Tout oppose Alain Minc, l'auteur de La mondialisation heureuse, et Patrick Buisson qui vient de publier La cause du peuple. Et pourtant, entre 2007 et 2012, ils ont été les conseillers du même Prince, le président alors au pouvoir Nicolas Sarkozy.
Ils ne le voyaient pas aux mêmes heures, ne lui tenaient pas le même discours et ne lui faisaient pas les mêmes suggestions. Et pourtant le fait est là et constitue un paradoxe qui demande d'être élucidé.
Quel bilan tirent-ils de leur expérience ? Et que représente pour eux ce "moment Sarkozy" ?
Qui est cet ancien haut fonctionnaire qui conseille Nicolas Sarkozy sur ses priorités économiques et sociales, après avoir intrigué, en d'autres temps, pour être secrétaire d'Etat dans un gouvernement de gauche ? Bref, à la confluence de la vie des affaires, de celles des médias et de la politique, qui tire autant de ficelles à la fois ? Qui pèse autant, dans l'ombre, sur les affaires publiques et sur les affaires privées ? Dans un étrange mélange des genres, dans d'incessants conflits d'intérêts, qui dispense ainsi ses "petits conseils" et symbolise à ce point le capitalisme de connivence français ?
Emission "La Suite dans les Idées".
Au-delà d'une certaine rhétorique, connaissons-nous réellement la personne et l'oeuvre de Keynes ? L’économie, nous dit-il, est au service de la vie, et non l’inverse. Malgré tout, on aurait tort d'y voir là une vision sociale du monde. Keynes était un élitiste « que la lutte des classes trouverait toujours du côté de la bourgeoisie ». Cet homme libre, tant sur le plan des mœurs que de la pensée, qui a su par exemple intégrer les théories freudiennes du rapport à l’argent dans son analyse, a changé les lunettes des économistes du XXe siècle. Emission "Une vie, une œuvre".