Colonisation, décolonisation, postcolonialisme. Avec Elikia M'Bokolo à l'Université de tous les savoirs.


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03.11.2000

A trois mots, trois concepts et toute une série de pratiques qu'ils désignent, approuvées bruyamment par les uns, rejetées avec force par les autres. A eux trois, ces mots pourraient à première vue résumer toute l'histoire de l'Afrique au XXe siècle, en même temps qu'ils semblent vouloir baliser les voies du devenir africain pour les temps à venir. A y regarder de plus près, découper le XXe siècle africain en ces trois séquences ne va pas sans problèmes.
Si cette succession semble aller de soi, c'est parce qu'on sait, par expérience et par définition, que tout empire périra. Mais, quel contenu donner à la colonisation, en termes de durée et de processus mis en oeuvre ? Jusqu'à quel point peut-on souscrire à l'idée d'innovation radicale et positive sur laquelle elle a prétendu se fonder ? Et la décolonisation, comment procède-t-elle de la colonisation ? Comment les stratégies et les tactiques élaborées "en haut" par les pouvoirs locaux et métropolitains s'articulent-elles avec les diverses luttes menées à la fois "en haut" et "en bas", dans ce qui constitue le centre et la périphérie de formations géopolitiques complexes ? Il apparaît alors que la notion commode de postcolonialisme ne se réduit pas à un après-colonisation.
Plus qu'une mise en ordre de faits, dont beaucoup restent controversés, Elikia M'Bokolo propose ici des interrogations et des réflexions sur l'un des grands malentendus du XXe siècle.

Novembre 1918, une révolution commence en Allemagne. Avec Johann Chapoutot sur France Inter.


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22.11.2018

C'est l’été 1918 que la situation s'était retournée pour l'armée allemande. À l'automne, elle était devenue catastrophique. L'état-major a alors tenté de se dédouaner en rendant aux civils le pouvoir discrétionnaire qu'il avait exercé jusque-là.
C'est ainsi que le prince Max de Bade devient chancelier en octobre. Les dirigeants sociaux-démocrates du SPD se tiennent à ses côtés. Ils ont voté les crédits de guerre en 1914, une fois l'échec consommé, ils restent dans l'unité nationale. Les chefs militaires sont bien aise de déléguer aux hommes politiques la négociation de l'armistice. Quand on leur parlera de défaite, ils répondront : "Quelle défaite ?"
Cependant, les conditions de paix s'annonçant dures, l'Amirauté décide d'un baroud d'honneur avec une sortie spectaculaire de ses navires à Kiel. Les marins se mutinent et font flotter le drapeau rouge. Nombre d'entre eux se disséminent dans le pays pour rejoindre les leurs. Le mouvement fait tâche d'huile. Une révolution commence en Allemagne dont le Kaiser a été poussé à l'abdication. On peut soutenir qu'elle pèse sur les décisions de l'état-major allié. Le maréchal Foch aurait souhaité pousser l'avantage en pénétrant dans le territoire allemand mais la prudence politique pousse à ne pas attiser le désordre.
La révolution ne se déroulera pas selon le schéma à la russe que souhaitait l'extrême-gauche : les sociaux-démocrates ne seront finalement pas balayés par leurs adversaires, les spartakistes. Si bien que beaucoup en Allemagne pourront dire : "Une révolution ? Mais quelle révolution ?". De même qu'ils avaient pu dire : "Une défaite ? Mais quelle défaite ?"

Émission "La Marche de l'histoire", animée par Jean Lebrun.

Les messages d'Albert Thibaudet. Avec Michel Leymarie sur France Culture.


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21.11.2020

Paul Valéry disait qu'il se demandait ce qui l'étonnait le plus en lui "de l'érudition immense ou de l'imagination des idées, toutes deux prodigieuses", et Henri Bergson que son œuvre était "unique en son genre, intuitive autant qu'intelligente, créatrice autant qu'informatrice, synthèse vivante des connaissances les plus variées et de tous les jaillissements de la pensée".
Le personnage célébré de si flatteuse façon, c'était Albert Thibaudet. Un auteur dont la figure et les écrits ont marqué le monde littéraire, intellectuel et politique du premier tiers du XXe siècle, à la rencontre de la critique littéraire, de l'histoire des cultures civiques françaises et de plaidoyers pour une Europe pacifiée.
Un auteur qui donne le goût de se demander ce qu'il peut avoir encore à nous dire, après un siècle ou à peu près, dans une France qui a tellement changé depuis son époque.

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

Ernst Jünger et Carl Schmitt : une passion française. Avec Alain de Benoist, Julien Hervier, François Poncet, Michel Maffesoli, Isabelle Grazioli-Rozet, Aristide Leucate et Rémi Soulié sur TV Libertés.


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10.12.2020

1930-1983 : Ernst Jünger, le soldat héroïque, et Carl Schmitt, le juriste d'exception, ont entretenu la plus foisonnante et la plus passionnante des correspondances pendant plus de 50 ans. Un échange épistolaire exceptionnel de 426 lettres ou cartes, dont 249 de Jünger et 177 de Schmitt, enfin publié en co-édition par les éditions Krisis et les éditions Pierre-Guillaume de Roux.
À leur lecture, une évidence s'impose pour la première fois : ces deux figures de la Révolution Conservatrice allemande avaient en commun une sincère passion de la France. On les savait francophones, on les découvre francophiles. À l'origine de (presque) chaque lettre : la littérature française.
Ce sont plusieurs écrivains, éditeurs, traducteurs, universitaires et personnalités politiques qui se succèdent dans ce colloque pour évoquer les deux européens d'exception, l'un et l'autre témoins de premier plan des événements les plus tragiques du XXe siècle, que sont Ernst Jünger et Carl Schmitt.

L'attentat de Sarajevo à l'origine de la guerre de 1914. Avec Jean-Paul Bled sur Radio Courtoisie.


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23.10.2012

Dimanche 28 juin 1914 : l'archiduc François-Ferdinand, en visite officielle à Saravejo, est abattu d'un coup de feu. L'assassinat de l'héritier du trône d'Autriche-Hongrie par un nationaliste serbe, prêt à tout pour déstabiliser la région, ne tarde pas à embraser le monde ; 34 jours plus tard, l'Europe entre en guerre.
François-Ferdinand est devenu l'héritier de François-Joseph, sans y avoir été préparé, en quelque sorte par accident ou plus exactement dans des circonstances dramatiques : la mort de son cousin Rodolphe à Mayerling en 1889, puis celle de son père en 1896. Mort sans avoir eu l'occasion de donner sa mesure et de régner, François-Ferdinand se révèle une personnalité plus complexe qu'il n'y paraît.
Connu pour ses coups de sang, l'homme est doté d'une incroyable énergie, affectionnant la vie familiale - il s'est en outre mis au ban de la dynastie en épousant une jeune femme bien au-dessous de sa condition. Catholique conservateur, méfiant à l'égard des Hongrois et des Italiens, il s'est souvent prononcé en faveur de la paix, a tâché de moderniser l'armée et a suivi avec sympathie le renouveau artistique de l'époque.
Enfin, il est convaincu de la nécessité de réformer la monarchie : François-Ferdinand, "l'homme qui aurait pu sauver l'Autriche" ?

Émissoin "Les mardis de la mémoire", animée par Anne Collin et Dominique Paoli.

Les nazis et le pillage des civilisations passées. Avec Johann Chapoutot et Laurent Olivier sur France Culture.


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05.09.2019

Imaginons que nous montions au grenier pour explorer les vieux cartons où sont rangées nos archives familiales : qu'aimerions trouver ? Des vieux journaux, souvenirs d'événement remarquables : Combat du 8 mai 1945, quand l'Allemagne nazie capitule... Un autre journal de septembre 1939 qui annonce que la guerre est déclarée. En fouillant encore, nous allons peut-être trouver la correspondance d'un poilu, puis un diplôme de la Légion d'honneur signé par Napoléon, un testament olographe de Louis XIV, une charte médiévale, des papyrus antiques et des tablettes cunéiformes. Pourtant, bien souvent, nous trouvons seulement de vieilles factures, quelques cahiers d'écolier et la notice d'utilisation d'un robot de cuisine.
Hitler lui aussi a exploré les archives et il a demandé à ses archéologues de fouiller, mais ce qu'ils ont trouvé dans le sous-sol allemand n'a pas convenu aux nazis. Alors ils sont partis à travers le monde pour piller les civilisations afin de se construire la leur !
D'où la question que nous nous posons : dans quelle mesure l'idéologie nazie peut-elle être définie comme un ensemble d'emprunts à différentes civilisations ? C'est ce à quoi répondent Johan Chapoutot et Laurent Olivier en interrogeant le rôle de l'archéologie et de l'histoire comme instruments de propagande.

Émission "Le Cours de l'histoire", animée par Xavier Mauduit.

L'histoire des élites, des Lumières au grand confinement. Avec Eric Anceau pour la Nouvelle Action Royaliste.


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13.01.2021

Professeur spécialiste de l'histoire politique et sociale de la France et de l'Europe contemporaine, Éric Anceau vient de consacrer un ouvrage sur la relation difficile que les milieux dirigeants et le peuple est presque toujours entretenue.
De fait, toute nouvelle élite tend à oublier qu'elle est au service de l'Etat et de la nation et finit par se constituer un groupe privilégié qui suscite des réactions de colère, des mouvements de révolte ou une nouvelle révolution.
Réfléchir sur l'histoire des élites françaises en compagnie d'Éric Anceau permet de mieux saisir le moment historique que nous vivons : celui d'un désir latent ou exprimé de renouvellement des élites.

Après 68, la radicalisation de l'extrême gauche. Une série documentaire sur France Culture.


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04.2018

Après 1968, qu'est-il advenu de tous ceux, étudiants, ouvriers, militants qui n'ont pas pu se résoudre à abandonner le combat ? Comment sont-ils, chacun à leur façon, passés de la contestation à la lutte armée ?
Au Japon, en France, en Italie, en Allemagne, retour sur ces années de bascule où la violence s'est peu à peu imposée dans le paysage.

Série documentaire "LSD", produite par Kristel Le Pollotec.