Qui sont les conservateurs ? Avec Eugénie Bastié au Café Philo de La Garde.


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14.09.2018

Alors que le mot "conservateur" était absent de notre vocabulaire, on parle de plus en plus des conservateurs français. Mais qui sont-ils vraiment ? Ne faut-il pas renoncer à des étiquettes qui n’ont peut-être plus guère de signification ?
Bien que le terme de "conservateur" semble avoir déserté le domaine politique, il est important de se rappeler que c’est un Français, Chateaubriand, qui l'a inventé au début du XIXe siècle avec son journal Le Conservateur qui fut publié de 1818 à 1820.
Qui est "réactionnaire" et qui est "conservateur" aujourd’hui ?
Eugénie Bastié, journaliste au Figaro et co-fondatrice du magazine Limite, nous présente sa conception du conservatisme en répondant aux questions de Philippe Granarolo qui l’interroge successivement sur les quatre dimensions essentielles de ce courant que sont ses formes politiques, eligieuses, sociétales et écologiques.

Le féminisme, ennemi des femmes ? Avec Eugénie Bastié au Café Philo de La Garde.


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14.10.2016

De nombreux observateurs remarquent un recul de la condition féminine depuis une ou deux décennies. Et si un certain féminisme était responsable de cette régression ?
C'est en avril 2016 qu'Eugénie Bastié publie son premier ouvrage Adieu Mademoiselle (Éditions du Cerf). Les thèses qu'elle y défend sont au cœur de ce débat.
A abolir la prostitution, mais autoriser la GPA. Supprimer la différence des sexes, mais exiger l’égalité des fonctions. Réclamer l’abolition de la maternité, mais accepter l’imposition du voile. Se proclamer progressiste, mais enchaîner la condition féminine au Marché. Soixante-dix ans après Simone de Beauvoir, Eugénie Bastié dévoile la misère du néoféminisme contemporain.
Car si l’égalité des droits est actée, le contrôle de la fécondité acquis et le système de la parité rendu obligatoire, les nouvelles ayatollettes entendent poursuivre sans fin le combat, et lutter sans relâche pour un monde déjà advenu. Quitte, pour exister, à promouvoir les pires cauchemars d’Orwell, jusqu’à en oublier les véritables menaces qui pèsent sur le corps féminin.
Des laboratoires de la Silicon Valley aux plateaux de l’Eurovision, du tapage des Femen au déni de Cologne, des colloques queer et trans aux réseaux sociaux de la délation, de l’invasion des ministères à la désertion des banlieues, son enquête intellectuelle montre comment, sous prétexte de militantisme, l’idéologie postmoderne travaille à la défaite des femmes. Et, plus largement, à la disparition d’une humanité partagée.
Eugénie Bastié n’est pas féministe puisque le féminisme n’est, pour elle, rien d’autre qu’une idéologie. Mais comme elle le soulignait récemment dans les colonnes des Inrocks : "On peut très bien être sensible à la condition des femmes et vouloir qu’elles soient épanouies sans être féministe, c’est à dire adhérer à une lecture du monde inventée par Simone de Beauvoir qui consiste à percevoir les relations entre hommes et femmes sous le prisme d’une domination qui dure depuis des siècles. C’est une vision quasi-complotiste du monde et même si j’entends sa critique, je n’y adhère pas. On est tous d’accord sur le fait qu’il y a des constructions sociales de la féminité et de la masculinité mais je crois que la différence des sexes existe et qu’on bâtit dessus des codes sociaux qui ne sont pas forcément dégradants."