Andre Franquin (1924-1997) : génial, modeste et discret. Avec José-Louis Bocquet, Jean-Christophe Menu, Numa Sadoul et Augustin David sur France Culture.


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25.10.2014

André Franquin débute brièvement sa carrière par l'animation, puis entre au journal de Spirou en 1945 en compagnie de ses comparses, Morris et Peyo. Avec Joseph Gillain, alias Jijé, le dessinateur de Spirou, ils formeront l'école de Marcinelle, et partiront vadrouiller en Californie et au Mexique.
Pendant presque toute sa carrière, Franquin fournit des planches au journal de Spirou, dans lequel il publie ses aventures de Spirou et Fantasio, variant les styles graphiques et les collaborateurs, créant des personnages toujours vivants aujourd'hui comme le Marsupilami.
Un beau jour de 1957, les lecteurs du journal de Spirou voient apparaître dans les marges de leur hebdomadaire un type mou et hésitant, qui délaisse très vite le nœud papillon et la veste un peu cintrée qu'il arborait dans un premier dessin pour un vieux mégot et un pullover râpé.
Ses lecteurs ne savent pas encore que ce "héros sans emploi", débraillé et mollasson, va devenir une icône de la bande dessinée franco-belge, mais ils connaissent son créateur, qui depuis plus de dix ans trimballe aux quatre coins de la planète le héros plus traditionnel qui a donné son nom à leur journal.
Dessinateur zélé : il conjugue plusieurs séries en même temps, multiplie les collaborations, notamment pour les décors et les couleurs de ses propres séries, et pour les scénarios de celles des autres. Sa brève période de dépression ne l'empêchera pas de dessiner Gaston, ni de créer la série caustique Idées noires, publiée dans Le Trombone illustré, supplément subversif au consensuel journal de Spirou.
André Franquin restera fidèle toute sa vie à l'idée que la bande dessinée est un genre humoristique et enfantin, et ses créateurs, d'honnêtes artisans...

Émission "Toute une vie", produite par Victor Macé de Lépinay.