De quoi la Corée du Nord est-elle le nom ? Avec Benoit Quennedey à la Librairie Tropiques.


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12.09.2017

La connaissance de L’autre est affaire délicate. Tenter de décrypter une société éloignée de l’aire culturelle à laquelle on appartient est aventure. Elle exclut l’arrogance, elle exige l’humilité. Elle est donc totalement hors de portée de la presse institutionnelle française et de sa classe dirigeante.
Des voyages et des rencontres, au fil des années, ne sont pas une garantie contre les erreurs d’interprétation. Le peuple coréen n’est ni "mystérieux" ni "étrange", du moins pas davantage que n’importe quel autre peuple. Il n’est "ermite" que de réputation dans un Occident malade de sa vieille hégémonie planétaire qui a débuté avec la Renaissance et du complexe de supériorité qui en résulte.
Et c'est donc dans un espit d'ouverture que Benoît Quennedey nous présente la Corée du Nord, en s'appuyant sur le livre de Robert Charvin Comment peut-on être Coréen du Nord ?.
Si on a présent à l'esprit que ce pays a été pratiquement rasé par des pluies de bombes américaines (sous l'égide de l'ONU) et qu'au cessez-le-feu en 1953 il ne restait plus un bâtiment de sa capitale Pyongyang, et qu'un quart de sa population avait été liquidé par les soins attentifs de la démocratie étasunienne...  on peut commencer à comprendre comment et pourquoi le peuple coréen du nord se perçoit aujourd'hui comme "le peuple le plus heureux sur terre", en dépit de la très faible bienvaillance dont il a bénéficié de la part du "camp du bien".