Vivre dans une société de pervers. Avec Dany-Robert Dufour sur Crépuscule.


(0)
22 Vues
0 commentaire
01.2025

Philosophe et essayiste, Dany-Robert Dufour décrypte à travers des ouvrages comme Le Divin Marché ou La Cité perverse les fondements du néolibéralisme et les effets du capitalisme sur nos structures sociales et la psyché des individus.
Au cours de cet entretien, il analyse comment Bernard Mandeville a théorisé le principe selon lequel "les vices privés font la vertu publique", posant les bases idéologiques du libéralisme moderne. Ce principe, repris par Frédéric Hayek, admirateur de Mandeville, et propagé par les think tanks néolibéraux, est devenu le socle moral de l'ordre économique et social contemporain.
Un entretien essentiel pour comprendre les dynamiques du néolibéralisme et ses impacts sur nos vies.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'03'21 : Bernard Mandeville, père fondateur de la morale prédatrice du capitalisme
 - 0'13'00 : De Mandeville à Hayek, le succès planétaire de la morale "Baise ton prochain"
 - 0'22'00 : 1983-2025, la conversion de la France au néolibéralisme
 - 0'26'45 : Influenceurs, fin du surmoi et écrasement d'autrui
 - 0'34'00 : De Darwin à Macron, le succès de la psychologie évolutionniste
 - 0'38'00 : Les pervers sociaux qui nous gouvernent
 - 0'48'30 : Extension du capitalisme, géoingénierie, épuisement des ressources
 - 0'57'10 : Progrès technologique, humanité surnuméraire et survie du capitalisme
 - 1'03'30 : Crises sociales, dépolitisation des mouvements contestataires et French Theory
 - 1'11'13 : L'horizon possible face au désastre

Un entretien mené par Thomas Arrighi.

Pourquoi Marx a raison : Antoine Vatan répond aux questions d'Aymeric Monville.


(0)
1766 Vues
0 commentaire
2022

Après un parcours tout à fait classique qui l'a mené à l'agrégation d'économie, Antoine Vatan a ressenti le décalage immense existant entre une théorie formelle et le réel des rapports économiques. C'est alors qu'il est progressivement revenu à Marx afin de résoudre cette contradiction !
Crises économiques, exploitation, caractéristiques de l'état, rôle de la classe ouvrière, baisse tendancielle du taux de profit : deux cents ans après sa naissance et à l'heure de la mondialisation, ses analyses restent ce qu'il y a de plus solide pour comprendre l'histoire, la dynamique et le destin du capitalisme.

Les grandes philosophies. Avec Charles Robin sur Le Précepteur.


(0)
2470 Vues
0 commentaire
2021

Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.

Histoire de la notion de progrès. Avec Jacques Grinevald, Michel Delon et Anne-Françoise Garçon sur la RTS.


(0)
1960 Vues
0 commentaire
01.01.2015

C'est en compagnie de nombreux intervenants qu'une généalogie du progrès est entreprise. Comment ce terme est-il passé de concept (avec un sens d'ailleurs fluctuant) à praxis pour en venir à saturer la réalité de notre monde ?
Seule une approche interdisciplinaire jetant des ponts entre des domaines de recherches de prime abord trop éloignés pour être compatibles - physique, économie, écologie, histoire - nous permet de saisir dans sa complexité les enjeux auxquels sont confrontés nos sociétés actuelles vivant par et pour le progrès.

Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.

Le "Man Devil code" : baise ton prochain. Avec Dany-Robert Dufour à la Librairie Tropiques.


(0)
1381 Vues
0 commentaire
03.12.2019

Le travail de Dany-Robert Dufour résulte d'une sidération. Celle qui l'a saisi lorsqu'il est tombé sur un écrit aujourd'hui oublié, Recherches sur l'origine de la vertu morale de Bernard de Mandeville. C'est en 1714, à l'aube de la première révolution industrielle, que Mandeville, philosophe et médecin, a publié ce libelle sulfureux, en complément de sa fameuse Fable des abeilles. Cet écrit est le logiciel caché du capitalisme car ses idées ont infusé toute la pensée économique libérale moderne, d'Adam Smith à Friedrich Hayek.
Fini l'amour du prochain ! Il faut confier le destin du monde aux "pires d'entre les hommes" (les pervers), ceux qui veulent toujours plus, quels que soient les moyens à employer. Eux seuls sauront faire en sorte que la richesse s'accroisse et ruisselle ensuite sur le reste des hommes. Et c'est là le véritable plan de Dieu dont il résultera un quasi-paradis sur terre.
Pour ce faire, Mandeville a élaboré un art de gouverner - flatter les uns, stigmatiser les autres - qui se révélera bien plus retors et plus efficace que celui de Machiavel, parce que fondé sur l'instauration d'un nouveau régime, la libération des pulsions. On comprend pourquoi Mandeville fut de son vivant surnommé Man Devil (l'homme du Diable) et pourquoi son paradis ressemble à l'enfer.
Trois siècles plus tard, il s'avère qu'aucune autre idée n'a autant transformé le monde. Nous sommes globalement plus riches. A ceci près que le ruissellement aurait tendance à couler à l'envers : les 196 d'individus les plus riches possèdent désormais autant que les 99 % restants. Mais on commence à comprendre le coût de ce pacte faustien : la destruction du monde. Peut-on encore obvier à ce devenir ?

Les croyances collectives. Avec Raymond Boudon à l'Université de tous les savoirs.


(0)
1144 Vues
0 commentaire
29.11.2001

On prend ici le mot croyance dans le sens le plus large (le fait de croire à une proposition, à une théorie, etc.). L'analyse des croyances collectives est un des sujets essentiels de la sociologie. Elle pose une question fondamentale : par quels mécanismes des individus appartenant à un groupe (au sens le plus large de ce mot) croient-ils la même chose ?
S'agissant de croyances scientifiques, on n'a guère de peine à discerner ces mécanismes. L'explication peut ne pas être immédiate et impliquer de laborieuses recherches mais, s'agissant des croyances scientifiques, celles-ci peuvent être vues comme le résultat d'une discussion rationnelle. Qu'en est-il lorsqu'il s'agit de croyances qui paraissent infondées (comme les croyances en des relations de causalité imaginaires qui définissent la magie) ou de croyances qui, par principe, ne paraissent pas pouvoir être fondées, comme les croyances prescriptives : celles qui traitent, non de l'être, mais du devoir-être ? La coupure entre les croyances scientifiques et les autres types de croyances est peut-être moins nette qu'on ne le croit : il n'est pas plus facile d'expliquer pourquoi Descartes croyait que la nature a horreur du vide que d'expliquer les croyances magiques.
Une première ligne de pensée répond à ces questions, en évoquant l'existence de forces psychologiques ou culturelles qui feraient que, dans telle culture, dans tel groupe ou tel ensemble d'individus, l'esprit humain obéirait à des règles d'inférence particulières, serait affecté par des biais, fonctionnerait dans des cadres mentaux invalides. Cette hypothèse a été mise sur le marché par Lévy-Bruhl ; elle est toujours présente dans les sciences sociales. L'autre ligne de pensée, inaugurée par Durkheim est également très présente dans les sciences sociales contemporaines. Elle paraît devoir l'emporter en raison de son efficacité scientifique. Elle consiste à admettre que les croyances ordinaires se forment selon des mécanismes fondamentalement identiques à ceux qui expliquent la cristallisation des croyances scientifiques. Des exemples démontrant son efficacité peuvent être facilement empruntés aux sciences sociales classiques et contemporaines. La même ligne de pensée apparaît comme très prometteuse s'agissant de l'explication des croyances prescriptives : des études portant sur divers sujets et notamment sur les sentiments de justice le suggèrent.

La pensée de David Ricardo. Avec Jean-Marc Daniel pour le Cercle Kritik.


(0)
1597 Vues
0 commentaire
07.2016

Jean-Marc Daniel se penche sur le cas David Ricardo, l'un des économistes le plus important de l'histoire de la pensée économique. On peut estimer qu'il est le père du libéralisme car il a effectivement influencé toute la construction théorique du XIXe siècle.
Aujourd'hui, et malgré la révolution marginaliste qui a remis en cause sa théorie de la valeur, il continue d'inspirer beaucoup de penseurs.

Adam Smith and Co, vers une anthropologie de la croissance. Avec Jean-Claude Michéa et Christian Marouby à Montpellier.


(0)
1908 Vues
0 commentaire
09.06.2010

Comment l’idée de croissance économique est-elle devenue un lieu commun ? Par quelle révolution dans l’histoire de la pensée la notion d’une économie de croissance en est-elle venue à s’imposer dans la modernité, et presque universellement, non seulement comme un bien en soi, mais comme un phénomène naturel ?
Pourtant, cela n’allait pas forcément de soi : il y eut un temps ou la croissance économique n’était pas considérée comme ce qui garantit naturellement et obligatoirement le progrès humain...
Alors, la faute à Adam Smith ? Cela est peut-être plus compliqué qu’on le dit aujourd’hui... Comment repenser aujourd’hui les limites dans lesquelles assurer enfin un progrès véritable, et qui profiterait enfin au plus grand nombre ?

Conférence à l'Agora des Savoirs, Cycle 3 : Qu’est-ce que la modernité ?