Soixante-dix ans après Simone de Beauvoir, la révolution féministe menée contre la domination masculine ne serait-elle pas achevée ? La conquête des droits politiques et sociaux est actée, le contrôle de la procréation acquis, le système de la parité imposé. Mais, telles les antiques Furies, les idéologues contemporaines s acharnent à militer pour un avenir radieux dont elles nient qu'il soit déjà advenu. C'est pourquoi le combat pour les femmes tourne à l' "isme" orwellien, revanchard et totalitaire.
Abolir la prostitution, mais autoriser la GPA... Supprimer la différence de genre dans les écoles, mais instaurer l'égalité de fonction dans les ministères... Réclamer l'émancipation du corps mais accepter l'imposition du voile... Soutenir que l'on peut être uniquement pro-choix, mais refuser que l'on puisse souffrir d'avoir avorté... Se proclamer de gauche et se targuer de faire entrer au chausse-pied la condition féminine dans le salariat...
Eugénie Bastié, en répondant aux questions de David L’Epée, dévoile la tragédie et la misère du féminisme contemporain qui, par aveuglement idéologique, s'est transformé en machine à lutter contre les intérêts des femmes réelles.
De même que la morale de l’écrivain donne souvent, à tort ou à raison, l’impression de ressembler à une morale d’exception, faut-il considérer que la vérité et la connaissance littéraires ne peuvent relever, elles aussi, que d’une théorie de la connaissance ou d’une épistémologie d’exception ?
Conférence donnée dans le cadre des rencontres proposées par "Échange et diffusion des savoirs" dont le thème de la saison 2011–2012 est "Miracles et mirages de la représentation : vérité, fiction, connaissance".