Augustin Cochin et la Machine révolutionnaire. Avec Patrice Gueniffey à la Nouvelle Action Royaliste.


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13.02.2019

C'est François Furet qui tira d'un oubli qui n’était pas innocent un historien et sociologue qui travailla hors du cadre universitaire et produisit une œuvre indispensable à la compréhension du phénomène révolutionnaire : Augustin Cochin étudie en effet le rôle des sociétés de pensée dans le déclenchement de la Révolution française et dans le développement de la démocratie – loin des analyses complotistes et de la mystique du peuple révolutionnaire.
Chartiste de formation et historien de métier, Patrice Gueniffey a préfacé les œuvres complètes d'Augustin Cochin et nous présente La Machine révolutionnaire.

L'invention de la Méditerranée au XIXe siècle. Avec Henry Laurens à l'institut de Recherche et d'études Méditerannée/Moyen-Orient.


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07.04.2018

Développement, migrations, paix, dialogue des civilisations, accès à l'eau et à l'énergie, environnement, changement climatique : c'est au sud de l'Europe que notre avenir se joue. Comprendre la Méditerranée, son passé, ses réalisations, c'est anticiper cet avenir.
Du "petit âge glacière", au XVIe siècle, à l'apogée d'une Méditerranée coloniale et latine au XIXe siècle, Henry Laurens revisite 400 ans d'histoire et nous livre une mise en perspective passionnante.

Une conférence qui s'inscrit dans le cyce "L'Histoire méditerranéenne de la France" de l'Université populaire de l'iReMMO.

Augustin Cochin, historien et sociologue de la Révolution. Avec Denis Sureau sur Radio Courtoisie.


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29.04.2018

Chartiste de formation, historien de métier et sociologue de tempérament, Augustin Cochin est mort au champ d'honneur à trente-neuf ans, en 1916. François Furet le considérait comme l'un des deux historiens, qui, avec Tocqueville, surent penser la Révolution française. Cochin est assurément celui qui a mis à jour le mécanisme de la Révolution, au sein de sociétés de pensée qui vont modeler une opinion publique nouvelle et l’esprit démocratique moderne.
Cette oeuvre majeure permet à la fois de comprendre l'effondrement de l'Ancien Régime et de visiter les soubassements du phénomène démocratique.
Augustin Cochin fera toujours débat. Mais les questions qu'il entreprit d'explorer en solitaire il y a un siècle sont encore d'aujourd'hui. C'est déjà beaucoup, et assez pour lui accorder toute notre attention.

Les échos de la Terreur, vérités d'un mensonge d'état. Avec Jean-Clément Martin pour Les voix de l'histoire.


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11.2018

Depuis 2 siècles, la Terreur partage le monde politique et intellectuel français, sépare gauche et droite, "conservateurs" et "progressistes". Cette ligne de fracture, horizon nécessaire et inévitable pour les uns, exemple de la dérive des droits de l'homme et de la liberté pour les autres, est aussi une grille de lecture des grands évènements du XXe siècle. Le Terreur de Robespierre serait le modèle quasi indépassable car matriciel du nazisme et du stalinisme.
Et pourtant, la Terreur en tant que telle n'a jamais existé. Si la Révolution fut violente, meurtrière, elle n'a jamais mis la Terreur à l'ordre du jour et cette notion a été inventé de toute pièce après la mort de Robespierre par ceux -Tallien, Barrère et Fouché- qui voulaient sauver leur peau et préserver leur avenir en gommant leur passé.
Jean-Clément Martin en fin connaisseur de la question et de la période nous conduit, dans cet entretien, sur le chemin qui mène à l'invention de la Terreur.

Robespierre. Avec Marcel Gauchet au Cercle Aristote.


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21.11.2018

Robespierre reste une énigme, et une énigme qui soulève les passions. Il a ses admirateurs inconditionnels et ses détracteurs farouches. À la ferveur pour "l'Incorruptible" des uns répond la répulsion pour le "Tyran" sanguinaire des autres.
Cette division reflète l'antagonisme des mémoires de la Révolution française. 1789 et 1793 continuent de symboliser les deux faces opposées de notre événement fondateur : le glorieux avènement de la liberté d'un côté et la dérive dans la Terreur de l'autre.
Or Robespierre a pour originalité de faire le lien entre ces deux visages. Le champion des droits du peuple à la Constituante est aussi le pourvoyeur de la guillotine de la Convention montagnarde. Comment passe-t-on de l'un à l'autre ? Rupture ou continuité ?
C'est cette question classique que reprend Marcel Gauchet en s'efforçant d'y répondre en scrutant minutieusement l'itinéraire de pensée que l'abondant discours robespierriste permet de reconstituer. Un parcours qui éclaire le sens de l'événement révolutionnaire lui-même.

La lutte des classes pendant la Révolution française. Avec Sandra sur Radio Vosstanie.


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2018

Le XVIIIe siècle est marqué dans une large partie de l'Europe occidentale par l'enrichissement et la montée en puissance de la bourgeoisie, et le début d'un processus de mutation dans le mode de production qui va amener à la première révolution industrielle. En France, la bourgeoisie développe à certains endroits une production manufacturière et de nouvelles formes de travail mais se heurte aux structures socio-économiques de l'Ancien Régime reposant essentiellement sur la réglementation, et à la noblesse, ordre privilégiée et classe dominante de la société. Celle-ci voit ses revenus baisser face à la montée des prix, mais surtout ne réinvestit pas ou très peu sa richesse issue essentiellement de l’exploitation de la terre. Afin de conserver son prestige lié à son rang, elle se réfugie dans une attitude réactionnaire. Refusant tout changement, notamment les projets de réformes fiscales mais vains de la monarchie, elle exaspère le conflit de classe avec la bourgeoisie qui espère des réformes : égalité juridique, libertés individuelles, système politique fondé sur la séparation des pouvoirs, libertés économiques et unification du marché national. Par ailleurs, la noblesse s'attire de plus en plus dans les campagnes l'hostilité des paysans, nombreux à voir leurs conditions de vie se dégrader et qui espèrent la fin du système seigneurial.
Aux tensions entre bourgeois et nobles, entre nobles et paysans, mais aussi entre bourgeois et travailleurs dans les quelques pôles manufacturiers existants, se greffe une crise économique généralisée. Les mauvaises récoltes en 1787-1788 entraînent une forte montée des prix qui fragilise les conditions d'existence des travailleurs. Leurs revenus en grande partie accaparés par l'achat de denrées alimentaires, ne leur permettent plus d'acheter des produits manufacturés, la crise touche alors le secteur industriel naissant, ce qui entraîne un chômage important. Cette situation engendre un climat d'émeutes généralisé dans toute la France, au moment où la monarchie, en proie à une grave crise de surendettement, propose une solution ultime afin de résoudre celle-ci : la convocation des Etats Généraux. Cette réunion qui débute le 5 mai 1789 ne satisfait aucunement le désir de réformes des députés bourgeois. Disposant seulement de l'appui des travailleurs urbains et ruraux, tout autant opposés à la noblesse, ils réussissent le 17 juin 1789 un coup de force en se proclamant Assemblée nationale.
La monarchie se révèle impuissante à réprimer le processus révolutionnaire en marche. La bourgeoisie proclame que ses intérêts sont universels, notamment par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (août 1789), et s'empare dans tout le pays des pouvoirs locaux. Dans le même temps, en organisant une force armée, la Garde nationale, et par la loi martiale qui permet de réprimer toute réunion en place publique, elle tente de contenir les luttes des travailleurs qui aspirent à de meilleures conditions de vie. Dans les campagnes, dès l'été 1789, les paysans veulent en finir avec l'exploitation et le pouvoir des seigneurs nobles qui durent depuis des siècles et incendient les châteaux. La question de l'accès aux subsistances, dans une situation économique difficile, devient encore plus pressante et contribue à amplifier les luttes par des actions de taxation sur les denrées de première nécessité, des pillages et des grèves pour obtenir des augmentations de salaire.
Les faits montrent comment les travailleurs urbains et ruraux ont mené des luttes autonomes pour un monde meilleur dépassant ainsi le contenu bourgeois de la Révolution, et forgeant des expériences pour les combats à venir. Cette approche de la période révolutionnaire française entend rappeler que la lutte des classes n'est pas un concept construit de toute pièce. Aujourd'hui, face aux ravages du capitalisme, qui puise ses racines dans ce moment-charnière que constitue la fin du XVIIIe siècle, les prolétaires d'ici et d'ailleurs ne peuvent rien attendre d'un réformisme qui n'en finit pas de nous resservir les mêmes recettes miracles pour "humaniser" ce système.

"Robespierre et la République sociale", d'Albert Mathiez. Avec Florence Gauthier et Yannick Bosc pour les Editions Critiques.


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04.2018

Universitaires et spécialistes de la la Révolution française, Yannick Bosc et Florence Gauthier présentent le travail que l'historien Albert Mathiez a consacré à Robespierre et dans lequel il s'attache à saisir les liens étroits qui unissent le révolutionnaire à la démocratie, et confèrent à sa politique une portée universelle. Car l'Incorruptible fondait ses paroles et ses actes sur le mouvement populaire et oeuvrait à l’avènement d’une république sociale.
Nous découvrons aussi comment l’héritage politique de Robespierre fut une source d’inspiration majeure des mouvements socialistes tout au long du XIXe siècle.

L'histoire peut-elle servir à la réconciliation sociale ? Avec Jean-Clément Martin à la Librairie Jean Calvin d'Alès.


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12.03.2013

L'Histoire est régulièrement invoquée pour développer l'esprit civique, fonder les communautés et donner du sens à la vie des nations qu'elle étudie.
Pourtant à quoi sert-elle, lorsqu'elle analyse les conflits et les guerres, surtout quand elles sont civiles ? Souvent présentée comme le récit tenu par les vainqueurs, ce qui la disqualifierait d'office, elle est aussi confrontée au devoir de mémoire, qui accentuerait son incapacité à être autre chose qu'un discours partisan, nourri des luttes, voire des haines. La simple constatation que les "leçons de l’histoire" n’ont jamais empêché le retour du pire ajoute à la suspicion.
Il faut pourtant faire de l'histoire, mais avec d'autres objectifs. En utilisant essentiellement les conflagrations nées pendant la Révolution française dans tout le pays et surtout dans l'Ouest français, Jean-Clément Martin nous propose une réflexion sur la nécessité de clarifier et d'exposer les cadres d'un affrontement, les mémoires qui en sont nées, les dynamiques qui lui sont liées. Il s'agit moins de chercher un consensus impossible, même chez des générations fort éloignées des individus concernés, mais plutôt de proposer les conditions d'un récit à plusieurs voix, pour que le passé puisse passer, au risque des désaccords et des remises en cause des romans collectifs acceptés. L'Histoire n’a plus besoin de revendiquer une ambition morale ou sociale pour trouver une place efficace, alors que la planète semble menacée d'un aplatissement des histoires locales, régionales ou nationales, et que la "fin de l'histoire" a même été affirmée. En dénommant les ruptures, en dépliant les événements, l'histoire vise alors à rappeler les responsabilités de tous les acteurs, dans l'épisode initial comme dans les rappels mémoriels, pour redonner du sens aux liens qui durent et aux implications qui demeurent souhaitables et nécessaires.