailleurs algériens au XXe siècle
 - 18'00 : La question de la xénophobie au XIXe siècle
 - 24'00 : Les engagements (syndicaux, révolutionnaires…) des ouvriers
 - 25'00 : Se loger pour un ouvrier algérien à Paris au XXe siècle
 - 26'00 : L'acquisition de la langue, nécessaire pour encadrer la famille, passant aussi par le syndicalisme
 - 28'00 : Le flou du terme "ouvrier" pour le XIXe siècle, modelé par la pluri-activité
 - 30'45 : La ville, lieu clef pour la politisation des ouvriers au XIXe siècle
 - 33'00 : Expériences socialistes et révolutionnaires de Martin Nadaud
 - 35'00 : Quelles traces pour aborder ces expériences ouvrières ?
 - 37'00 : Des ateliers d'écriture, à la rencontre d'ouvriers retraités
 - 38'00 : La mémoire ouvrière des femmes
 - 40'00 : Les sources et témoignages du monde ouvrier au XIXe siècle
 - 41'00 : L'expérience des migrations, et son lien avec l'activisme révolutionnaire
 - 44'00 : Vivre mai 68 en tant qu'ouvrier immigré

Une séance de l'Université populaire "Les mercredis des révolutions" organisée par la Société d'histoire de 1848 et animée par Philippe Darriulat.

Le choix de la guerre civile : une autre histoire du néoliberalisme. Avec Pierre Dardot, Christian Laval, Haud Guéguen et Pierre Sauvêtre pour le Groupe d'Études sur le Néolibéralisme et les Alternatives.


(0)
624 Vues
0 commentaire
13.04.2021

Il est ici question du néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d'une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l'exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l'État.
De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l'histoire d'une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis...

Les éléctions présidentielles et la République. Avec Natacha Polony et François Bégaudeau pour la chaîne Débats D'idées.


(0)
882 Vues
0 commentaire
05.2021

La gauche radicale est-elle soluble dans la République sociale ? C'est en tout cas à un débat d'idées entre le romancier François Bégaudeau et la journaliste Natacha Polony que nous sommes conviés, débat qui permet de mesurer les points de contact et de friction entre les diverses forces politiques qui résisent encore au néolibéralisme au nom de la défense des classes populaires.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'03'30 : Présentations
 - 0'06'20 : Vision du quinquennat Macron des deux invités
 - 0'18'05 : C'est quoi la "Macronie" ?
 - 0'38'00 : Le souverainisme
 - 0'48'00 : La place du RN en 2022
 - 1'38'00 : Votre vision de la république ? Ses forces, faiblesses, limites ?
 - 1'48'15 : Le débat est-il vraiment utile ? N'assistons-nous pas à une division au sein du peuple ?
 - 2'04'00 : Conclusion, qu'avez-vous pensé de ce débat ?

Une analyse critique des théories de Francis Cousin. Avec Benoit Bohy-Bunel sur Radio Libertaire.


(2)
1338 Vues
1 commentaire
2020

Du point de vue de la théorie critique, il est désormais impossible d'éviter de traiter le dossier Francis Cousin. Ce "philo-analyste" de profession, docteur en philosophie, n'hésite pas à répondre aux sollicitations de Radio Courtoisie, de TV Libertés ou encore à discuter pendant plus de trois heures avec Étienne Chouard, le tout en professant dogmatiquement une pensée marxienne qui serait celle des origines, débarrassée des rajouts successifs qui n'auraient fait qu'altérer sa substance subversive initiale.
Enfilant les perles et les poncifs éculés jusqu'à la corde, son audience n'a pourtant cessé d’augmenter, jusqu'à devenir celle d'un leader d’opinion.
C'est en compagnie du professeur de philosophie et militant de l'Union Communiste Libertaire Benoit Bohy-Bunel que cette émission produit une analyse critique "radicale et définitive" des théories fumeuses et dangereuses de Francis Cousin.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Le temps des gens ordinaires. Avec Christophe Guilluy sur RT France.


(0)
855 Vues
0 commentaire
26.11.2020

A la une du New York Times habillés d'un gilet jaune, poursuivis par les journalistes britanniques à l'occasion du Brexit, fêtés comme des héros pendant la crise sanitaire, redevenus des sujets d'études pour les chercheurs, de nouvelles cibles du marketing électoral pour les partis, les gens ordinaires sont de retour. Les "classes populaires", le "peuple", les "petites gens" sont subitement passés de l'ombre à la lumière. Les "déplorables" sont devenus des "héros".
Cette renaissance déborde désormais des cadres du social et du politique pour atteindre le champ culturel. De Hollywood aux rayons des librairies, la culture populaire gagne du terrain. Ses valeurs traditionnelles -l'attachement à un territoire et à la nation, la solidarité et la préservation d'un capital culturel- imprègnent tous les milieux populaires.
Jack London usait d'une métaphore pour décrire la société de son temps : la cave et le rez-de-chaussée pour les plus modestes, le salon et les étages supérieurs pour les autres. Et si, aujourd'hui, plus personne ne voulait s'inviter au salon ? Sommes-nous entrés dans le temps des gens ordinaires ?

Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.

Les luttes de classes en France au XXIe siècle. Avec Emmanuel Todd à Montpellier.


(1)
1213 Vues
0 commentaire
18.02.2020

Auteur d'une œuvre originale d'anthropologie historique, Emmanuel Todd est un des intellectuels français les plus brillants, les plus controversés aussi. Ses thèses ne passent jamais inaperçues et rencontrent l'intérêt d'un large public.
Dans son dernier essai, Emmanuel Todd évoque cette page nouvelle de l'histoire de France ouverte par Emmanuel Macron et les gilets jaunes, qui mêle "retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l'euro, regain démocratique et menace autoritaire."
Il examine l'évolution de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide… Et il dresse le tableau d'une France du XXIe siècle paralysée mais vivante, "où se côtoient et s'affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l'individu-roi, avant l'inéluctable retour de la lutte des classes."

Une conférence menée par Régis Pénalva et qui s'inscrit dans "Les Mardis d'Ô".

De la révolution d'octobre à la chute de l'URSS. Avec Jean-Jacques Marie et Eric Aunoble pour l'Organisation Socialiste Internationaliste à l'Université de Liège.


(0)
995 Vues
0 commentaire
17.03.2018

Il y a cent ans, survint la révolution russe, dont l'actualité, par les enjeux qu'elle sous-tend, est confirmée aujourd'hui par de nombreux exemples. Blâmée par l'ordre établi à la mesure de la sympathie dont elle bénéficia dans les foules de nombreux pays, la révolution soviétique de 1917 contrarie les desseins de nombreux dirigeants des pays belligérants qui, jusque-là, s'étaient surtout distingués par leurs inlassables appels au combat...
Dans un retour de flamme caractéristique à ce genre de situations, le république soviétique naissante est tout de suite placée face à des défis immenses. Il s'agit rien moins que de recréer des conditions d'existence dans un pays anéanti par la guerre et la décadence tsariste, alors que l'absence totale de moyen qui en découle est exacerbée par les décrets d'embargo et par la guerre civile attisée et soutenue militairement par les puissances impérialistes étrangères.
Cette situation alourdit la souffrance du peuple déjà exténué et contraint le nouveau pouvoir à imposer des sacrifices supplémentaires pour pourvoir à l'effort de guerre, favorisant ainsi l'émergence de la bureaucratie en même temps que l'abandon par celle-ci de l'idéal internationaliste initialement affiché par tout le mouvement ouvrier.
Comment la dérive dite du "socialisme dans un seul pays", intimement liée à la gangrène bureaucratique, a-t-elle pu marquer définitivement l'évolution de l'URSS jusqu'à en provoquer sa chute et quelles sont ses impacts sur l'évolution du monde ? Voilà les questions qui sont ici abordées par les historiens Eric Aunoble et Jean-Jacque Marie.