Dans cet entretien où Pierre-Yves Rougeyron passe en revue l'actualité du mois d'octobre 2015, les sujets suivants sont abordés : le souverainisme et Hollande, Air France, la racialisation du débat, Philippe Verdier licencié, Hollande hué à la Courneuve, le rapport de force avec les gens du voyage, un tour d'horizon géopolitique (États-Unis, Syrie, Pologne, Allemagne, Turquie, Asie) et une réponse au droitards !
Alors que l'école publique française est gangrénée par l'héritage de Mai 68, la culture de masse et tous les mots qui finissent généralement en "isme" (antiracisme, communautarisme, égalitarisme), il est urgent de faire un état des lieux et de s'attaquer à la rénovation de cette institution qui jouait jadis le rôle d'ascenceur social.
Les divers représentants de l'institution s'empèchent volontairement de regarder la réalité en face : c'est ce à quoi nous convie Véronique Bouzou et son expérience de terrain au milieu de classes difficiles.
La survie de l'Education nationale est un défi lancé aux politiques, aux professeurs, aux parents et aux jeunes. Il est grand temps de le relever.
Désormais, deux France s'ignorent et se font face : la France des métropoles, brillante vitrine de la mondialisation heureuse, où cohabitent cadres et immigrés, et la France périphérique des petites et moyennes villes, des zones rurales éloignées des bassins d'emplois les plus dynamiques.
De cette dernière, qui concentre 60 % de la population française, personne ne parle jamais. Laissée pour compte, volontiers méprisée, cette France-là est désormais associée à la précarité sociale et au vote Front National.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi a-t-on sacrifié les classes populaires sur l'autel d'une mondialisation volontiers communautariste et inégalitaire, aux antipodes des valeurs dont se réclame la classe politique ? Comment cette France populaire peut-elle changer la donne, et regagner la place qui est la sienne, la première ?
Christophe Guilluy dresse un diagnostic sans complaisance de notre pays, et esquisse les contours d'une contre-société à venir...
En 2006, dans la banlieue parisienne, un jeune homme est enlevé. Ses agresseurs l’ont choisi parce qu’il est juif et donc, pensent-ils, riche. Séquestré pendant vingt-quatre jours, il est finalement assassiné. Les auteurs de ce crime sont chômeurs, livreurs de pizzas, lycéens, délinquants… Leur bande est soudée par une obsession morbide : "Tout, tout de suite".
Morgan Sportès a reconstitué pièce par pièce leur acte de démence. Sans s'autoriser le moindre jugement, il s'est attaché à restituer leurs dialogues, à retracer leur parcours. Son livre est une autopsie, celle de nos sociétés saisies par la barbarie.
Remarque : la conférence est présentée en bilingue français-chinois.
La gentrification désigne un processus de conquête des quartiers populaires par les classes moyennes et supérieures, qui passe par la transformation du bâti, avec ou sans l’appui des pouvoirs publics. Les classes populaires qui vivaient dans ces quartiers s’en trouvent peu à peu évincées. À partir de l’exemple de Paris, je montrerai que ce processus de dépossession des classes populaires dans la ville se fait en plusieurs temps et à plusieurs échelles, de la recomposition internationale de la division du travail et de ses conséquences au centre des métropoles, à la spéculation immobilière dans ces mêmes espaces très convoités, en passant par les opérations de revalorisation symbolique d’un quartier menées tant par les gentrifieurs, les médias que les pouvoirs publics municipaux. À ces différents niveaux, la gentrification pose la question du droit à la ville et du rôle de la petite bourgeoisie intellectuelle dans la dépossession des classes populaires.
L'intervention se fait dans le cadre du colloque "Penser l'émancipation", réuni à l'Université de Lausanne.
Les Assises de la ruralité viennent d'être lancées à Fère Champenoise dans la Marne, avec pour but "de répondre aux défis des nouvelles ruralités, de montrer que les territoires ruraux sont un atout pour le développement de la France et de combattre le sentiment de relégation".
Ce sentiment de relégation est-il uniquement rural, et peut-on encore opposer une France des villes à une France des campagnes pour expliquer la plupart des déséquilibres territoriaux et sociaux notre pays ?
Visiblement non. C'est en tout cas la thèse soutenue par Christophe Guilluy, auteur de La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires. Son livre part d’un constat : les classes moyennes ont depuis bien longtemps disparu et, au nom de la mondialisation, on sacrifie désormais les classes populaires qui ne participent pas directement à l’enrichissement de notre pays.
Comment en est-on arrivé là ? Comment le modèle métropolitain, modèle selon Christophe Guilluy le plus excluant qui soit, est-il devenu le modèle préféré des politiques françaises d’aménagement ?
Les fiascos électoraux subis cette année par la majorité présidentielle marquent-ils le réveil - douloureux réveil – d’une France délaissée où vit 60% de la population ?
L'urbanisme est un champ de réflexion trop négligé. Pourant, le cadre architectural dans lequel nous évoluons médiatise les relations que nous entretenons avec les personnes qui nous entourent, avec notre travail, etc.
Pierre Le Vigan nous invite à nous pencher sur l'évolution récente des villes, et plus particulièrement de nos banlieues.
Où quand l'architecture redevient un sujet politique...