Colonisation et climat. Avec Jean-Baptiste Fressoz pour l'Ecole Normale Supérieure.


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16.11.2021

Jean-Baptiste Fressoz revient sur l'ouvrage Les Révoltés du Ciel, coécrit avec Fabien Locher, dans lequel est montré que le climat a été longtemps partie intégrante des débats politiques depuis le XVe siècle. Les deux historiens discutent du rapport au changement climatique dans les sociétés occidentales entre les XVe et XXe siècles, en exposant les épisodes marquants de l'histoire scientifique, économique et politique de la perception du climat.
Partant d'une enquête lancée en 1821 par le ministre de l'Intérieur français auprès des préfets, afin de mesurer la perception de l'évolution du climat depuis la Révolution dans l'ensemble du pays, les auteurs de l'ouvrage montrent que le climat et son évolution ont toujours fait partie des préoccupations non seulement des hommes de sciences, naturalistes, botanistes ou médecins, des explorateurs, des paysans, mais aussi des hommes politiques.

Doit-on réveiller l'idée de progrès ? Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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07.05.2016

L'idée de progrès était une idée doublement consolante. D'abord, parce qu'en étayant l'espoir d'une amélioration future de nos conditions de vie, en faisant miroiter loin sur la ligne du temps un monde plus désirable, elle rendait l'histoire humainement supportable. Ensuite, parce qu'elle donnait un sens aux sacrifices qu'elle imposait : au nom d'une certaine idée de l'avenir, le genre humain était sommé de travailler à un progrès dont l'individu ne ferait pas lui-même forcément l'expérience, mais dont ses descendants pourraient profiter.
En somme, croire au progrès, c’était accepter de sacrifier du présent personnel au nom d'une certaine idée, crédible et désirable, du futur collectif. Mais pour qu'un tel sacrifice ait un sens, il faut un rattachement symbolique au monde et à son avenir. Est-ce parce qu'un tel rattachement fait aujourd'hui défaut que le mot progrès disparaît ou se recroqueville derrière le seul concept d'innovation, désormais à l'agenda de toutes les politiques de recherche ? D'où vient que l'avenir a pris la figure de l'ennemi et non plus celle de l'ami ?

Émission "La Conversation scientifique", animée par Etienne Klein.

Temps et accélération. Avec Jean-Pierre Dupuy aux Rencontres philosophiques de Monaco.


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14.11.2019

Si sa définition traditionnelle marque en quoi le temps est une présence indéfinie, homogène et invariable au sein de laquelle se déploient êtres, choses et événements se succédant de façon ininterrompue, l'expérience du temps dévoile aussi cette présence constante comme tantôt alourdie par des lenteurs, tantôt avivée par des accélérations.
Comment penser à la fois ces deux données irréconciliables du temps : son écoulement continu et les singularités de ses expériences vécues, qui en font varier la durée ? Sa constance et sa persévérance irréversibles et les moments, les instants, les scansions de ses expériences, parfois accusant des atermoiements, parfois filant telles des précipitations ?
Il nous faudra aussi chercher à savoir en quoi ce qu'il convient de nommer l'accélération du temps entraîne des changements sociaux considérables, des transmutations politiques, des modifications insoupçonnées de la sphère intersubjective. En effet, l'actualité est traversée par une accélération du temps où de nouvelles possibilités d’existence ne cessent de s'ouvrir à un rythme effréné.
Fort paradoxalement, nous ressentons le sentiment de ne plus posséder le temps nécessaire pour entreprendre quoi que ce soit. Et ainsi, les individus tendent à privilégier des activités de faible satisfaction, de court terme, par rapport à d'autres plus valorisantes, mais toujours différées.
Or la technique n’est pas seule responsable de ce phénomène, la cause est aussi idéologique et correspond au "projet de la modernité" : le désir d'autonomie. Nous ne voulons être liés à rien et être toujours disponibles de sorte à ne jamais manquer quoi que ce soit.
Quelles sont les sources et quelles seront les conséquences de cette situation temporelle affectant l'ensemble de nos expériences, personnelles et sociales ?

Coronavirus, Foresti, Fauré : decryptage. Avec Alain Soral sur ERFM.


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10.03.2020

L'essayiste et polémiste Alain Soral, bien connu des milieux alternatifs, nous propose un décryptage des derniers événements agitant la société française. Ou quand les contradictions du système dominant deviennent intenables !

Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.

Dépasser Greta : inconscience du déni, impuissance de l'alarmisme. Avec Fabien Niezgoda pour Le club du Mercredi à Nancy.


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25.09.2019

Qui a pu y échapper ? L'urgence est à l'écologie, a répété Greta Thunberg tout l'été. La lycéenne suédoise apparaît aux uns comme un exemple d'engagement, aux autres comme une marionnette du "totalitarisme vert". Paradoxalement, la traduction médiatique des inquiétudes du monde scientifique a suscité un regain du climato-scepticisme, et les diverses postures empoisonnent le traitement d’une question cruciale.
Fabien Niezgoda, lui, nous propose de "dépasser Greta". Dépasser le personnage et sa médiatisation, c'est refuser la posture paresseuse de ceux qui se focalisent sur le messager pour en prendre le contre-pied de façon pavlovienne. Mais c’est aussi mettre en lumière les limites du catastrophisme : au-delà de ce qui le justifie, quelle est l’efficacité du "discours d'alarme vu comme une action" (Laurent Mermet), quels en sont les angles morts politiques, comment la lecture de Max Weber ou de Julien Freund peut-elle nous aider à aborder cette question ?

L'apocalypse. Avec Slavoj Zizek à Répliques sur France Culture.


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05.03.2011

Aucun doute n'est plus permis : le système capitaliste global entre à toute vitesse dans sa phase terminale. Crise écologique mondiale, révolution biogénétique, marchandisation effrénée et croissance explosive des divisions sociales sont, selon Zizek, les quatre cavaliers de l'apocalypse à venir.
Mais la mort du capitalisme doit-elle entraîner, comme le croient beaucoup, la fin du monde ? Non. Il y a un espoir. Nos réponses collectives à la catastrophe correspondent précisément aux étapes du deuil décrites par la psychologue Elisabeth Kübler-Ross : déni, explosion de colère, tentatives de marchandage, puis dépression et, enfin, acceptation.
C'est après avoir atteint le point zéro, après avoir traversé le traumatisme absolu que l'individu, devenu sujet, pourra discerner dans la crise l'occasion d'un nouveau commencement. Mais la vérité traumatique doit faire l'objet d'une acceptation et se vivre pleinement pour qu'ait lieu ce tournant émancipateur.
Notre salut viendra d'une réaction à l'idéologie multiculturaliste hégémonique qui entrave notre prise de conscience politique, mais aussi par la lutte. La lutte contre l'autorité de ceux qui sont au pouvoir ; contre l'ordre global et la mystification qui l'étaye, contre nos propres mécanismes d'évitement et d'aveuglement qui nous conduisent à inventer des remèdes ne faisant qu'aggraver la crise.
Au vu de l'inéluctable prolétarisation qui entraîne la subjectivité contemporaine vers le chaos, Zizek nous engage à repenser radicalement le concept d'exploitation tout en détectant les indices d'une culture communiste possible.

Penser l'apocalypse avec René Girard et Leonardo Castellani. Avec Erik Audouard au Cercle Aristote.


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26.03.2018

La crise actuelle a-t-elle une signification ? S’agit-il d’une simple étape de l’Histoire ou d’un combat métaphysique ultime ? Qui croire, les chantres de l’utopie ou les prophètes de malheur ? A quel rendez-vous nous convie l’idée d’apocalypse ?
Pour explorer ces questions, Erik Audouard se sert d’une boussole susceptible d’orienter notre regard dans la confusion et le chaos qui nous cernent d’assez près aujourd’hui : cette boussole intellectuelle et spirituelle sera formée par les deux grands pôles que sont les travaux de René Girard et l’expérience vitale de Leonardo Castellani.

La grande désinhibition industrielle. Avec Jean-Baptiste Fressoz à Paris.


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13.12.2014

Signe de l’entrée dans la modernité pour les uns, porteur de régression sociale pour les autres, l’ère industrielle est assurément une période de profondes transformations du tissu urbain et d’importants bouleversements du champ économique et social.
La dimension problématique de cette activité doit aujourd’hui être redécouverte.
Aussi a-t-il paru nécessaire de revenir sur les débuts de cette période et d’identifier les activités industrielles et leurs conséquences sur le paysage, les dangers et les résistances à l’industrie, sans oublier les traces subsistant aujourd’hui encore dans le patrimoine.

Une conférence qui s'inscrit dans le Cycle "Les paris de l'industrie, 1750-1920".