Jean-Marie Domenach, fougueux directeur de la revue Esprit puis professeur hors-normes à Polytechnique, est mort en 1997.
Il avait menés un entretien surprenant dans les dernières années de sa vie, en souhaitant rencontrer longuement le philosophe royaliste Pierre Boutang qui, politiquement, de la Révolution nationale à la guerre d'Algérie, avait fait des choix opposés aux siens.
En cinq épisodes, les deux hommes se rapprochent, en effet. Le maurrassien qui, fait exceptionnel était déjà plus pascalien que cartésien, finit par considérer les idéalistes allemands chers à Domenach, lequel doit bien constater que son interlocuteur ne voit pas tout à la mesure de l'étalon Parthénon. Domenach et Boutang partagent la même détestation de la frivolité ambiante et s'inquiètent pareillement de la détérioration du langage et du paysage. Seulement le premier, qui voyage davantage, ne cherche pas aussi systématiquement à revenir aux sources anciennes : "la modernité est ce qu'elle est, rien ne sert de grimper sur la montagne ; plutôt que de critiquer la société, changeons-la." Les derniers entretiens portent sur l'écologie : "Si on va à la messe de minuit en automobile, on est sûr de ne pas rencontrer son prochain".
Depuis la chute du Mur de Berlin, la fin du bloc communiste en Europe et la disparition de l’Union Soviétique, l’Est intrigue.
En effet, l’Occident lui a rapidement inoculé ses tares mais pourtant, l’Est demeure autre.
Georges Feltin-Tracol veut nous réinformer des réalités de cette région trop méconnue et nous aider à comprendre la situation intellectuelle de nos voisins orientaux des steppes et de la taïga.
Quelle est l'histoire du socialisme français ? Comment la distinguer de l'histoire de la "Gauche" ?
Alors qu'un des deux principaux parti politique français en porte injustement le nom, son histoire peut-elle encore nous inspirer ?
Alain de Benoist nous fait revivre la glorieuse histoire de ce mouvement qui aura été porté par des figures aussi illustres que Georges Sorel ou Edouard Berth.
Né avec le XX siècle, l'immense historien Eric Hobsbawm revient sur sa traversée de "l'âge des extrêmes".
Il faut l'écouter raconter avec pudeur sa naissance hasardeuse à Alexandrie, ses heures précaires d'enfant juif dans la Vienne des années 20 et son adolescence exaltée dans le Berlin de 1933, où il découvre le communisme à 15 ans, au moment où Hitler est aux portes du pouvoir. Il faut le suivre dans sa fuite du nazisme pour trouver refuge à Cambridge, sur fond de guerre d'Espagne, et expliquer son engagement au parti communiste, envers et contre tout.
Après la guerre, il a été en première ligne pour renouveler le sens et la pratique de l'histoire au point de devenir, dans le monde anglo-saxon, l'équivalent de ce que représente Braudel en France.
Amoureux du jazz et des cultures populaires, Eric Hobsbawm est aussi un extraordinaire témoin de notre temps.
Esprit alerte et brillant, il nous livre au cours de ces entretiens une autre face, sur un mode plus personnel, de son projet d'histoire universelle.
L'historien israélien Zeev Sternhell revient sur les origines françaises du fascisme et, d’autre part, sur la profonde pénétration des idées fascistes en France à la veille de la 2e Guerre mondiale. En temps que fondateur du mouvement "La Paix maintenant", il aborde le problème du sionisme et la question palestinienne.
Le solidarisme est un idéal ayant pour objectif de refonder le nationalisme en vue de créer une société solidariste. Cette révolution solidariste veut réconcilier la conservation et le progrès, la société et l'individu, et la France avec son destin.
Jacques Arnould nous raconte ici l'expérience concrète des groupes qui s'étaient réclamés de cette vision, dans l'après-68.