Thomas Sankara, l'homme qui allait changer l'Afrique. Une grande traversée sur France Culture.


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07.2022

Depuis son assassinat en 1987, la légende de Thomas Sankara a pris le pas sur celle de Nelson Mandela ou de Patrice Lumumba, de Martin Luther King ou même Malcom X, les quatre grands héros modernes des peuples noirs. À leurs yeux, Thomas Sankara n'a pas fait que libérer un peuple. Il a construit les bases de l'Afrique du XXIe siècle et l'a payé de sa vie.
En quatre années de pouvoir, Thomas Sankara a transformé son pays, que la France avait nommé Haute Volta, en modèle alternatif planétaire. Le baptisant Burkina Faso, littéralement "Le pays des hommes intègres", Thomas Sankara lui a forgé un destin en inventant un modèle de développement qui embrassait le féminisme, l'écologie, l'art et la culture, avec le refus de payer la dette, en s'affranchissant rapidement des idéologies pour s'appuyer sur une politique de la morale.
La profondeur du mythe Sankara tient dans ce paradoxe : écologie et féminisme comme principes de gouvernance ont été imaginés et mis en œuvre pour la première fois sur terre par un jeune capitaine des commandos parachutistes africains, dans l'un des pays les plus pauvres du monde.
À travers l'épopée de Thomas Sankara se dévoile une histoire enfouie sous les cendres du colonialisme français, une géopolitique complexe, des logiques de pouvoir sophistiquées, une atmosphère de complot permanent. Entendre l'histoire de Thomas Sankara, c'est prendre au sérieux la politique en Afrique, en passant par la face la plus noire de l'exercice du pouvoir : les intrigues, les passions, les haines et les jalousies, tout en regardant l'horizon, vers l'utopie concrète incarnée.

Émission "Une Grande Traversée", produite par Christophe Nick, Somany Na et Somany Na.

Une nuit à Majunga, de François de Negroni. Avec Dominique Pagani à la Librairie Tropiques.


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18.11.2016

"C’était à Madagascar, au début des années mille neuf cent soixante-dix. Nous avions quasiment le même âge.
J’étais alors jeune coopérant et enseignais les sciences humaines à l’Université de Tananarive.
Lui terminait ses études d’élève-officier à l’Académie militaire d’Antsirabé. Il s’appelait Thomas Sankara.
Il faisait partie d’une promotion d’environ trente étudiants, dont deux tiers de Malgaches et le troisième venu des quatre coins de l’Afrique francophone : des Sénégalais, des Tchadiens, des Congolais, et deux Voltaïques. Non, Blaise Compaoré n’était pas le second, quoique s’obstinent étrangement à soutenir des comploteurs en contes et légendes." François de Negroni
Dominique Pagani, grand connaisseur de l'Afrique pour y avoir vécu longtemps, et ami de François de Negroni, présente le livre de ce dernier où sa rencontre avec Thomas Sankara est contée. L'occasion de revenir sur la trajectoire remarquable d'un homme au service de son peuple, et qui perdit la vie dans son combat contre l'impérialisme.