En 1940, l'historien Marc Bloch analysait à chaud la bataille de France comme une "étrange défaite". Comment en effet, après des mois de "drôle de guerre", brutalement interrompue par l'offensive allemande du 10 mai 1940, la France avait-elle subi une si rapide, si totale débâcle en un mois seulement face aux armées de Hitler ?
Laurent Schang, Max Schiavon, Jacques Bernot et Gilles Ragache retracent la débacle politique et militaire de l'année 1940 et décryptent les causes d'un désastre annoncé, de l'impréparation et des erreurs du commandement à la supériorité militaire allemande, en passant par le rôle ambigu joué par les alliés de la France.
Émission du "Libre Journal des Chevau-légers", animée par Luc Le Garsmeur.
Ancien colonel de l'armée de terre et désormais historien, écrivain et essayiste, régulièrement invité sur les plateaux des médias, Michel Goya est l'auteur de plusieurs livres traitant de l'histoire militaire et l'analyse des conflits.
L'occasion de revenir sur son parcours, la rôle de l'armée, la question de l'engagement mais aussi de la guerre dans la société civile.
En 1784, James Watt dépose le brevet de la machine à vapeur. S'en suit la fameuse révolution industrielle qui va transformer les modes de vie des êtres humains mais également leur environnement. Au point qu’en l'an 2000, Paul Crutzen, prix Nobel de chimie pour ses travaux sur la couche d'ozone, estime que nous avons changé d'époque géologique, passant de l'Holocène qui a débuté il y a 11'500 ans à ce qu'il baptise Anthropocène pour stigmatiser la nouvelle capacité de l'homme à exercer un impact d'ampleur tellurique sur la Terre. Même si les spécialistes, c'est à dire les géologues, n'ont pas encore statué sur cette appellation, le mot inventé par Paul Crutzen est devenu une sorte d’étendard adopté par de nombreux historiens, philosophes, écologues et écologistes.
L'historien Jean-Baptiste Fressoz revient sur ce qui, depuis plus de 200 ans, a conduit l'homme a modifier en profondeur les principaux paramètres géophysiques de la planète.
De nos jours, et malgré la guerre entre l'Urkaine et la Russie, nous assistons plutôt en Europe à la (ré-)émergence d'une guerre particulière, qui n'est pas le fait d'unités conventionnelles, qui ne se déroule pas entre armées régulières, mais qui est celle des partisans, des insurgés, des pirates, des terroristes, des seigneurs de guerre et des autres formes d'organisations armées non étatiques.
Nous ne sommes plus en 1789. Nous ne sommes plus non plus à l'âge des révolutions et des idéologies. C'est plutôt le chaos qui caractérise notre époque avec le déclin de l'Etat moderne, l'atomisation du corps social et la fin de l'idéal national.
Par conséquent, s'interroger sur la capacité de défense des pays européens et les moyens à mettre en oeuvre, c'est se demander quelle "cause" défendre alors que l'on entend parler continuellement de sociétés militaires privées, de forces spéciales, de polices militarisées et de bandes armées.
"En Algérie, nous combattions pour nous-mêmes, pour notre droit à un destin, pour notre dignité. Nous combattions pour relever le défi des défaites passées, pour effacer l’humiliation intolérable et la douleur. Nous combattions pour garder notre bien, pour conserver une terre acquise par le droit de conquête, de sang, de sueur et de colonisation. Nous combattions pour défendre sur cette terre, nos berceaux et nos cimetières. Nous combattions pour protéger les nôtres en danger", dit Dominique Venner dans Le Cœur rebelle.
Cinquante ans après les faits, avec le recul que l'on attend de l'historien, il est temps de revenir sur les années fiévreuses de la guerre d'Algérie, évaluer le rôle du général de Gaulle et s'interroger sur le sens que la révolte des généraux a pu avoir.
Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.
La relation entre le climat, l'énergie et la défense est souvent négligée dans les débats publics. Il est pourant crucial d'envisager les problèmes de changement climatique et de crise énergétique du point de vue des futures stratégies de défense à mettre afin d'assurer la sécurité de la nation.
Nos pays ne sont pas immunisés contre les risques de conflit armé - la guerre en Ukraine est là pour le rappeler - et nous enjoint alors à penser ensemble les enjeux de sécurité et de souveraineté énergétique.
Dans une riche synthèse, l'ancien officier Michel Goya analyse la "petite guerre mondiale" menée par la France ces soixante dernières années. Une histoire assez largement méconnue qui n'avait jamais été traitée sous cette forme.
- 0'04'30 : L'angle et la nécessité de l'ouvrage
- 0'06'00 : La facilité d'emploi des forces armées sous la Ve République
- 0'13'30 : Les engagements en Afrique depuis la présidence du général de Gaulle
- 0'24'30 : Les années 1980, les "soldats de la paix" au Liban et au Tchad
- 0'41'30 : L'engagement au Rwanda et les ferments du désastre
- 0'49'00 : La guerre du Koweït et la place de la France dans l'après-guerre froide
- 0'55'05 : Le livre blanc de 1994, la réorganisation des armées et les problèmes budgétaires
- 1'03'30 : Les années casques bleus
- 1'22'00 : Réussites et échecs des OPEX françaises
- 1'34'00 : Dimensionnements et investissements pour les armées françaises de demain
Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.
Qu'adviendra-t-il de la tentative de rébellion du Groupe Wagner contre le Kremlin ? Quelles en seront les répercussions politiques, en Russie comme en Ukraine ?
Romain Bessonnet et Laurent Henninger nous tentent une analyse à chaud du clash entre Prigojine et Poutine.
- 0'00'00 : qui sont le groupe Wagner et son chef charistmatique ?
- 0'18'48 : chronologie des événements
- 0'39'21 : spéculations
- 1'27'57 : questions du public