"Camarades, la révolution des ouvriers et des paysans, dont les bolcheviks n'ont cessé de montrer la nécessité, est réalisée. Que signifie cette révolution ouvrière et paysanne ? Avant tout que nous aurons un gouvernement des soviets, notre pouvoir à tous, sans la moindre participation de la bourgeoisie. Les masses opprimées créeront elles-mêmes le pouvoir. Le vieil appareil d'état sera radicalement détruit et il sera créé un nouvel appareil de direction, dans la personne des organisations de soviets. Une nouvelle étape s'ouvre dans l'histoire de la Russie, et cette troisième révolution doit en fin de compte mener à la victoire du socialisme." Lénine, 25 octobre 1917, devant le IIe congrès des Soviets.
Cette Révolution de 1917 a-t-elle correspondu à une nécessité historique ou s'agit-il ni plus ni moins d'un coup d'état, une sorte d'accident de l'histoire ? Les suites de la révolution (stalinisme…) étaient-elles inscrites dans le processus révolutionnaire de 1917 ? Y a-t-il une sorte de filiation entre la Révolution française et la Révolution russe ? Y a-t-il un mythe d'Octobre ? Quel véritable impact a eu cette révolution sur l'Occident ? Depuis, la chute du "mur", peut-on parler de la fin des révolutions ?
Quel rapport une société entretient-elle, vis-à-vis de son passé ? Comment appréhender le présent en lui donnant un sens ?
Pour répondre à ces interrogations, le conférencier a dressé un tableau de toute la complexité de la souffrance et de la pesanteur du passé, ainsi que du jeu entre passé et présent et la possibilité qu’a le passé à éclairer le présent.
"Le présent n’est envisageable que si on lui donne du sens. Dans l’immédiat, ce sens renvoie à une continuité avec le passé".
Henry de Monfreid est, avec Jack London, l'un des seuls authentiques aventuriers-écrivains. L'un tenté par le socialisme, l'autre par le fascisme, tout devrait les opposer, mais leur indifférence au danger et au "qu'en-dira-t-on" les fait se rejoindre dans la quête inassouvie d'un absolu individualiste.
L'oeuvre de Monfreid, très autobiographique, se lit comme un roman. Mais, le faux et le vrai se mêlent, surtout quand le héros -lui- a souvent le beau rôle.
Ce pourrait être une première raison de ne pas aimer Monfreid. Il y en a mille autres encore : il a vécu du trafic de drogue; il assure ne pas s'être livré à la traite des noirs, mais, là où il vivait, la frontière était étroite entre esclave et serviteur; le trafiquant d'armes qu'il fut peut-il garantir n'avoir jamais traité avec l'ennemi ? Toutes ses femmes, européennes ou indigènes, les a-t-il rendues heureuses ? Les a-t-il même aimées ? Quelle dureté avec certains de ses enfants ! Où sont passés les tableaux de Gauguin ? Combien de ses employeurs Monfreid a-t-il volé ? N'a-t-il pas du sang sur les mains ? Opiomane, converti à l' islam, initié à la franc-maçonnerie, peut-il être érigé en modèle ?
Francis Bergeron montre que l'auteur des Secrets de la mer Rouge symbolise le génie propre à un Européen, qui, fût-il seul, plongé dans un univers totalement étranger et hostile, sait triompher. Monfreid donne cette leçon de courage : prison, fortune, prison, fortune, prison; les séquences se succèdent, mais, toujours, il relève la tête. C'est bien une sorte de héros, malgré tout. Un homme à admirer.
En 1904, Jean Jaurès, le grand leader socialiste, se sentant insulté par un billet signé du nationaliste Paul Déroulède, décide de laver son honneur sur le pré.
Cette pratique du duel, quoique illégale, fut très courante chez les hommes politiques jusqu'à la Première guerre mondiale.
Emission Au fil de l'histoire.
Les deux exposés d'Annie Lacroix-Riz et de Jacques Nikonoff visent à mettre en évidence les continuités historiques de la politique allemande depuis la fin de la première Guerre Mondiale jusqu’au début de la construction européenne, depuis l’hyperinflation des années 20 jusqu'aux déflations salariales et délocalisations contemporaines. Soit le dilemne d'une nation dont le projet de domination impériale n'a jamais déserté ses classes dirigeantes.
Serge Audier présente les différents courants néolibéraux depuis les années 1930 et le fameux colloque Lippmann.
Après le karch de Wall Street, des révisions ou des réaffirmations du libéralisme ont été proposées pour sauver cette doctrine.
Depuis, de nombreuses mouvances existent et sont souvent mal différenciées les unes des autres : conservatisme, néo-conservatisme, libertarianisme, etc.
C'est le mérite de Serge Audier que d'introduire de la nuance au sein de ce qui est aujourd'hui perçu -à tort- comme un mouvement unitaire : le néolibéralisme.